Souviens-toi 2007...

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SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. A l'heure de leur rentrée dans la compétition face au Japon, les rescapés de 2007 se souviennent du cauchemar argentin. La déception pointe autour de l'engouement suscité par le Mondial au pays du rugby. Sumo et judo inspirent Barcella. Trinh-Duc joue les papas virtuels. Et Mermoz reprend l'entraînement collectif.

Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. A l'heure de leur rentrée dans la compétition face au Japon, les rescapés de 2007 se souviennent du cauchemar argentin. La déception pointe autour de l'engouement suscité par le Mondial au pays du rugby. Sumo et judo inspirent Barcella. Trinh-Duc joue les papas virtuels. Et Mermoz reprend l'entraînement collectif. Pour un peu, Imanol Harinordoquy en viendrait presque à compatir avec les Blacks. A l'heure où les Néo-Zélandais, sur le point d'ouvrir la Coupe du monde face aux Tonga, subissent de plein fouet la pression de tout un pays, le Basque se remémore une Coupe du monde en France qui, il y a quatre ans, avait débuté de la pire des manières pour les Bleus, humiliés au Stade de France pour leur entrée dans la compétition par l'Argentine. "Ça me fait penser à la Coupe du monde en Australie, où on était loin de chez nous, sans la presse au quotidien, la télé qui ne parle pas de nous, donc forcément ça enlève un peu de pression. En 2007, on a vécu assez cloîtré (les Bleus ont vécu en cas clos au CNR, rebaptisé Marcatraz) et tout ça nous a explosé à la gueule (sic) lors du match d'ouverture. Ça nous avait vraiment fragilisés. Ici, on la vit plus, avec moins de pression médiatique. "La grosse différence, c'est que cette Coupe du monde ne se joue pas en France, abonde Cédric Heymans, autre rescapé de 2007. Il n'y a pas moins de pression, la pression de bien faire existe toujours, mais quand tu es pays hôte, tu dois de réussir. Ici aussi, c'est le cas, mais les enjeux ne sont pas les mêmes pour tout le monde." Cet éloignement ne ferait donc que renforcer la cohésion tricolore à l'heure d'affronter le Japon, sans risque de céder de nouveau à un quelconque complexe de supériorité. Et cette fois pas de Clément Poitrenaud pour lire la trop fameuse lettre de Guy Moquet: "Il me la lira à distance avant de m'endormir... (rires), s'en amuse aujourd'hui Vincent Clerc. Moi, très franchement, cette lettre, ça m'avait fait rigoler, je ne crois pas qu'elle ait vraiment eu du lien avec une défaite ou une victoire... C'était un moment un peu à nous, est-ce qu'il était bon, est-ce qu'il était mauvais... Je ne pense pas qu'il nous ait particulièrement perturbés. Il avait mis pas mal d'émotion. Là on est dans un autre contexte. Peut-être qu'on nous lira une lettre d'un supporter, ou peut-être y aura-t-il juste un discours. Il y a toujours du folklore autour d'un match, mais après la vérité du terrain, c'est comment on l'a préparé et comment on vit le match..." Un Mondial ? Quel Mondial ? Une semaine après l'arrivée de l'équipe de France en Nouvelle-Zélande, une pointe de déception voit le jour chez certains Tricolores qui, à la veille du match d'ouverture de la Coupe du monde, peinent à ressentir l'engouement autour de l'évènement. "Honnêtement, je suis déçu, avoue Imanol Harinordoquy, qui s'apprête à vivre sa 3e Coupe du monde. On a eu un accueil chaleureux certes. Mais je n'ai pas l'impression qu'une Coupe du monde va se jouer ici, pourtant, on est à Auckland, un million d'habitants, et voir trois drapeaux sur le port... On est au pays du rugby, je m'attendais à autre chose..." Alors que 1 000 places restaient encore à vendre mercredi pour le All Blacks-Tonga de vendredi -"Pourtant, c'est une belle affiche", note encore le Basque- les Français ne cachent pas leur scepticisme. "Peut-être que les supporters sont comme nous, finalement, il leur tarde que ça débute vraiment", conclut Julien Bonnaire. Sumo, judo, mêlée, selon Barcella On a beaucoup parlé cette semaine à Takapuna de la mêlée japonaise, réputé autrefois talon d'Achille de la sélection nipponne, qui à l'image de toute une équipe aurait accompli de gros progrès. Pour Fabien Barcella, qui sera à la pointe du combat en mêlée fermée à North Shore, on peut penser qu'ils se sont inspirés du sumo, mais aussi du judo pour améliorer leur positionnement en mêlée. On a eu la chance d'aller à Bercy, avant notre départ, pour assister aux championnats du monde de judo. Et les Japonais étaient partout ! Trinh-Duc, papa virtuel... Jeune papa d'un petit Théo né le 23 août dernier, François Trinh-Duc a laissé son nouveau-né derrière lui en s'envolant avec les Bleus pour les antipodes. Une séparation forcément difficile, même si le demi d'ouverture, conscient de l'enjeu, préfère relativiser: "Je ne suis pas tout seul dans ce cas-là ; dès le début de la grossesse, je le savais, donc je m'étais fait une raison, même si je ne vous cache pas que ce n'est pas facile quand même." Heureusement, Skype est là pour voir grandir sa progéniture, dont on imagine qu'elle lui procure une force nouvelle: "Il me donne pas encore les tactiques pour gagner le Japon (rires), mais c'est en tout cas une envie de prouver et un motif de fierté. Il faut s'en servir pour aller de l'avant, que ce soit une force plutôt qu'une faiblesse." Lucide, il relève même: "En plus, j'ai cette chance-là de mieux reposer et de faire de meilleures nuits que si j'étais là-bas." Un tour par l'infirmerie... Légère éclaircie sur l'infirmerie de l'équipe de France, qui après avoir sacrifié à une nouvelle séance de musculation en matinée, a vu ce jeudi après-midi (heure locale) Maxime Mermoz, remis de son entorse du genou après un long travail individualisé ces derniers jours, reprendre l'entraînement collectif auprès de ses partenaires. Remplaçant face au Japon, David Marty, quant à lui, s'est rassuré par une IRM, qui n'a rien décelé suite à la légère tension ressentie par le Catalan au niveau du mollet droit. Dernière alerte en date, le pilier Luc Ducalcon (ischio-jambiers), qui n'apparaît pas sur la feuille de match face aux Japonais, s'est lui aussi soumis à des examens médicaux, qui là encore n'ont rien révélé d'inquiétant. Le Castrais a néanmoins été ménagé. Jeudi: "Toasty" ou pas "Toasty...