Sakho: "Marquer le coup"

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Morgan Besa, avec C.F. , modifié à
Mamadou Sakho a évoqué ce vendredi en conférence de presse le Clasico de dimanche à Marseille lors de la 15e journée de Ligue 1. Le capitaine du PSG revient également sur l'état du forme du groupe parisien et sur sa situation personnelle avant une rencontre capitale pour la suite de la saison de l'actuel leader du championnat.

Mamadou Sakho a évoqué ce vendredi en conférence de presse le Clasico de dimanche à Marseille, lors de la 15e journée de Ligue 1. Le capitaine du PSG revient également sur l'état du forme du groupe parisien et sur sa situation personnelle avant une rencontre capitale pour la suite de la saison de l'actuel leader du championnat. Mamadou, après la défaite contre Nancy, comment abordez-vous la rencontre à Marseille ? La défaite contre Nancy nous a bien aidés à nous remettre en question. Cette semaine, nous avons bien travaillé. On s'est ressourcé et on a discuté entre nous pour reprendre des forces psychologiques et physiques afin d'être costaud à Marseille. Vous qui êtes originaire de Paris, que représente ce Clasico ? En tant que Parisien, jouer contre Marseille est toujours un match excitant. Mais l'objectif primordial est avant tout de prendre les trois points. Après, c'est sûr qu'on nous parle de ce match des mois à l'avance. Par rapport aux supporters, c'est un match différent et je pense que c'est très bien pour le championnat de France. Ça doit être un plus de pouvoir être capitaine du PSG lors d'un Clasico, non ? Oui, c'est une grande fierté de pouvoir porter le brassard avec mon club formateur et contre l'OM. Mais cela ne change rien à mon comportement et mon attitude. Je reste toujours le même. Je vais continuer d'essayer de mettre mes qualités au service du collectif parisien. Il faut que je sois efficace pour essayer de tirer le groupe vers le haut. De nombreux joueurs du groupe parisien n'ont jamais connu de Clasico. Allez-vous leur en parler ? Je préfère faire les choses dans l'ordre. Pour le moment, on est encore dans la préparation du match. Après, dès que la rencontre va se rapprocher, la tension va monter dans le vestiaire. Mais je pense que l'on a assez de joueurs de caractère pour trouver les mots justes afin d'être conquérants sur le terrain. "Un match différent des autres" Est-ce le bon moment pour jouer l'OM ? Je ne sais pas. C'est vrai qu'ils ne sont pas bien en ce moment. Mais on ne regarde pas leur parcours. Ce qui nous intéresse, c'est d'atteindre nos objectifs. Comme à chaque match, on n'y va pour prendre les trois points. L'objectif, c'est de gagner. Depuis quelques années, on remarque que l'équipe la mieux classée avant un Clasico fait un faux pas. Est-ce qu'on y pense dans le vestiaire ? Non, chaque saison passe mais ne se ressemble pas. On ne prête pas attention à ces petits détails. Cela va être un match différent des autres mais nous allons l'aborder avec le plus grand sérieux. Ressentez-vous plus de pression pour cette rencontre ? Non, il n'y a pas plus de pression que pour un autre match. On a tous conscience que ce match nous tient à coeur. Ce sont des rencontres que l'on a envie de jouer. Cela fait toujours plaisir d'être sur le terrain pour de tels matches. Quel est votre meilleur souvenir du Clasico ? Et le pire ? Le meilleur, c'est sans doute la victoire 4-2 au Stade Vélodrome. Le pire, c'est sûrement la lourde défaite au Parc des Princes d'il y a deux ans, alors que j'étais suspendu pour cette rencontre. Après la défaite contre Nancy (0-1), le PSG a-t-il encore le droit à l'erreur ? Il reste encore beaucoup de matches. On peut toujours se rattraper. Rien n'est inquiétant. On travaille bien ensemble et on a confiance au groupe. Même si cela se passe moins bien, on ne doute pas de nos qualités. A l'avenir, on sera assez costaud pour démontrer notre solidité. Sur quoi allez-vous insister pour vous imposer au stade Vélodrome ? Il faut de la concentration et imposer notre jeu collectif. Il faut que l'on élève chacun notre niveau de jeu. Défensivement et offensivement, il faudra être efficace et costaud. Mais les matches sont difficiles