Saur-Sojasun à l'heure du chrono

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Propos recueillis par Morgan BESA , modifié à
Après un premier jour de découverte sur les routes du Tour, l'équipe Saur-Sojasun a rendez-vous dimanche avec le contre-la-montre par équipes. Un exercice dans lequel les coureurs français espèrent faire bonne figure. Arnaud Coyot, solide rouleur du haut de ses 1,95 m, et André Corbeau, l'un des quatre mécaniciens de l'équipe, ont accepté de nous parler de cet exercice si spécifique et du matériel nécessaire.

Après un premier jour de découverte sur les routes du Tour, l'équipe Saur-Sojasun a rendez-vous dimanche avec le contre-la-montre par équipes. Un exercice dans lequel les coureurs français espèrent faire bonne figure. Arnaud Coyot, solide rouleur du haut de ses 1,95 m, et André Corbeau, l'un des quatre mécaniciens de l'équipe, ont accepté de nous parler de cet exercice si spécifique et du matériel nécessaire. Arnaud Coyot (30 ans, 1,95 m, 76 kg, coureur de Saur-Sojasun): "Des contre-la-montre par équipes, on en fait pas mal chaque année. Ça se prépare. Nous cette année, on l'a beaucoup travaillé dans l'équipe. Je crois même que c'est l'équipe avec qui je l'ai le plus travaillé. On y a porté une attention toute particulière, j'espère que cela va porter ses fruits. En tout cas, la démarche de l'équipe est bonne. On a fait un petit stage pour repérer le circuit des Essarts. Ensuite, Stéphane (Heulot, le manager général) nous a laissé un vélo spécifique à cette exercice à la maison. Tout cela, ce sont des détails qui comptent. On est habitué à rouler à cent cinquante bonshommes, là on roule à neuf. Il faut retomber au centimètre près dans les roues, car l'effet d'aspiration compte énormément en vélo. On se doit d'être précis et être à l'écoute de nos sensations et de celles de nos coéquipiers. Lorsque l'on prend un relais, on ne se fait aucun signe, mais on doit sentir quand c'est le bon moment. C'est là où c'est délicat". André Corbeau (mécanicien de Saur-Sojasun): "D'abord, la position n'est pas du tout la même sur un vélo de chrono. Il faut être très bas de l'avant. On ajoute aussi des prolongateurs qui permettent de s'allonger pour se servir des appuis des coudes et soulager le dos du coureur, tout en favorisant bien sûr une meilleure pénétration dans l'air. Les roues sont également différentes avec une roue à bâton à l'avant et lenticulaire à l'arrière, en fibre spécifique compactée pour apporter de la rigidité tout en garantissant de la légèreté. Dans les relances, ce n'est pas forcément la roue qu'il faut mais dans un chrono par équipes, elle permet d'utiliser le vent. Ce n'est effectivement pas le vélo de Monsieur tout le monde. C'est un vélo qui doit répondre au niveau d'exigence de la compétition. Le vélo utilisé lors des étapes par les coureurs pèse 6,8 kg. C'est important qu'il soit très léger surtout pour la montagne. Celui du contre-la-montre, on est à 7,2 kg à peu près. Le poids est une donnée importante, mais ce n'est pas la seule. Le rendement des roues est également essentiel. Le cadre est tout en carbone, sauf la potence et les cintres qui sont en alu. On essaye ainsi de mettre les coureurs dans les meilleures conditions possibles pour qu'ils obtiennent le meilleur résultat possible. Ce type de matériel a fait ses preuves, c'est le jour et la nuit si les coureurs utilisent un vélo classique sur le contre-la-montre. Les différences seront énormes, c'est sûr."