Saint-André: "Un peu frustrés"

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Richard Burgan , modifié à
Raphaël Saint-André dresse un bilan satisfaisant du début de saison de Lyon avant la réception de Montpellier, mercredi, en match en retard de la 10e journée de Top 14. Le manager du promu rhônalpin se félicite de la rigueur défensive affichée par ses hommes mais espère des progrès au niveau du réalisme.

Raphaël Saint-André dresse un bilan satisfaisant du début de saison de Lyon avant la réception de Montpellier, mercredi, en match en retard de la 10e journée de Top 14. Le manager du promu rhônalpin se félicite de la rigueur défensive affichée par ses hommes mais espère des progrès au niveau du réalisme. Raphaël, êtes-vous satisfait du début de saison du LOU ? Je suis satisfait sur de nombreux points. Cela dit, il me semble qu'on pourrait être mieux placés au classement. On est un peu frustrés de voir que deux ou trois matches auraient pu basculer en notre faveur. A quel match pensez-vous en particulier ? Je crois que la défaite à domicile contre Castres (16-18) est le pire souvenir depuis le début de saison. On perd dans les dernières minutes alors qu'on était "dedans". C'était un match d'autant plus important qu'il était à domicile. Mais bon, on n'est pas trop mal pour l'instant au regard de notre calendrier. On a gagné à l'extérieur à Brive (12-15), on a fait match nul sur la pelouse de Biarritz (15-15). C'est plutôt correct car il ne faut pas oublier qu'on n'a pas eu beaucoup de rencontres à domicile. Le parcours de votre équipe correspond-il à vos attentes ? On est à peu près dans notre tableau de marche, mais il faut que l'on gagne nos deux prochains matches à domicile pour être vraiment très bien. Recevoir Montpellier et Perpignan à quatre jours d'intervalle, ce n'est pas simple pour un promu. Mais il faut l'emporter pour être bien positionnés en vue du maintien. Comment qualifiez-vous votre match en retard contre Montpellier ? C'est un match capital, mais pas éliminatoire pour autant. Le maintien se joue à une dizaine de victoires, et on a encore 11 matches à disputer à domicile. Il faut à tout prix qu'on arrive à faire huit sur 11. Le plus tôt sera le mieux. Le point pris à Bayonne (défaite 9-15) constitue-t-il une récompense ou un regret? On est quand même satisfait. Pour un club comme nous, c'est tout de même un bon résultat d'aller prendre un point à Bayonne, une équipe truffée d'internationaux. Au vu du déroulement de la partie, on aurait peut-être pu accrocher le match nul. Est-ce rageant de perdre sans prendre d'essai ? Oui, c'est paradoxal. On est avant-dernier en ayant la deuxième défense de Top 14. Je pense qu'on devrait gagner des places au classement, si on reste aussi solide en défense. Vous n'avez jamais encaissé plus de 25 points dans un match cette saison. Votre salut viendra-t-il de la rigueur défensive ? Ça ne suffira pas. Il faut progresser dans plusieurs domaines, et notamment sur le réalisme. Bien sûr, on doit continuer de s'appuyer sur nos deux points forts, la mêlée et la défense. Mais il faut surtout qu'on sache marquer sur nos temps forts. C'est ce qui nous fait défaut depuis le début de la saison. "L'engouement est là, mais il faut des victoires pour l'entretenir" Allez-vous aborder vos deux prochains matches de la même manière ? On va aborder ces deux matches pour les gagner. Après, on va essayer de gérer au mieux l'effectif pour garder de la fraîcheur. C'est un savant dosage à trouver au niveau du groupe. On déplore encore quatre ou cinq blessés, mais on espère les récupérer au plus vite. Cela dit, ce n'est rien par rapport aux 14 ou 15 blessés du début de saison. Que redoutez-vous dans le jeu montpelliérain ? On craint tout de Montpellier. C'est une très grosse équipe, capable d'être solide en mêlée, performante en alternant jeu au large et jeu au près. Ils ont aussi de grosses individualités, à l'image de Gorgodze. Je pense qu'on va jouer contre le finaliste de l'année dernière, car ce n'est plus la même équipe que celle qui a commencé la saison. Avez-vous pris des repères suffisants dans votre nouveau stade, le Matmut Stadium ? J'espère qu'on commence à avoir pris la mesure des lieux, car on s'y entraine tous les jours. C'est notre lieu de vie, on s'entraîne dessus ou sur le terrain annexe. On y prend nos habitudes, depuis trois semaines désormais. Notez-vous un engouement croissant au sein du public, depuis l'accession à l'élite ? Bien sûr, le public suit beaucoup le rugby cette saison. Le Matmut Stadium a été plein contre Toulon en Challenge européen, pour notre première rencontre dans ce stade. Avant ça, près de 25 000 spectateurs sont venus régulièrement à Gerland. L'engouement est là, mais il faut des victoires pour l'entretenir. Vous avez joué à Lyon durant la saison 1997-98. Quels sont les changements qui vous ont marqué depuis cette époque ? Ce n'est plus du tout le même club que celui dans lequel j'ai joué il y a une dizaine d'années. C'était un club de Fédérale 1, complétement amateur. Désormais, il est professionnel, bien structuré avec cet outil de travail adéquat qu'est le Matmut Stadium. Les exigences du Top 14 sont-elles conformes à ce que vous attendiez ? Le Top 14 est difficile, mais on s'y attendait, oui. Quand est promu, on a forcément du mal à appréhender la première année dans l'élite. Pour l'instant, on l'a plutôt bien préparée. Il nous manque juste une ou deux victoires pour vraiment se rassurer. On savait que ce serait dur, et c'est dur ! Suivez-vous le parcours du voisin grenoblois, nouveau leader de Pro D2 ? Je crois que Grenoble va monter assez facilement cette saison. Ils ont déjà pris la première place, et je les vois terminer en tête de la phase régulière. Ils n'ont que trois défaites au compteur, et ça fait plusieurs saisons qu'ils se sont structurés pour ça. Ils méritent de monter.