Tsonga y prend goût

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ERIC DELTOUR , modifié à
Six semaines seulement après son exploit de Wimbledon accompli aux dépens de Roger Federer, Jo-Wilfried Tsonga a une nouvelle fois dominé le Suisse jeudi, au Masters 1 000 de Montréal, où le Français, pour se hisser en quarts de finale et écarter le n°3 mondial en trois manches (7-6, 4-6, 6-1), a produit une nouvelle performance de très haut niveau. Gaël Monfils, miraculé, l'accompagnera, à la différence de Richard Gasquet.

Six semaines seulement après son exploit de Wimbledon accompli aux dépens de Roger Federer, Jo-Wilfried Tsonga a une nouvelle fois dominé le Suisse jeudi, au Masters 1 000 de Montréal, où le Français, pour se hisser en quarts de finale et écarter le n°3 mondial en trois manches (7-6, 4-6, 6-1), a produit une nouvelle performance de très haut niveau. Gaël Monfils, miraculé, l'accompagnera, à la différence de Richard Gasquet. Près de six semaines après sa victoire mémorable contre le Suisse en quart de finale à Wimbledon, Jo-Wilfried Tsonga a de nouveau battu Roger Federer jeudi soir en huitièmes de finale du tournoi Masters 1000 de Montréal. Tsonga, n°16 mondial, a pris la mesure de l'ex-n°1 du circuit, aujourd'hui 3e à l'ATP, au bout de plus de deux heures d'un match somptueux (7-6 [5], 4-6, 6-1). Le Français a remporté au jeu décisif une première manche très serrée, puis a laissé filer le deuxième set avant de se détacher 4-0 dans le troisième et de conclure sur sa première balle de match, grâce à un revers trop long de son adversaire. Très en jambes et agressif, le Français a su faire déjouer le Suisse, grâce notamment à un revers de plus en plus efficace. "Depuis quelques mois, j'ai beaucoup amélioré mon revers. On parle de mon coup droit, de mon service, mais je ne fais que très peu de fautes sur mon revers et j'arrive à surprendre l'adversaire. Il complète mon jeu. Il me permet de tenir de longs échanges s'il le faut. Je pense que le Tsonga de ce soir (jeudi soir) est plus fort que le Tsonga de 2008", a-t-il confié à l'issue de la rencontre. Monfils au mental Au prochain tour, il sera opposé à Nicolas Almagro, tombeur de Richard Gasquet. Une déception pour le Biterrois qui aura de quoi nourrir de gros regrets après sa défaite en deux sets (7-6 [5], 6-3) face à l'Espagnol. Une rencontre dans laquelle le Français, tête de série n°10, ne se sera jamais remis de ne pas avoir su convertir pas moins de quatre balles de set dans la première manche pour laisser Almagro (n°8) se qualifier dans un quart de finale de Masters 1 000 pour la deuxième fois seulement de sa carrière. Un autre Français accompagnera toutefois Tsonga. C'est une victoire épique (3-6, 7-6 [0], 7-6 [5]) qu'a signé Gaël Monfils ce jeudi, à Montréal, où le n°1 tricolore a pourtant frôlé l'élimination face au Serbe Vicktor Troicki écarté en 2h35 minutes de jeu. La plupart du temps à côté de son tennis, Monfils s'est ainsi permis de sauver trois balles de match dans le deuxième set, puis d'accuser un break de retard dans le troisième, mais de revenir à chaque fois à hauteur d'un adversaire incapable de conclure, alors qu'il servait une nouvelle fois pour une qualification en quarts de finale. Un Serbe à ce point friable mentalement, dont on comprend mieux pourquoi il n'a plus battu un Top 10 depuis novembre 2009. Monfils aurait toutefois pu s'épargner un tel marathon alors que se profile sur son chemin le numéro un mondial, Novak Djokovic.