Une touche d'espoir

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François QUIVORON , modifié à
Jo-Wilfried Tsonga et Michaël Llodra ont relancé l'équipe de France en demi-finale de Coupe Davis face à l'Espagne. La paire tricolore a remporté le point du double avec autorité contre Feliciano Lopez et Fernando Verdasco (6-1, 6-2, 6-0). Tout se jouera donc dimanche pour une place en finale et Guy Forget devrait modifier ses plans après la bonne prestation de ses hommes.

Jo-Wilfried Tsonga et Michaël Llodra ont relancé l'équipe de France en demi-finale de Coupe Davis face à l'Espagne. La paire tricolore a remporté le point du double avec autorité contre Feliciano Lopez et Fernando Verdasco (6-1, 6-2, 6-0). Tout se jouera donc dimanche pour une place en finale et Guy Forget devrait modifier ses plans après la bonne prestation de ses hommes. Du fond du trou, on ne peut que remonter. Dos au mur, après la journée noire vécue la veille, l'équipe de France a retrouvé des couleurs ce samedi en remportant son premier point dans la demi-finale de Coupe Davis face à l'Espagne. La victoire autoritaire dans le double de Jo-Wilfried Tsonga et Michaël Llodra, très tranchants pour dominer Feliciano Lopez et Fernando Verdasco en trois sets secs (6-1, 6-2, 6-0), n'élargit pas le champ des possibles, à savoir gagner tous les matches pour se hisser en finale. Mais elle a le mérite d'offrir une touche d'espoir, une lueur qui brille un peu plus que vingt-quatre heures auparavant. On ne jouera pas pour rien dimanche et c'est ce que les Bleus pouvaient espérer de mieux. L'attitude proposée par Tsonga et Llodra dans les arènes de Cordoue a forcément tranché avec l'incroyable passivité, doublée d'impuissance, de Richard Gasquet et Gilles Simon dans les deux premiers simples. Vendredi, le public andalou, féru de corridas, avait manifesté son mécontentement face au renoncement des Français. Il a encore grogné ce samedi, mais à l'encontre de ses joueurs. Les deux gauchers espagnols, désemparés sur le court, ont creusé leur défaite dans la médiocrité, en multipliant les mauvais choix et abdiquant bien vite face à la supériorité de Tsonga et Llodra. Le miroir inversé de la première journée finalement, même si l'équipe d'Albert Costa et Rafael Nadal reste bien mieux placée pour se qualifier en finale. Tsonga: "Je suis déjà impatient" En un peu plus d'une heure trente, la paire tricolore a bouclé un match à sens unique. Costaud au service dès le premier jeu, Tsonga a bondi sur le court, comme pour expulser sa frustration, a tapé comme un sourd dans toutes les balles, sans oublier d'y ajouter une note de toucher. Derrière ce taureau, Llodra s'est mis au diapason par des volées tranchantes, des réflexes étonnants au filet et des retours bloqués profonds. Vite fait, bien fait. "On a pris une telle correction hier qu'on avait à coeur de montrer que l'équipe de France n'était pas facile à battre, a réagi le Parisien devant la caméra de France 2 après la rencontre. On était remonté à bloc, Guy (Forget) a fait un super discours hier soir." Des mots qui ont trouvé une belle résonance visiblement. Dans la tête de Guy Forget, soulagé de la réaction de ses joueurs, ça doit bouillir. Même s'il n'a pas encore pris sa décision avant d'en parler avec les concernés, le capitaine tricolore devrait aligner Tsonga contre Nadal, le Manceau étant la meilleure chance de bousculer le n°2 mondial. "On voulait redorer notre blason, on est rentrés comme des lions. Ça nous donne une chance pour demain (dimanche). Je suis déjà impatient. C'est super qu'on n'ait joué qu'une heure et demie. Ça me fait un super entraînement", s'est-il réjoui. Et en cas d'exploit contre le Majorquin, Forget pourrait offrir à Llodra un cinquième match décisif contre David Ferrer, au lieu d'envoyer un Gasquet blessé au front. Le jeu du Parisien peut gêner son adversaire. Le moral des Bleus est en tout cas regonflé et l'honneur sauf.