Une leçon de style

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Au lendemain de la cinglante victoire du Barça face au Real Madrid dans un Clasico particulièrement attendu (5-0), il reste une prestation de haut vol des Catalans qui ont tout simplement montré à leur meilleur ennemi madrilène tout le chemin qui leur reste à parcourir. Et quand le Barça joue ce jeu à une touche de balle, il n'y a plus qu'à s'incliner. En privant l'armada offensive du Real de munition, le Barça avait match gagné.

Au lendemain de la cinglante victoire du Barça face au Real Madrid dans un Clasico particulièrement attendu (5-0), il reste une prestation de haut vol des Catalans qui ont tout simplement montré à leur meilleur ennemi madrilène tout le chemin qui leur reste à parcourir. Et quand le Barça joue ce jeu à une touche de balle, il n'y a plus qu'à s'incliner. En privant l'armada offensive du Real de munition, le Barça avait match gagné. Un « orgasme footballistique » pour Sport, une « goleada » pour As, « Le Barça est une machine » pour Marca ou encore une « oeuvre magistrale au Camp Nou » pour El mundo deportivo. Le cyclone blaugrana a tout emporté sur son passage ce lundi dans un Clasico qui faisait saliver le monde du football et qui a finalement tourné à une véritable démonstration. Une leçon de football comme le Barça sait si bien en donner. Car l'équipe de Pep Guardiola a cartonné son ennemi intime avec la manière, c'est-à-dire en développant un jeu offensif de toute beauté fait de possession de balle, redoublement de passes, de décalage, d'appels dans tous les sens et évidemment d'une pluie de buts. Il n'y a tout simplement pas eu match tellement le Barça paraissait intouchable, sûr de son jeu, de ses capacités. Jamais José Mourinho n'avait subi une telle déroute et c'est un symbole qu'il ait reçu une telle claque dans un Camp Nou qu'il connaît si bien. Le Real n'a jamais trouvé les clés, cherchant vainement à s'emparer d'un cuir fuyant. Avec 77% de possession à la 40e minute de jeu, l'entraîneur portugais avait évidemment ciblé une partie des défaillances de son système. Il a tenté, en vain, d'y pallier en renforçant son milieu avec l'entrée de Lassana Diarra. Cela n'a pas été suffisant. Vainqueur, leader et fier Evidemment, du côté du Barça, la fierté était de mise. Mais avec tout de même une vraie dose d'humilité. "Je veux dédier cette victoire à Rexach et Cruyff car ce sont eux qui ont ouvert la route. C'est la victoire de tous ceux qui ont créé ce modèle", expliquait Pep Guardiola après coup. De fait, ce modèle a fait ses preuves mais cela n'explique pas tout. D'autres ont poursuivi la mission sans parvenir à un tel niveau de réussite. L'entraîneur catalan est le garant d'un système qu'il a connu en tant que joueur et qui fait rêver la plupart de ses collègues... Cette victoire permet au Barça de reprendre les rênes du championnat ce qui ajoute au bonheur général. "Au-delà du résultat, c'est la manière qui est vitale, on ne peut pas demander plus. C'est le triomphe d'un style", ajoute dans les colonnes de AS, David Villa auteur d'un doublé pour son premier Clasico. "On n'a gagné que 3 points et nous ne comptons que 2 points d'avance mais la manière de gagner restera pour toujours. On a permis aux supporters du Barça d'en profiter ainsi qu'à ceux qui aiment le football", poursuit un Guardiola fidèle à ses principes. Loin de vouloir fanfaronner, il souhaitait déjà se projeter vers la suite des événements afin de ne pas perdre de vue que le championnat ne se gagne pas fin novembre. Une attitude logique qui n'enlève cependant rien à la démonstration d'un Barça vainqueur, leader et fier.