Une course entre les murs

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Benoît GUERITAS , modifié à
Tracé dans la ville de Singapour, le circuit de Marina Bay offre un spectacle étourdissant de féerie, de glamour et... d'incertitudes. Auteur de la pole position et donc fortement avantagé au moment du départ, Sebastian Vettel n'aura pourtant pas la partie facile dans une course réputée pour ses nombreux rebondissements: accidents, accrochages, météo, réglages, voici les enjeux de ce 14e Grand Prix de la saison.

Tracé dans la ville de Singapour, le circuit de Marina Bay offre un spectacle étourdissant de féerie, de glamour et... d'incertitudes. Auteur de la pole position et donc fortement avantagé au moment du départ, Sebastian Vettel n'aura pourtant pas la partie facile dans une course réputée pour ses nombreux rebondissements: accidents, accrochages, météo, réglages, voici les enjeux de ce 14e Grand Prix de la saison. Le tracé: Avec 23 virages, le circuit de Marina Bay fait partie de ces circuits dits non permanents, car tracé en ville. Tout comme Monaco ou Valence, Singapour offre un environnement inhabituel voire hostile pour un Grand Prix de Formule 1. Ici, les murs de sécurité et les grillages interdisent toute erreur de pilotage ou d'appréciation de la part des pilotes. En conséquence, l'apparition de la voiture de sécurité pendant la durée du Grand Prix est plus que probable si un pilote vient tutoyer les murs de trop près. Pendant les essais de vendredi (Alguersuari) et de samedi (Kobayashi), nombreux sont ceux qui ont eu à en découdre avec ce tracé, réputé comme étant le plus compliqué du championnat à appréhender. La contre-performance: Trois pilotes n'ont pas bouclé un seul tour chronométré lors de Q3. Pour les deux Force India d'Adrian Sutil et de Paul Di Resta, l'explication tient au fait que déjà qualifiés en 9e et 10e positions grâce à leurs performances en Q2, l'écurie indienne ne pouvait guère espérer mieux. Michaël Schumacher, sorti des stands en fin de séance, mais sans effectuer un tour chronométré, ne disposait pas non plus de temps mais conservait de facto sa 8e position acquise en Q2. Par contre, Lewis Hamilton, pourtant armé d'une monoplace efficace sur ce circuit n'a pas participé à l'intégralité de la séance, perdant le bénéfice d'une première ligne aux côtés de Vettel. Un problème d'alimentation en carburant pénalisait le pilote McLaren. Ses adversaires sortaient alors pour un deuxième tour lancé pour lui chiper la 2e place sur la grille de départ finalement dans les mains de Mark Webber tandis que Jenson Button termine 3e. Il s'élancera donc en 4e position. Les pneus: Pirelli est venu en Asie avec deux types de gommes: les "tendres" et les "super-tendres". Un choix effectué parmi la gamme de pneus les plus tendres du manufacturier italien: "Comme on l'a vu au Canada par exemple, tendres et super-tendres invitent les équipes à pouvoir adopter un large éventail de stratégies". Paul Hembery, patron de la compétition chez Pirelli annonce la couleur. Et ajoute en guise de mise en bouche: "On a vu une différence d'à peu près une seconde entre la gomme tendre et la dure". Chez les ingénieurs, les calculs vont aller bon train pour la course, d'autant qu'ici, la course ne devrait pas manquer d'imprévus: sortie du safety-car ou encore pluie. La météo: La pluie est annoncée chaque jour depuis le début du week-end et force est de constater que les pilotes sont pour le moment passés entre les gouttes. Si d'aventure il devait pleuvoir durant la course, les pilotes seraient devant une situation bien complexe et ce pour deux raisons principales. D'une part, s'il pleut sur le tarmac gorgé de poussière et d'huile, la piste serait rendue aussi glissante qu'une patinoire. D'autre part, si la pluie venait à tomber, elle provoquerait un phénomène de réverbération de la lumière électrique sur le sol humide... rendant la visibilité extrêmement mauvaise. Même si elle assure habituellement le spectacle, cette fois, la pluie n'est pas la bienvenue...