Un palmarès presque complet

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Par François Quivoron , modifié à
Vainqueur dimanche à Paris-Bercy pour la première fois de sa carrière, Roger Federer a presque tout gagné sur le circuit. Quelques trous figurent encore dans son immense palmarès: la Coupe Davis, une médaille d'or en simple aux Jeux Olympiques et trois Masters 1000. En 2012, année olympique, il a une chance d'en rayer d'autres de sa liste.

Vainqueur dimanche à Paris-Bercy pour la première fois de sa carrière, Roger Federer a presque tout gagné sur le circuit. Quelques trous figurent encore dans son immense palmarès: la Coupe Davis, une médaille d'or en simple aux Jeux Olympiques et trois Masters 1000. En 2012, année olympique, il a une chance d'en rayer d'autres de sa liste. Dans sa recherche perpétuelle de l'excellence, Roger Federer a rempli une étape supplémentaire dimanche. En remportant le Masters 1000 de Paris-Bercy pour la première fois de sa carrière, le Suisse a complété encore un peu plus son palmarès à rallonge, dans lequel figurent en bonne place ses seize titres en Grand Chelem (six à Wimbledon, cinq à l'US Open, quatre à l'Open d'Australie et un à Roland-Garros). Victorieux de Tomas Berdych en demie samedi, après un récital dont lui seul a le secret, il était devenu le premier joueur de l'ère Open à disputer la finale de tous les Masters 1000 du calendrier, pour 18 succès en tout. Il ne reste donc plus beaucoup de tournois de cette catégorie qui lui résiste, trois pour être exact: Monte-Carlo, Rome et Shanghai. En étant indulgent, on pourrait même retirer de cette courte liste l'épreuve chinoise si l'on prend en compte sa victoire en 2006 à Madrid, alors placé dans le créneau actuel de Shanghai dont il fut finaliste pour sa seule participation la saison dernière. Au fil des années, les tournois à rayer de sa liste ne sont plus très nombreux. "Mais je n'ai pas vraiment de liste, ce n'est pas comme ça qu'on fait, a-t-il rectifié en conférence de presse après sa victoire contre Jo-Wilfried Tsonga (6-1, 7-6). En tout cas, j'ai eu plus de succès que je n'ai jamais pu rêver. Je sais que, dans le tennis, rien n'est impossible, mais je ne considère pas les choses comme une liste à remplir." Pourtant, on ne peut s'empêcher de la dresser pour lui. Et Federer a encore de sacrés challenges à relever. La Coupe Davis et les JO, objectifs en 2012 En plus de trois Masters 1000 cités plus haut, le Suisse n'a jamais gagné la Coupe Davis. Longtemps, cette compétition ne figurait pas parmi ses priorités, ce qui faisait grincer quelques dents dans son pays natal, d'autant que Stanislas Wawrinka se débattait bien seul pour maintenir l'équipe à un niveau correct. Mais la saison prochaine, Federer devrait s'y investir pleinement, d'abord parce qu'il a participé au barrage en Australie pour qualifier la Suisse dans le groupe mondial, et parce que cette épreuve l'attire de plus en plus. Demi-finaliste en 2003, son meilleur résultat jusqu'alors, le n°4 mondial pourrait bien former un duo complémentaire avec Wawrinka pour affronter les Etats-Unis au premier tour, voire la France en quarts de finale. 2012, c'est aussi l'année des Jeux Olympiques de Londres. La médaille d'or en simple, sur le gazon de Wimbledon, voilà le défi ultime de Federer. Depuis l'annonce de l'organisation des JO dans la capitale anglaise, beaucoup fantasmaient sur un titre olympique dans son jardin londonien en guise d'adieu. Lui aussi rêve de l'or: "Cette médaille olympique en simple, je ne l'ai toujours pas. Or, les Jeux Olympiques, ça a toujours représenté pour moi quelque chose d'extraordinaire", a-t-il reconnu dans une interview accordée à L'Equipe Mag il y a quelques semaines. Champion olympique en double à Pékin en 2008 au côté de Wawrinka, Federer avait manqué le bronze en simple en 2000, battu par Arnaud Di Pasquale. Une époque où Federer n'était pas encore Federer.