Un Euro à méditer

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Yannick SAGORIN , modifié à
Si la France a perdu son titre continental au profit de la Russie, ces derniers jours en Pologne, la médaille de bronze obtenue dimanche par les joueuses de Pierre Vincent est venue récompensée une sélection unie et combative. Malgré la déception légitime des championnes déchues, l'horizon semble aujourd'hui dégagé. Avec en perspective le tournoi pré-olympique de l'été prochain.

Si la France a perdu son titre continental au profit de la Russie, ces derniers jours en Pologne, la médaille de bronze obtenue dimanche par les joueuses de Pierre Vincent est venue récompensée une sélection unie et combative. Malgré la déception légitime des championnes déchues, l'horizon semble aujourd'hui dégagé. Avec en perspective le tournoi pré-olympique de l'été prochain. Ce n'est pas le métal escompté mais le bronze qui manquait au palmarès européen de Bleues sacrées en 2001 et 2009, finalistes malheureuses en 1970, 1993 et 1999, constitue une juste et belle récompense. Passés des couacs sans conséquence face à la Lettonie ou au Monténégro lors des premières phases, les championnes d'Europe en titre ont simplement eu le malheur de passer à côté de leur demi-finale contre la Turquie. Face à une nation inattendue à ce stade de la compétition, une sélection qui ne les avait plus battues depuis 14 ans, les Françaises ont péché par fébrilité et précipitation. Ce qui ne les a pas empêchées de rebondir. Opposées lors de la petite finale aux vice-championnes du monde tchèques, les Bleues ont su redresser la barre dans l'adversité. Emmenées notamment par une Sandrine Gruda qui n'avait jamais été à pareille fête en équipe nationale (26 points, 6 rebonds et 4 passes), les Céline Dumerc et consorts ont trouvé les ressources nécessaires pour renverser des adversaires qui comptaient pourtant six longueurs d'avance à la pause (24-30). "On a montré beaucoup de coeur, jugeait Edwige Lawson-Wade après coup devant les caméras de Sport+. C'était un match dur, un match mental, Nous avons montré notre vrai caractère. Ce match nous aide un peu à digérer le fait de ne pas être en finale. Je suis fière de cette victoire." Au final, les filles de Pierre Vincent se sont imposées 63-56, avec panache et honneur, faisant ainsi le bonheur de leur sélectionneur. "Aujourd'hui, je suis heureux, concédait-il à l'issue de la rencontre. La défaite en demi-finale était triste mais je n'ai jamais douté de mon équipe, que ce soit de son mental ou de ses capacités physiques. J'étais incapable de dire qu'on gagnerait contre les Tchèques, ce que je savais c'est qu'on irait jusqu'au bout. On a cette qualité d'aller loin dans l'effort physique et mental." Une abnégation qu'il faudra exploiter à fond l'an prochain pour arracher un billet pour Londres. Objectif Londres Comptant parmi les quatre premières dauphines d'une Russie consacrée dimanche aux dépens de la Turquie (59-42), la France disputera en effet le tournoi pré-olympique du 25 juin au 1er juillet 2012 - compétition où elle retrouvera la Croatie, la République tchèque et la Turquie mais aussi trois sélections américaines, deux asiatiques, deux africaines et une océanienne. Objectif: l'une des cinq premières places, pour disputer les JO au côté des championnes du monde américaines, des hôtes britanniques et des cinq nations prophètes en leur continent à l'image de la Russie. "L'important maintenant, c'est de bien préparer ce TPO pour aller aux Jeux Olympiques. J'ai eu l'occasion de connaitre les Jeux de l'intérieur à Sydney en 2000, ça vaut vraiment le coup de se décarcasser pour ça. C'est un moment unique pour ces joueuses et leur staff et j'espère vraiment pour eux qu'ils y seront", dixit Jean-Pierre Siutat, le président de la fédération française de basket, sur le site de la FFBB. Et dans deux ans, il sera temps pour les Bleues de reconquérir leur couronne européenne, à domicile...