Toulon vise encore plus haut

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Laurent DUYCK , modifié à
TOP 14 - Fort d'un recrutement haut de gamme, le RCT peut espérer viser le titre cette saison.

TOP 14 - Fort d'un recrutement haut de gamme, le RCT peut espérer viser le titre cette saison. La saison dernière Au sortir d'une année de transition pour asseoir le RC Toulon parmi l'élite, Mourad Boudjellal, l'ambitieux président varois, a engagé les grandes manoeuvres l'été dernier pour faire passer un nouveau palier à son équipe. Séduit par l'arrivée de Philippe Saint-André, le nouvel homme fort en charge du sportif, Mignoni, Contepomi, Bruno, Emmanuelli, Lamont, Fernandez-Lobbe mais aussi et surtout Jonny Wilkinson, dont le lustre s'est élimé au rythme des blessures, débarquent sur la Rade, faisant du RCT l'une des plus grosses armadas du Top 14. "Une équipe, ce n'est pas 15 beaux noms. C'est une osmose, des mecs capables de se viander, des travailleurs, des mecs doués, des mecs qui font le sale boulot. C'est une alchimie pas si évidente que ça à trouver", prévient Saint-André. Des stars qui s'effacent au profit de l'équipe, capable de rester invaincue à Mayol, l'un des voeux cher à son président. A mi-saison, les Toulonnais sont dans les temps. Mais c'est au début de l'année, après une gifle reçue à Clermont (39-3), que le RCT monte en puissance, à l'instar de Wilkinson, et enchaîne neuf victoires de rang pour terminer la saison régulière à la deuxième place, à égalité de points avec l'Usap. Les Toulonnais ne tomberont qu'en demi-finale face au futur champion clermontois (29-35) avant de chuter la semaine suivante en finale du Challenge européen contre Cardiff (21-28). Le recrutement Avec son homologue du Racing-Métro 92, Jacky Lorenzetti, Mourad Boudjellal a une nouvelle fois animé le marché des transferts. S'il s'est résigné à laisser filer Sonny Bill Williams, qui rêvait de porter le maillot des All Blacks, le président varois n'a pas laissé le temps aux fidèles du RCT de pleurer le départ du centre néo-zélandais. Dans son irrépressible quête de sommet, Toulon a en effet recruté quatre nouveaux joueurs majeurs pour épauler les Mignoni, Wilkinson, Van Niekerk ou encore Fernandez-Lobbe : le pilier all black Carl Hayman (30 ans, 45 sélections), sans doute le meilleur pilier droit de la planète, le troisième ligne wallaby George Smith (29 ans, 110 sélections) et deux ailiers, là aussi de classe internationale, l'Anglais Paul Sackey (30 ans, 29 ans) et le All Black Rudi Wulf (26 ans, 4 sélections). Non content d'avoir frappé fort, Philippe Saint-André a visé juste pour gonfler son groupe invité à s'étalonner la saison prochaine en H-Cup en enregistrant également les renforts de Geoffroy Messina (Stade Français), Christophe Samson (Clermont), Benjamin Lapeyre (Albi), Dean Schofield (Sale), Medhi Mérabet (Racing-Métro) et Jean-Philippe Genevois (Bourgoin) même si ce dernier, touché en amical, ne foulera pas les terrains avant octobre. Le joueur à suivre Il n'a ni la carte de visite de son compatriote Carl Hayman, sélectionné à 46 reprises sous le maillot des All Blacks et présenté comme le meilleur pilier droit de la planète, ni la réputation d'un Jonny Wilkinson mais il ne devrait pas tarder à devenir l'un des chouchous de Mayol. A 26 ans, Rudi Wulf a décidé de tenter l'aventure en Europe après cinq saisons sous le maillot des Auckland Blues. Cet ailier d'1m80 pour 90 kilos a rapidement fait ses preuves, notamment en rugby à VII où sa vitesse d'exécution fait merveille. Champion du monde des moins de 21 ans, il enregistre sa première sélection avec les All Blacks en 2008, année où il dispute le Tri-Nations. Une trop grande concurrence à son poste en sélection l'éloigne des Blacks jusqu'à le pousser à franchir l'équateur. Après avoir poli le joyau Sonny Bill Williams, Toulon pourrait bien faire autant avec Rudi Wulf. Le pronostic de la rédac "On s'est fixé des objectifs, mais ça reste entre nous." D'abord taiseux, Pierre Mignoni, le demi de mêlée toulonnais, finit par avouer que Toulon aura "à coeur de faire au moins aussi bien que la saison dernière". Demi-finaliste la saison dernière, le RCT rêve secrètement du Stade de France et d'un premier titre depuis 1992. Sur la scène européenne, les Varois auront à coeur de rivaliser avec le Munster et les Ospreys. Armé pour jouer sur les deux fronts, Toulon a les moyens de ses ambitions. Reste à maintenir le même degré d'exigence que la saison dernière. "On doit continuer à bosser, prévient Mignoni. Ne pas se croire arrivé, parce que les saisons se suivent mais des fois elles ne se ressemblent pas. Il ne faut pas se relâcher. Continuer sur la dynamique de l'an dernier, dans le travail, dans l'esprit d'équipe. Jouer les uns pour les autres." On peut compter sur Philippe Saint-André pour veiller au grain...