United est diabolique !

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Inefficace face au gros bloc d'Everton ce samedi lors de la 34e journée de Premier League, Manchester United s'en est encore sorti ce samedi après-midi trouvant la clé dans les dix dernières minutes grâce à un but de Javier Hernandez. La douzième réalisation en championnat du jeune Mexicain rapproche un peu plus du titre des Red Devils poussifs en ce mois d'avril...

Inefficace face au gros bloc d'Everton ce samedi lors de la 34e journée de Premier League, Manchester United s'en est encore sorti ce samedi après-midi trouvant la clé dans les dix dernières minutes grâce à un but de Javier Hernandez. La douzième réalisation en championnat du jeune Mexicain rapproche un peu plus du titre des Red Devils poussifs en ce mois d'avril... Ce n'était pas une phrase en l'air... "Il est bon de savoir que quelqu'un est derrière vous. Nous ne pouvons pas relâcher notre vigilance", avait souligné avant cette 34e journée Sir Alex Ferguson dans des propos relayés par la BBC. L'aveu sonnait comme un avertissement pour une équipe de Manchester peu séduisante sur la scène nationale ces dernières semaines mais toujours aussi réaliste. L'échec en demi-finale de la Cup face à City (0-1) rabattant les ambitions mancuniennes sur le championnat et la Ligue des champions, l'accueil d'Everton pouvait présenter un tournant dans le sprint final que s'apprêtent à disputer les Red Devils. Avec Chelsea revenu à six points et une équipe d'Arsenal toujours dans le coup mathématiquement malgré sa dernière et ultime déconvenue mardi (3-3 contre Tottenham après avoir mené 3-1), les coéquipiers de Wayne Rooney devaient s'imposer pour mettre la pression sur des adversaires jouant plus tard qu'eux. Même sans Evra et Giggs, laissés sur le banc quatre jours après un nul frustrant contre Newcastle (0-0). "Nous pouvons utiliser notre expérience des années passées dans de telles situations. Espérons que cela nous amènera là où nous voulons aller", concluait Ferguson. La direction qu'ont choisi ses troupes ce samedi après-midi n'était sans doute pas celle imaginée par le stratège écossais... Evans fait peur à Old Trafford Face à un adversaire bien regroupé, utilisant à merveille son milieu fourni (cinq éléments surtout défensifs) placé par David Moyes en l'absence du grand Belge Fellaini et de l'ancien Parisien Arteta, United peine. Everton coupe les espaces et les transmissions entre la doublette Rooney-Hernandez et ses ailiers, Nani et Valencia. Ferguson réagit tactiquement, demandant à Rooney d'encore plus décrocher. L'ancien prodige d'Everton se transforme en casse-tête pour ses anciennes couleurs, se plaçant entre le milieu et un axe défensif Distin-Jagielka solide mais en difficulté dès que le jeu s'accélère. Incisif, dominateur, Manchester ne parvient pas à prendre l'avantage, se montrant souvent maladroit dans le dernier geste ou à l'approche de la surface, Nani, Hernandez ou Valencia ne choisissant pas toujours l'option collective... Subissant la plupart du temps, Everton se résout à évoluer en contre. Progressivement, les Toffees parviennent à d'avantage inquiéter Van der Sar. Evans se voit contraint de serrer d'un peu trop près Beckford, le ceinturant clairement dans la surface sans que M. Walton ne bronche (0-0, 35e). Rooney et Valencia butent dans la foulée sur Distin et... Hernandez, contrant malencontreusement la frappe de son coéquipier. La deuxième période repart sur le même schéma: domination écrasante mais stérile de Manchester United et forteresse toffee s'appuyant sur le placement de Distin et Jagielka puis sur la puissance en attaque d'Anichebe, suppléant à la pause l'ancien chouchou de Leeds, Beckford. Les Red Devils poussent, tentent mais ne parviennent pas à marquer. Evra et Giggs font leur entrée, ce dernier fêtant ses 20 ans de carrière, débutés sous le maillot mancunien en mars 1991 face à Everton ! Rodwell cause même un énorme frisson au public d'Old Trafford, Van der Sar étant contraint de se coucher de tout son long pour détourner la frappe du milieu des Toffees (0-0, 68e). Tim Howard se rappelle ensuite au bon souvenir d'Old Trafford d'une belle claquette sur une tête à bout portant d'Hernandez (0-0, 78e). Et comme souvent, sans être franchement brillant ni séduisant, MU arrache la victoire dans les derniers instants. Une rengaine cette fois jouée par Hernandez, "Chicharito" inscrivant son 12e but en Premier League d'une tête au deuxième poteau sur un centre de Valencia (1-0, 84e). Manchester sait souffrir, friser la correctionnelle mais United gagne. Ces Red Devils là sont loin des grands crus du "théâtre des rêves" mais présentent une sacrée force morale. C'est sans doute ça aussi la marque des champions...