Rousseau: "Le niveau mondial"

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Propos recueillis par François QUIVORON , modifié à
Entraîneur de l'équipe de France de vitesse, Florian Rousseau regardera avec un oeil avisé les Championnats de France sur piste cette semaine à Saint-Denis-de-l'Hôtel (Loiret). Cette compétition permettra de jauger le niveau de son groupe, notamment celui du champion du monde Grégory Baugé, mais aussi de repérer les futurs talents. Avant de se projeter vers les JO de Londres.

Entraîneur de l'équipe de France de vitesse, Florian Rousseau regardera avec un oeil avisé les Championnats de France sur piste cette semaine à Saint-Denis-de-l'Hôtel (Loiret). Cette compétition permettra de jauger le niveau de son groupe, notamment celui du champion du monde Grégory Baugé, mais aussi de repérer les futurs talents. Avant de se projeter vers les JO de Londres. Florian, quel sera votre rôle lors des Championnats de France ? La particularité des Championnats de France, c'est que les coureurs courent pour leur club ou leur ligue. Moi, je suis sur le bord de la piste, je prends les chronos lors des séances d'entraînement, j'observe mais je n'interviens pas. Ils sont avec leurs entraîneurs respectifs. J'ai des contacts avec eux, je leur donne quelques conseils simplement. Est-ce une étape importante dans le calendrier des coureurs ? Les Mondiaux sont passés et on n'est pas encore dans l'étape suivante qui sera la préparation pour les JO. Bien sûr que cette échéance est dans la tête des coureurs, de la fédération et des coaches. Là, c'est une compétition de transition. C'est quand même un championnat de France, c'est important, surtout pour les sprinteurs. Et il y a un bon niveau avec Grégory Baugé, Kévin Sireau, etc. Il y aura de beaux matches. Dans quelle condition se trouve Grégory Baugé ? Grégory n'était pas au meilleur de sa forme ces derniers temps, il était un peu fatigué. Mais il a sur le dos un maillot de champion du monde et il doit l'honorer, même si sa condition n'est pas optimale. Il va se battre pour essayer d'obtenir un titre de champion de France, c'est très important pour tous les participants. Parler de compétition au rabais pour lui, c'est trop fort ? Il sait que c'est important. Il a une motivation, c'est un championnat de France, il a déjà été champion de France, il sait ce que ça représente. Dans la transition, avant de se projeter vers le prochain objectif, c'est important d'avoir une compétition et de ne pas faire que de l'entraînement. Il pourra faire un bilan, savoir où il se situe. "Détecter les futurs talents" Le niveau de la compétition est donc un bon moyen de se jauger ? Oui, ça va être un championnat de France très relevé avec les participants. Parce qu'il y aura Baugé, champion du monde, Sireau, vainqueur du classement général de la Coupe du monde cette année, Bourgain, quatrième des Championnats du monde, D'Almeida, cinquième en vitesse. C'est vraiment le niveau mondial. C'est pareil chez les filles avec Clara Sanchez, médaillée en keirin, Sandie Clair, championne d'Europe en vitesse, Virginie Cueff aussi. C'est aussi l'occasion de découvrir des jeunes ? C'est le rôle du championnat de France, parce qu'il n'y a pas que les coureurs de la catégorie élite. Ça commence à partir des cadets, la tranche d'âge des 15-16 ans, chez les garçons et les filles. Donc ça nous permet de découvrir peut-être les futurs Baugé parce qu'il faut aussi préparer la suite. C'est important d'être là, d'observer et de juger le niveau global. Et éventuellement détecter les futurs talents. Je ne vais pas leur donner de conseils parce que je suis plus dans une phase d'observation et parce que tous ces jeunes sont avec leurs coaches, je n'interfère pas dans les consignes. Avez-vous fixé des performances en termes de chronos ? Non, parce que le vélodrome à Saint-Denis-de-l'Hôtel est un vélodrome en béton. La plupart du temps, les compétitions ont lieu sur des vélodromes en bois, qui sont un peu plus rapides. Celui de Saint-Denis-de-l'Hôtel est de très bonne qualité mais il est un peu moins rapide. Ce qui compte avant tout, c'est la médaille d'or et le titre de champion de France. Donc en termes de chronos, il n'y a pas d'objectif particulier. Quelles sont les prochaines échéances de votre groupe d'entraînement ? Après les Championnats de France, mon groupe a une petite coupure de dix jours. Puis, les coureurs reprendront l'entraînement de façon progressive avant des séances quotidiennes à partir de début août à l'Insep. Ça concerne le collectif qui prépare les JO, c'est-à-dire Baugé, D'Almeida, Pervis et Cueff. Virginie Cueff va participer aux Universiades, les Championnats du monde universitaires au mois d'août. Ensuite, ils vont se tourner vers les Championnats d'Europe (21 au 23 octobre aux Pays-Bas à Appeldoorn) et la première manche de Coupe du monde début novembre. Grégory Baugé fera, lui, sa rentrée lors de la deuxième manche de Coupe du monde à Cali en décembre. Le prochain gros objectif, ce sont les Mondiaux en avril.