Soir de finale pour Lille

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Par Laurent Duyck , modifié à
Deux semaines après avoir sauvé sa peau dans la compétition en s'imposant sur la pelouse de Moscou (2-0), le Losc joue sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions ce mercredi au Stadium Nord contre Trabzonspor. Un adversaire turc à la portée des champions de France en titre qui devront l'emporter pour prolonger le plaisir européen.

Deux semaines après avoir sauvé sa peau dans la compétition en s'imposant sur la pelouse de Moscou (2-0), le Losc joue sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions ce mercredi au Stadium Nord contre Trabzonspor. Un adversaire turc à la portée des champions de France en titre qui devront l'emporter pour prolonger le plaisir européen. Le champion de France en prime-time et en clair, c'est donc possible ! Les Dogues ont peut-être bien fait finalement de ménager le suspense dans leur groupe jusqu'à la sixième et dernière journée de la phase de poules pour avoir les honneurs de TF1. Pour un peu, s'ils avaient eu la bonne idée de décrocher leur billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions plus tôt, ce serait passé inaperçu. Là, au moins, le Losc, qui rêvait de cette finale devant son public à la veille de son déplacement victorieux à Moscou lors de la cinquième journée, jouera sa qualification devant le plus grand nombre. Une reconnaissance cathodique derrière laquelle courait Michel Seydoux, le président-producteur du Losc. Mais qui ne doit pas faire oublier l'essentiel comme le rappelait Rudi Garcia lors d'un entretien accordé à La Voix des Sports : "On en a parlé avec les « sages » (Landreau, Mavuba, Balmont, Debuchy et un cinquième joueur avec lesquels il s'entretient régulièrement, ndlr), il faut qu'on se concentre sur nous et qu'on ne se perde pas dans ces thèmes-là, être sur TF1 ou pas... On a un président, un directeur général, ils vont gérer ces choses-là. Nous, on doit penser au terrain." Car c'est bien sur la pelouse, au coeur d'une piste d'athlétisme qui gâche la vue et dans un stade qui souffre d'un public plus spectateur que supporteur en Ligue des champions, que les Lillois joueront leur avenir européen. Avec le devoir de ne pas se voir à la fête avant d'être entrés en scène. Un risque que l'entraîneur nordiste a tenté de circonscrire en rappelant rapidement que la victoire obtenue à Moscou était une condition nécessaire mais pas suffisante à un retour du club au stade des huitièmes de finale de la compétition. Et en exhortant ses joueurs à prendre cette finale par le même bout qu'en Russie. "C'est la petite graine que j'ai semée dans leur cerveau pour qu'ils puissent prendre du plaisir à jouer un tel match, souriait-il, toujours dans les colonnes du quotidien régional. Quelque part, on ne devrait plus être dans la compétition, on pourrait jouer pour la Ligue Europa et on se retrouve à jouer pour les huitièmes de C1... Donc, il faut se lâcher, jouer notre jeu." Une finale, une vraie L'équation a ceci de simple que ses joueurs n'auront pas le choix, contraints de s'imposer pour sortir du groupe B en compagnie de l'Inter Milan. Trabzonspor, qui doit sa place dans la compétition à l'exclusion de Fenerbahçe pour corruption mais ne la mériterait pas vraiment pour la même raison (trois de ses dirigeants sont soupçonnés d'avoir motivé financièrement des adversaires de... Fenerbahçe), ne représente pas un défi insurmontable pour les Nordistes. "Médiatiquement, c'est peut-être moins important, mais sur ce qu'on a vu, ce ne sera pas facile, corrige Landreau. Ils ont pris quatre points face à l'Inter alors que nous, on en a pris aucun..." Cette équipe "solide et physique", qui peut elle aussi être du rendez-vous des huitièmes de finale, récupère surtout son buteur, Yilmaz, quand le Losc sera une nouvelle fois privé de Pedretti et peut-être de Gueye. "Un garçon qui met des buts et qu'il faudra surveiller de très près", précise Rudi Garcia à propos de l'attaquant turc. Mais qui ne changera pas à lui seul les intentions lilloises de tenir le ballon et de passer sur les côtés, avec peut-être Payet d'un côté et de l'autre à coup sûr Hazard, dont le club nordiste compte plus que jamais pour franchir de nouveaux échelons. Le prochain, avant de prendre possession de son nouveau stade à l'été 2012, est de s'inviter parmi les seize meilleures équipes européennes au printemps. Un billet mis en jeu mercredi au Stadium Nord lors de cette finale du groupe. Et "encore une fois, une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne !", conclut l'entraîneur du Losc.