Tout roule pour les Schleck

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Yannick SAGORIN , modifié à
Pas vernis dans leur quête de gloire ces dernières années sur les routes du Tour, les frères Schleck, Andy et Frank, ont le vent en poupe en ce début de Grande Boucle 2011. Favorisés samedi par une chute collective qui a coûté 1'20 à Alberto Contador, les frangins luxembourgeois ont profité du contre-la-montre par équipes organisés aux Essarts, dimanche, pour grossir leur marge de manoeuvre aux dépens du double tenant du titre.

Pas vernis dans leur quête de gloire ces dernières années sur les routes du Tour, les frères Schleck, Andy et Frank, ont le vent en poupe en ce début de Grande Boucle 2011. Favorisés samedi par une chute collective qui a coûté 1'20 à Alberto Contador, les frangins luxembourgeois ont profité du contre-la-montre par équipes organisés aux Essarts, dimanche, pour grossir leur marge de manoeuvre aux dépens du double tenant du titre. Andy Schleck a peut-être parlé trop vite. "Le Tour commencera à Luz-Ardiden", estimait l'intéressé à la veille du grand départ, s'attendant à une première dizaine nerveuse mais guère décisive. Pour le dauphin d'Alberto Contador ces deux dernières années, les écarts significatifs ne devaient pas se faire avant l'entrée dans les Pyrénées, le jour de la fête nationale locale, avec en perspective les bons augures du Plateau de Beille, deux jours plus tard. Or le Tour 2011 a déjà commencé à trancher, après deux étapes seulement. Controversé mais bel et bien au départ samedi pour défendre sa double couronne, Alberto Contador vit un début de course difficile. Stoppé par une chute collective de grande ampleur à dix kilomètres du terme de la première étape puis ralenti par un second accrochage sept bornes plus tard, l'Espagnol a perdu dans la bataille 1'20, soit 1'14 sur ses deux rivaux annoncés, les frères Schleck, relégués eux à six secondes du premier porteur du maillot jaune, le Belge Philippe Gilbert. Une entrée en matière d'autant plus dure à digérer qu'elle précédait alors un défi délicat: le contre-la-montre par équipes. 1'38 d'écart en 214 km... Seulement huitième de l'exercice sur le Giro, la Saxo Bank n'est pas formation à briller dans la spécialité. Une tendance qui s'est confirmée ce dimanche aux Essarts malgré la combativité des Porte, Navarro, Tosatto ou Hernandez, lieutenants de Contador présents sur cette Grande Boucle après avoir porté aux nues leur leader sur le Tour d'Italie. Comme au Giro, l'équipe de Bjarne Riis a dû se contenter de la huitième place, repoussée à 29 secondes d'une Garmin triomphante mais aussi et surtout à 24 secondes du team Leopard-Trek. Emmené par un Fabian Cancellara impressionnant de puissance et manifestement bien remis de son échec initial face à Philippe Gilbert, le groupe luxembourgeois, tiré du reste par des flèches telles que Voigt, Fuglsang ou Gerdemann, n'a pas terminé sur le podium, certes (les teams BMC et Sky se sont chargés d'emboiter le pas de la Garmin), mais a ainsi assuré l'essentiel au bout des 23 kilomètres du parcours. Voilà Alberto Contador flanqué d'un retard de 1'38 sur Frank et Andy Schleck - 1'42 sur le nouveau leader Thor Hushovd. Autant dire un gouffre après 214 kilomètres seulement de course.