Vahirua: "Agréablement surpris par Simone"

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Propos recueillis par Damien RICHY Br De Sports.fr , modifié à
Arrivé cet été à l'AS Monaco après 15 ans passés parmi l'élite, Marama Vahirua découvre la Ligue 2. Malgré un début de saison raté, l'attaquant tahitien ne se laisse pas abattre et, avec Marco Simone à la baguette, croit toujours à la Ligue 1. A 31 ans, sa motivation est intacte, avant de recevoir Sedan, ce vendredi au stade Louis II.

Arrivé cet été à l'AS Monaco après 15 ans passés parmi l'élite, Marama Vahirua découvre la Ligue 2. Malgré un début de saison raté, l'attaquant tahitien ne se laisse pas abattre et, avec Marco Simone à la baguette, croit toujours à la Ligue 1. A 31 ans, sa motivation est intacte, avant de recevoir Sedan, ce vendredi au stade Louis II. Un mois après votre arrivée, comment-vous sentez vous au sein de l'AS Monaco ? Ça va, ça se passe bien. C'est vrai que sportivement, j'aurais aimé que ça se passe mieux. Mon intégration s'est faite très simplement avec une bonne ambiance dans l'équipe. Après 15 ans de Ligue 1, pourquoi avoir choisi ce challenge à Monaco ? D'abord parce que c'est Monaco. Et je me suis fixé ce petit challenge en fin de carrière pour relancer mes envies. J'ai passé une année à Nancy plus que difficile où je n'ai pas joué, donc j'avais envie de retrouver du temps de jeu, du plaisir et un challenge pour me relancer. C'est le projet que j'ai le plus aimé. Lorsqu'on vous a proposé l'AS Monaco, avez-vous été tout de suite convaincu ? Oui parce que refaire une deuxième saison à Nancy en restant sur le banc... Sachant que Jean Fernandez m'a, d'entrée de jeu, prévenu que j'allais être un joker, je ne voulais pas finir là-dessus. Quand Monaco s'est présenté, je n'ai pas hésité longtemps. En avez-vous voulu à Jean Fernandez ou avez-vous apprécié sa franchise ? Ni l'un ni l'autre. J'aurais préféré rester et jouer, bien sûr. Mais je ne lui en veux pas. Ce que je retiens, c'est son honnêteté, car il me l'a dit longtemps à l'avance, me laissant le temps de me retourner. Franchement, j'aurais préféré qu'il compte sur moi, jouer en Ligue 1 et rester à Nancy. Je me sentais bien et je n'avais pas envie de quitter le club après une saison comme celle-là. Ça fait partie du jeu et il faut savoir l'accepter aussi. "On est arrivés alors que le bateau coulait déjà" Que pensez-vous de l'effectif de Monaco, y a-t-il des joueurs que vous connaissiez ? J'en connais quelques-uns pour avoir joué contre eux. Je connais bien Giuly aussi. On est une équipe avec un peu de tout, de la jeunesse, de l'insouciance, mais aussi de l'expérience. Ce n'est pas évident de faire le mélange de tout ça et ça s'est vu en début de saison. Il y a un énorme potentiel dans cette équipe-là. Mais aucun joueur n'était là l'année dernière. On est arrivés alors que le bateau coulait déjà. On essaie de faire remonter le club, mais ce n'est pas évident. Aujourd'hui, tout le monde nous tire dessus parce qu'on n'a pas les résultats. Mais le problème, c'est que nous sommes arrivés un peu sur le tard. On est arrivés dans une situation difficile, bien évidemment on le savait, mais on essaie déjà de trouver un équilibre au sein de l'équipe, au sein du club, afin de repartir de plus belle. Etes vous surpris par rapport au niveau de la Ligue 2 ? Oui, j'ai beaucoup d'amis qui jouent en L2 qui m'ont appelé en me disant que ce n'était plus l'image qu'on se faisait il y a quelques années. Il y a de nombreux grands noms de la L1 qui y sont, donc forcément l'image et la qualité du jeu changent. Il y a 10 ans, quand je voyais la Ligue 2, ça me faisait peur, c'était un jeu direct, à l'anglaise. Maintenant, beaucoup de clubs cherchent à faire du jeu et ça m'a surpris. C'est vrai que ça va vite, d'un camp à l'autre, il n'y a pas de temps mort. En deux minutes, on peut avoir à attaquer deux ou trois fois. Vous avez été recruté par Laurent Banide, que change l'arrivée de Marco Simone, un mois après ? Le fait d'être arrivé avec un entraîneur et de me retrouver avec un autre, ça change beaucoup. Mais l'objectif pour moi reste le même, remonter en L1. Si le club pense qu'il faut changer d'entraîneur pour y parvenir, alors on change. "On a l'impression qu'il a déjà coaché, ça se sent" Marco Simone débute en tant qu'entraîneur. Se tourne-t-il plus facilement vers vous et votre expérience, dans le vestiaire ? Je pense qu'il n'y a pas trop besoin, car lui aussi a été un très grand joueur. Je suis agréablement surpris par ses premiers discours, par ses premiers entraînements. On a l'impression qu'il a déjà coaché, ça se sent. Maintenant, c'est vrai que c'est peut-être plus facile pour un nouvel entraîneur de débuter avec ce groupe jeune et surtout en L2, avec beaucoup de possibilités. A quel genre de match vous attendez-vous, vendredi soir contre Sedan ? A un match difficile. On a vu leur rencontre contre Reims (victoire 1-0 contre le leader, ndlr). Pour une Ligue 2, c'est du très haut niveau. C'est clair qu'aujourd'hui, nous ne sommes pas à la hauteur de Sedan. Par rapport aux résultats, on ne peut pas dire qu'on les bat. A nous de sortir notre épingle du jeu en étant plus intelligents qu'eux. Vu nos derniers résultats et notre objectif, la montée, on ne peut qu'être plus motivés qu'eux. Il faut retrouver le goût de la victoire et le maximum de points pour penser à nouveau à la montée en Ligue 1. Vous-êtes vous fixé un objectif individuel cette année ? Non, avec notre début de saison, les objectifs sont revus à la baisse. Le seul objectif que je ne change pas, c'est la montée en L1. Moi, ce qu'il y a à côté, je ne le calcule pas. Je prends ce qui vient au jour le jour. A 31 ans, prenez-vous toujours autant de plaisir à jouer au football ? Si je suis venu en Ligue 2, c'est parce que j'ai encore envie de jouer, que je prends encore du plaisir. Sinon, j'aurais arrêté le foot ou je serais allé dans un pays un peu plus "faux". J'ai toujours énormément de plaisir à jouer avec les plus jeunes et les un peu moins jeunes. Tant que j'aurai cette mentalité-là et qu'on voudra bien de moi, je continuerai.