Stoke, première !

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FABRICE VOISIN , modifié à
Battu à trois reprises aux portes de la finale dans son histoire, dont deux fois de suite par Arsenal en 1971 et 1972, Stoke City a enfin gagné le droit de disputer la finale de la Cup. Les Potters ont mis fin dimanche au parcours de Bolton (5-0) et seront de retour le 14 mai à Wembley pour y défier Manchester City, tombeur de Manchester United la veille (1-0).

Battu à trois reprises aux portes de la finale dans son histoire, dont deux fois de suite par Arsenal en 1971 et 1972, Stoke City a enfin gagné le droit de disputer la finale de la Cup. Les Potters ont mis fin dimanche au parcours de Bolton (5-0) et seront de retour le 14 mai à Wembley pour y défier Manchester City, tombeur de Manchester United la veille (1-0). Tony Pulis n'allumera pas sa télé le 14 mai prochain. Le manager de Stoke City y sera, à Wembley, pas même dans les tribunes mais au bord de la pelouse pour diriger son équipe lors de la finale de la Cup. Un rêve devenu réalité pour celui qui, gamin, regardait cette finale dans le salon familial, à une époque où cette affiche était la seule à être diffusée, rendant cet événement "si spécial" outre-Manche. Un rêve que son club avait touché de près à trois reprises sans réussir toutefois à passer l'obstacle de la dernière marche, éliminé lors de ses deux dernières demi-finales en 1971 et 1972 par Arsenal. Quatre décennies plus tard, point de Gunners pour venir briser les espoirs des Potters qui, pour la première fois de leur histoire, se sont donc hissés dimanche en finale de la Cup. Fondé en 1863, le deuxième club le plus ancien d'Angleterre, après le Sheffield Football Club, y retrouvera Manchester City, tombeur la veille du voisin honni de Manchester United (1-0), après avoir mis fin au parcours de Bolton, un autre club de la grande banlieue mancunienne. Une qualification qui s'est dessinée après seulement une petite demi-heure à Wembley. Le temps pour les hommes de Tony Pulis d'inscrire trois buts, autant de coups derrière la tête d'Owen Coyle, le manager des Wanderers, qui avait fait le voeu de voir son équipe honorer la mémoire de Nat Lofthouse, le double buteur de la quatrième et dernière Cup remportée par le club (1923, 1926, 1929, 1958) décédé à 85 ans en janvier, en lui offrant le trophée. Difficile cependant avec une défense si friable d'espérer éliminer une quatrième équipe de Premier League consécutive dans la compétition après Wigan, Fulham et Birmingham City. Etherington a été le premier à en profiter, enroulant une frappe du gauche à l'entrée de la surface sur un ballon perdu par Robinson pour l'ouverture du score (11e, 1-0). Quelques minutes plus tard, Cahill ne repousse pas assez loin le ballon, offrant l'occasion à Huth d'armer sa reprise de volée pour le break (17e, 2-0). Bien décidés à enfoncer le clou, les Potters plient le match à la demi-heure de jeu par Jones, servi par Pennant (30e, 3-0). Seule équipe sur le terrain, Stoke City ne boude pas son plaisir et ajoute deux buts à l'ardoise de Bolton au retour des vestiaires, par Walters, auteur d'un doublé (68e et 81e) au coeur d'une défense des Wanderers complètement dépassée. Les Potters tiennent leur finale. Charge désormais à Tony Pulis de rappeler à ses hommes qu'une finale ne se joue pas mais se gagne...