Un départ qui tarde

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L.D. , modifié à
COUPE DE L'AMERICA - La première régate a de nouveau été reportée à cause du vent.

COUPE DE L'AMERICA - La première régate a de nouveau été reportée à cause du vent. Ça commence à faire long... Alors que l'excitation et l'impatience sont immenses de voir, enfin, le catamaran d'Alinghi et le trimaran d'Oracle s'affronter pour mettre fin à plus de deux ans de bataille juridique, les conditions météorologiques extrêmement changeantes au large du port de Valence en cette période de l'année jouent avec les nerfs des deux équipes mais aussi des spectateurs. Après une première tentative vaine lundi, pour cause de vent instable, le coup d'envoi des hostilités, reprogrammé ce mercredi à la même heure, a de nouveau été reporté. Résultat, ce n'est pas avant vendredi, 10 heures, que la 33e Coupe de l'America sera lancée, si les conditions de navigation le permettent... Optimistes mardi après-midi, les météorologues ont vite déchantés dans la soirée : 20 à 25 noeuds de vent étaient attendus ce mercredi dans la matinée avec des creux de près de deux mètres, poussant les organisateurs à décaler de deux heures, dès mardi soir, le départ initialement prévu à 10h06. Ce mercredi matin, les protagonistes se sont fait une raison. Le pavillon AP (signifiant que le départ est retardé), hissé mardi soir au-dessus du bâtiment de la Direction de course dans le Port America's Cup, était toujours en place à 10 heures, avec pour conséquence aucun départ avant 13 heures, soit un délai de trois heures comme le veut le règlement en cas de report pris à terre et non en mer. Le verdict tombait finalement peu après 12 heures. Parti sur zone vers 10 heures pour analyser les conditions de vent et de vagues sur le plan d'eau, le comité de course a finalement décidé d'annuler cette première régate devant ces conditions de navigation trop musclées (25-30 noeuds de vent et une mer formée) qui auraient condamné les multicoques américain et suisse, typés pour une fourchette de vent de 5 à 15 noeuds et jamais éprouvé dans de telles conditions, à partir au casse-pipe. Si l'impatience gagne les rangs, la raison continue de l'emporter, personne ne souhaitant voir ce duel se jouer sur la casse de l'un ou l'autre des deux concurrents...