Samaranch est mort

© Reuters
  • Copié
O.C et D.A. , modifié à
JO - L'ancien président du CIO est décédé suite à un arrêt cardio-respiratoire à 89 ans.

JO - L'ancien président du CIO est décédé suite à un arrêt cardio-respiratoire à 89 ans. Hospitalisé d'urgence lundi à Barcelone en raison d'une insuffisance cardiaque, le président d'honneur du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, est décédé, mercredi, suite à un "arrêt cardio-respiratoire". Agé de 89 ans, l'ancien dirigeant espagnol avait été admis, lundi, en soins intensifs dans la clinique Quiron de Barcelone dans un état grave jugé, mercredi, "irréversible" par l'équipe médicale. Les habitants de Barcelone, d'où il est originaire, pourront rendre un dernier hommage à M. Samaranch dans une chapelle ardente située au siège de la Generalitat, l'organisation politique de la Catalogne. "Il n'y a pas de mots pour exprimer la peine immense que ressent la famille olympique", a déclaré son successeur à la tête du CIO, le Belge Jacques Rogge. "Je suis profondément attristé par le décès de l'homme qui fit prospérer les Jeux Olympiques de l'ère moderne, celui qui fut pour moi une source d'inspiration et dont la connaissance du sport était véritablement exceptionnelle", précise le communiqué publié sur le site de l'instance dirigeante du mouvement olympique. Soutien à la candidature de Barcelone, puis de Madrid Président du CIO de 1980 à 2001, Juan Antonio Samaranch avait été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années. Il avait subi une première alerte en 2001 à Lausanne, où après avoir annoncé l'élection de Jacques Rogge, toujours en place aujourd'hui, il avait été hospitalisé "en raison d'une extrême fatigue". Souffrant d'hypertension artérielle, il avait de nouveau été admis à l'hôpital à Madrid en 2007, puis en octobre 2009 suite à un malaise cardiaque survenu à Monaco. Figure historique de l'olympisme, seul l'emblématique baron Pierre de Coubertin est resté plus longtemps que lui en fonction (1896-1925), Juan Antonio Samaranch n'en reste pas moins un personnage controversé, lui qui a été membre dans sa jeunesse de la Phalange Espagnole Traditionaliste (F.E.T) et des Juntes Offensives National-Syndicalistes (J.O.N.S), puis délégué national aux Sports de Franco en 1967. Après avoir défendu la candidature de Barcelone pour l'attribution des JO en 1992, M. Samaranch avait reçu le titre de marquis de la part du roi d'Espagne Juan Carlos pour son implication dans le mouvement olympique. L'un de ses derniers combats restera son soutien actif à la candidature de Madrid à l'organisation des JO de 2012, puis ceux de 2016, mais sans résultat, Londres et Rio de Janeiro ayant été préférées à la capitale espagnole. L'ancien dirigeant était père de deux enfants, Maria Teresa et Juan Antonio Jr, élu membre du CIO en juillet 2001.