à chaque week-end, que ce soit contre Nancy ou Marseille. Il faut toujours s'adapter à nos adversaires. "Pastore, c'est un phénomène" Par rapport à l'OM, est-ce l'avantage d'avoir eu une semaine complète pour préparer la rencontre ? Pas spécialement. C'est vrai que l'on n'a pas eu de matches pendant la semaine. Mais c'est déjà arrivé que l'on joue des rencontres tous les trois jours. Il faut poser la question à Marseille pour savoir si c'est un avantage. En baisse de régime, Javier Pastore peut-il faire basculer la rencontre ce dimanche ? Un match se jouer à onze. Il a besoin de ses partenaires, nous avons besoin de lui également. Tout le monde doit élever son niveau de jeu pour ramener les trois points. Que pensez-vous de son début de saison ? Pour moi, c'est un phénomène et le meilleur joueur du championnat de France. C'est quelqu'un qui est en avance sur son jeu. Mentalement, c'est quelqu'un de très costaud. Il ne faut pas oublier qu'il n'a que 22 ans. Il a encore une grosse marge de progression. Comme tous les joueurs, il a connu des hauts et des bas. Mais je ne doute pas qu'il va de nouveau démontrer qu'il est important pour l'équipe. Contre Nancy, il était pourtant moins bien physiquement et semblait même marcher sur le terrain... Mais tout le monde peut marcher sur le terrain à un moment donné. Je pense qu'il fait quand même beaucoup d'efforts pour aider l'équipe à avancer. Un mois et demi après votre retour, êtes-vous à 100 % physiquement ? Je pense avoir fait une bonne préparation qui m'a permis de me remettre en jambes. Je suis en progrès et constamment à la recherche de la perfection. Je me sens de mieux en mieux. Quand on regarde vos dernières prestations avec l'équipe de France, vous sentez-vous encore en progression ? C'est différent. Il faut avoir le temps de s'adapter au niveau de jeu et à ses coéquipiers. C'est vrai que mes débuts avec les Bleus ont été compliqués. Mais avec plus de temps de jeu, je pense pouvoir pleinement m'exprimer. Lors du dernier rassemblement, cela s'est plutôt bien passé. Un petit mot sur l'altercation entre Nenê et Mathieu Bodmer... Cela arrive dans tous les groupes. Cela montre que tous les joueurs ont envie de bien faire. Ce vendredi matin, ils ont joué ensemble au tennis-ballon et discuté. Ce sont des choses qui arrivent entre hommes. Mais ce sont des égos positifs car 24 heures après, ils discutent ensemble. "Retrouver la Ligue des champions, c'est ma priorité" En tant que capitaine, quels sont vos objectifs pour cette saison ? J'ai toujours le même discours. Cela fait un moment que le PSG ne s'est pas qualifié pour la Ligue des champions. Retrouver cette compétition dans ce stade mythique serait une très bonne chose. La C1, c'est pour moi la priorité. Après, un ou deux mois avant la fin du championnat, il sera toujours temps de penser au titre. Comment expliquez-vous que le PSG soit dans une mauvaise phase en ce moment ? Peut-être que l'on joue contre des adversaires qui nous attendent et qui regardent beaucoup de nos matches sur vidéo. On est toujours en phase de progression et de travail. On cherche à améliorer notre jeu. Je pense que le PSG va encore évoluer d'ici la fin de saison. Que pensez-vous de la situation actuelle de Peguy Luyindula ? Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. Je crois que le club a ses raisons et des droits, comme Peguy. Il faut qu'ils discutent et trouvent un terrain d'entente pour que tout le monde soit content. Il faut que les choses se passent bien. Vous êtes capitaine du PSG et leader du championnat. Qu'est-ce que cela représente pour vous ? Une très grande fierté. C'est quelque chose de beau et énorme de pouvoir jouer dans ma ville, avec mes amis et ma famille prêts de moi. Cela permet de garder la tête sur les épaules. J'espère pour le groupe et les supporters que l'on sera à la même place. Ce match contre Marseille est-il le bon moyen de montrer le vrai niveau du PSG ? Pas que sur ce match, mais à chaque week-end on doit montrer que l'on veut aller chercher quelque chose à la fin de saison. Mais c'est vrai qu'il faut toujours essayer de marquer le coup contre les grosses équipes. Cela marque les esprits.