Une attaque inoffensive pour l'OM

© Reuters
  • Copié
Régis AUMONT , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Les attaquants phocéens n'ont pas existé sur la pelouse de Chelsea (0-2).

LIGUE DES CHAMPIONS - Les attaquants phocéens n'ont pas existé sur la pelouse de Chelsea (0-2). Ils auront fait illusion à peine cinq minutes, les premières, à Stamford Bridge mardi soir. Titularisés pour la première fois ensemble, André-Pierre Gignac, Loïc Rémy et Brandao ont traversé le deuxième match de la saison de l'OM en Ligue des Champions comme des fantômes. Il faut dire que l'arrière-garde des Blues, avec Alex, Terry, Cole et Ivanovic ne donne pas envie d'approcher mais tout de même. Aligné en pointe, Gignac n'a jamais réussi à fausser compagnie à ses gardes du corps. Rémy, à peine de retour de blessure, a erré comme une âme en peine sur la pelouse des champions d'Angleterre quand Brandao n'a même pas réussi à faire valoir ses qualités physiques. Une première à oublier pour ce trio censé incarner la nouvelle puissance de feu des champions de France. A Chelsea, vainqueur 2-0 sans forcer, ce sont les attaquants français d'en face, Malouda, Anelka et Kakuta, qui ont survolé les débats. La comparaison était vraiment très difficile à soutenir pour leurs homologues olympiens. Pourtant, avant la rencontre, Lucho avait rappelé dans les colonnes du Parisien qu'il attendait beaucoup de la nouvelle animation offensive de son équipe. "La relève est là avec Gignac et Rémy, assurait l'Argentin. Ils ne sont pas des buteurs confirmés ? Ce n'est pas le plus important. Ils ont déjà montré leur valeur dans leurs clubs précédents. L'OM, c'est le palier supérieur, mais je n'ai aucun doute: ils montreront pourquoi ils sont ici tout au long de la saison." Ce ne fut pas le cas hier soir mais il est beaucoup trop tôt pour tirer des bilans, simplement l'heure de dresser un premier constat. Écoutez Didier Deschamps au micro de Cyrille de la Morinerie : Peut-être que ces trois joueurs aux caractéristiques différentes ne sont pas fait pour jouer en même temps, du moins pas dans un 4-3-3 comme celui proposé mardi par Didier Deschamps dans un souci de répondre au défi physique des Anglais. Le manque d'automatismes entre ces trois-là, logique eu égard au peu d'entraînements en commun qu'ils ont à leur actif, explique sans doute leur naufrage londonien, mais pas complètement. Leur complémentarité fait aussi débat. Et le temps presse désormais pour les Marseillais, dont le compteur n'a toujours pas été débloqué dans la compétition quand Chelsea et le Spartak Moscou sont déjà loin devant avec six points. Avant la double confrontation de la dernière chance contre les Slovaques de Zilina, les 19 octobre et 3 novembre, Gignac, Rémy et Brandao vont bénéficier d'un petit peu de temps pour affiner leurs ententes même si la trêve internationale passera par là. Ils auront peut-être même l'occasion de se rattraper dès samedi soir lors de l'accueil du leader stéphanois. Même s'il n'est pas dit que Didier Deschamps renouvellera de sitôt une telle configuration offensive.