Une colère d'Experts

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Par Régis Aumont , modifié à
Sans doute vexés après leur défaite concédée à Limoges (28-30) jeudi soir, les Bleus ont pris une revanche éclatante face à la Slovaquie ce samedi à Boulazac (37-18). L'équipe de France, bien plus concernée que deux jours plus tôt, a dominé son sujet d'un bout à l'autre pour conclure sur une meilleure note son stage de préparation, à deux mois et demi de la défense de son titre européen en Serbie.

Sans doute vexés après leur défaite concédée à Limoges (28-30) jeudi soir, les Bleus ont pris une revanche éclatante face à la Slovaquie ce samedi à Boulazac (37-18). L'équipe de France, bien plus concernée que deux jours plus tôt, a dominé son sujet d'un bout à l'autre pour conclure sur une meilleure note son stage de préparation, à deux mois et demi de la défense de son titre européen en Serbie. Une vraie mise au point. Battus jeudi soir par la Slovaquie (28-30), équipe n'appartenant même pas au gratin mondial, les Français, qui restaient avant cela sur une série de 30 matches sans défaite, ont remis les pendules à l'heure samedi soir à Boulazac. Face à ceux qui se sont révélés être leurs bourreaux quarante-huit heures plus tôt, ce sont les mêmes hommes mais pas les mêmes joueurs qui sont entrés sur le terrain pour disputer cet acte 2. Toujours privés de deux éléments moteurs, Nikola Karabatic (genou) et Michaël Guigou (aine) étant absents de cette semaine de stage, les Bleus ont retrouvé l'envie et le sérieux qui leur avaient fait défaut en Haute-Vienne. Le résultat, 37-18, est beaucoup plus conforme à l'écart qui sépare les champions olympiques, du monde et d'Europe et leur adversaire slovaque. La partie n'a laissé aucune place au suspense. Sur la base d'un 9-0 insufflé par les ailiers Luc Abalo et Arnaud Bingo, titularisé alors qu'il n'avait pas joué jeudi soir, les Experts menaient déjà 10-2 après un quart d'heure. A la mi-temps, onze buts séparaient déjà les eux équipes (19-8, 30e). La deuxième période ressemblait à un copié-collé avec des Français supérieurs dans tous les domaines au point de tenter quelques gestes acrobatiques histoire de régaler un public encore venu nombreux pour encourager ses héros. Seule petite ombre au tableau pour Claude Onesta et sa troupe, la sortie de Daniel Narcisse peu avant la pause en raison d'une douleur à un pied. A deux mois et demi de l'Euro 2012, chaque blessure, notamment au sujet d'un joueur assez fragile comme l'est l'arrière de Kiel, met évidemment en alerte le staff de l'équipe de France. Pour Bertrand Gille, qui sait ce que peut coûter les blessures, le carton du jour ne suffira pas pour autant à gommer les traces du revers initial. "On a fait de la merde il y a deux jours, soufflait le pivot d'Hambourg auteur de 4 buts à 100%, et ce n'est pas la bonne prestation du jour qui va l'effacer." Une preuve que les Français haïssent toujours autant la défaite, même lorsqu'elle intervient au cours d'un stage qui servait principalement à régénérer les organismes et à retrouver de la cohésion avant une année 2012 qui s'annonce riche et chargée (Euro en janvier, JO en juillet-août).