Simon entre les gouttes

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ERIC DELTOUR , modifié à
Loin, et c'est peu de le dire, d'avoir produit son meilleur tennis, Gilles Simon a malgré tout su se hisser en 8e de finale du Masters 1000 de Miami après sa victoire laborieuse sur le modeste Uruguayen Pablo Cuevas (4-6, 6-1, 6-2). Conscient de ses lacunes, il veut néanmoins profiter face au Serbe Janko Tipsarevic d'un prochain adversaire encore à sa portée. Le match de Jo-Wilfried Tsonga a lui été repoussé à mardi en raison de la pluie.

Loin, et c'est peu de le dire, d'avoir produit son meilleur tennis, Gilles Simon a malgré tout su se hisser en 8e de finale du Masters 1000 de Miami après sa victoire laborieuse sur le modeste Uruguayen Pablo Cuevas (4-6, 6-1, 6-2). Conscient de ses lacunes, il veut néanmoins profiter face au Serbe Janko Tipsarevic d'un prochain adversaire encore à sa portée. Le match de Jo-Wilfried Tsonga a lui été repoussé à mardi en raison de la pluie. A n'en pas douter, ce match n'entrera pas au panthéon personnel de Gilles Simon. Est-ce le modeste pedigree de son adversaire, l'Uruguayen Pablo Cuevas, 67e joueur mondial, auteur au tour précédent de la "perf'" de sa carrière en simple aux dépens d'Andy Roddick (6-4, 7-6), toujours est-il que le Français aura éprouvé toutes les peines à se défaire en un peu plus de deux heures de ce spécialiste du double, dont le principal fait d'armes jusqu'à cette semaine tenait à sa victoire à Roland-Garros associé au Péruvien Horna avec lequel il est devenu le premier Sud-Américain vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem en double depuis l'ère Open. Pour le reste, Cuevas, qui plafonne à 25 ans autour de la 50e place mondiale, n'a rien d'un foudre de guerre, face auquel Simon n'a pourtant pas brillé, mal embarqué qu'il était après la perte du premier set. Tout le mérite du Tricolore dans ces conditions, rendues encore plus précaires par l'irruption de la pluie dans les débats, qui entraînera l'interruption de la rencontre par deux fois, aura été de serrer le jeu, de ne pas céder à la frustration "de mal jouer", comme il l'admettra volontiers à l'issue de son match, au micro de France Info. "Je me suis contenté de pousser la balle dans le court et ça a suffi". Lucide après ces deux sets laborieux pour renverser la vapeur et ce succès sans éclat, le Niçois ne demandera pas son reste, préférant se projeter sur son prochain adversaire. "J'ai la chance d'avoir encore un adversaire à ma portée", souligne-t-il à l'intention du Serbe Janko Tipsarevic, qui l'attend en huitièmes de finale. Nadal et Federer ont rendez-vous On ne sait pas encore si Jo-Wilfried Tsonga l'y accompagnera. La faute à la pluie, qui après l'orage de la journée sur l'île de Key Biscayne, a fini par s'installer et empêcher le bon déroulement du match, qui devait opposer le Français, tête de série n°15, au très talentueux Ukrainien, Alexandr Dolgopolov (n°21). La bataille faisait rage entre les deux hommes au moment de l'interruption, Dolgopolov menant 3 jeux à 2 dans la manche décisive après que l'Ukrainien avait égalisé à un set partout (6-7 [2], 6-4, 3-2). Leur match reporté à mardi, les deux hommes, par-delà leur frustration, peuvent s'attendre à un marathon avec la probabilité d'avoir à négocier deux tours dans la même journée, et le deuxième contre un certain Rafael Nadal... L'Espagnol et Roger Federer ont su passer entre les gouttes. Et le choc espéré en demi-finales entre les deux hommes reste d'actualité. Le n°1 mondial, après quelques ratés sur son engagement à Indian Wells, a retrouvé un service digne de lui face à son compatriote et ami, Feliciano Lopez, dominé (6-3, 6-3) sans coup férir grâce à trois breaks, deux dans la première manche, un dans la seconde. Federer a semblé chercher son second souffle face à l'Argentin Juan Monaco après le gain du premier set et n'a pas eu la partie facile face à l'Argentin, dominé malgré tout là aussi en deux manches (7-6, 6-4).