Sterbik écoeure Chambéry

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Benoît CONTA , modifié à
La marche était trop haute pour Chambéry. Opposés à Ciudad Real, dimanche, dans le cadre des huitièmes de finale de la Ligue des champions, les Savoyards se sont inclinés, à domicile (24-27). Face à une équipe espagnole pas forcément souveraine, les partenaires de Xavier Barachet ont surtout pêché à la finition, face à un Arpad Sterbik monstrueux dans son but. La qualification apparaît désormais compromise.

La marche était trop haute pour Chambéry. Opposés à Ciudad Real, dimanche, dans le cadre des huitièmes de finale de la Ligue des champions, les Savoyards se sont inclinés, à domicile (24-27). Face à une équipe espagnole pas forcément souveraine, les partenaires de Xavier Barachet ont surtout pêché à la finition, face à un Arpad Sterbik monstrueux dans son but. La qualification apparaît désormais compromise. Une leçon. Les élèves de la classe de Chambéry avaient cours de Ligue des champions, dimanche, dans sa salle du Phare. Le nom du professeur ? Arpad Sterbik. Du haut de ses 2 mètres, le vieux serbe, récemment naturalisé espagnol, s'est offert une séance de démonstration dans son but. Et si ses partenaires ne se sont pas forcément montrés impressionnants sur le champ, ses arrêts ont suffi à dégoûter la troupe de Philippe Gardent (24-27). Un succès qui permet à Ciudad Real d'envisager sereinement le match retour, à domicile, samedi prochain. "Il a manqué la réussite au niveau du shoot", soufflait le coach, à la fin du match, au micro de Sport +, "On a au moins huit immanquables en première période". Avec 14 arrêts sur le premier acte, Arpad Sterbik était en effet sur un nuage. Si haut, que le moindre tireur chambérien passait aisément pour un junior encore mal dégrossi. Pourtant, après dix minutes, les Chambériens semblent dans le coup (5-4, 9e). Illusion d'optique car Didier Dinart augmente alors le niveau d'intensité en défense, notamment sur Xavier Barachet, et la machine espagnole se met en marche (5-8, 14e). Gardent: "Une équipe plus forte que nous" A la pause, Luc Abalo et sa troupe mènent donc les débats (11-15, 30e). Une avance que les joueurs de La Mancha vont désormais tranquillement gérer (18-22, 44e). "On a vu une équipe qui contrôlait les choses. Nous, on est obligé de jouer à 150%", lâche un Gardent lucide. Toutefois, au niveau du pourcentage, il y en a un qui s'est régalé. Nebojsa Grahovac, rentré dans le dernier quart d'heure, va à son tour rentrer "en chaleur" dans sa cage. Et si le Bosnien multiplie les parades à un rythme ahurissant, ses coéquipiers ont du mal à suivre le rythme pour finalement échouer à trois buts (24-27, 60e). "On a le mérite de ne pas avoir lâché", positivise le technicien savoyard, qui ne se fait cependant pas trop d'illusions: "C'est une équipe plus forte que nous". Une équipe qui peut se permettre de faire tourner sans cesse son effectif, à l'image d'un Sterbik sorti après 45 minutes de récital. Une équipe qui parvient à maintenir le cap malgré une attaque pas forcément brillante, mais patiente et efficace. Une équipe qui pèse surtout sur le match grâce à l'expérience d'un groupe vainqueur de la compétition en 2008 et 2009. Pour Chambéry, il n'y a donc pas à rougir. Loin de là. Et si la qualification pour les quarts semble illusoire, Edin Basic et sa bande ont désormais tout le loisir de se mobiliser pour le championnat, où le duel avec Montpellier semble tout aussi excitant.