Rome tremble

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Guillaume BARDOU , modifié à
Lâchée dans la course au Scudetto, la Roma va connaitre une semaine décisive pour la suite de sa saison puisque le derby romain contre la Lazio succèdera dimanche au huitième retour de la Ligue des Champions ce mardi face à Donetsk. Battus par les Ukrainiens à l'aller au terme d'un match brouillon (2-3), les Romains devront réaliser un exploit pour éliminer un adversaire méconnu mais intraitable dans son nouveau chaudron, l'ultra-moderne Dombass Arena.

Lâchée dans la course au Scudetto, la Roma va connaitre une semaine décisive pour la suite de sa saison puisque le derby romain contre la Lazio succèdera dimanche au huitième retour de la Ligue des Champions ce mardi face à Donetsk. Battus par les Ukrainiens à l'aller au terme d'un match brouillon (2-3), les Romains devront réaliser un exploit pour éliminer un adversaire méconnu mais intraitable dans son nouveau chaudron, l'ultra-moderne Dombass Arena. Un petit quart d'heure absolument fou ! Voilà ce qui pourrait s'avérer décisif dans la double confrontation entre la Roma et le Shakhtar Donetsk. 15 minutes à l'approche de la mi-temps du match aller où pas moins de quatre buts ont été inscrits. Tous par les Ukrainiens puisque l'ouverture du score des Giallorossi était l'oeuvre du malheureux Rat, buteur contre son camp ! Le latéral roumain ne s'est pourtant pas mordu les doigts très longtemps puisque les siens ont inscrit trois buts dans la foulée. Trois réalisations à l'extérieur, quand les entraineurs des clubs les plus huppés, rodés à ce format, soulignent l'importance d'un seul petit but inscrit hors de leurs bases... Un scénario épique qui place la Roma et son nouvel entraîneur, Vincenzo Montella, face à un mur ce mardi. Si Menez a réduit le score en deuxième période au Stadio Olimpico pour un score final de 2-3, la Louve est bien contrainte de s'imposer par deux buts d'écart en Ukraine, à moins de fournir le même spectacle offensif pour accrocher la prolongation. Pas une mince affaire en soit quand on évolue à ce niveau et un véritable exploit si l'on scrute de plus près le pedigree de l'adversaire. Car le Shakhtar Donetsk et ses nombreux Brésiliens ont tout du chausse-trappe. Dernier vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 2009, le club dirigé par le magnat Rinat Akhmetov se montre invincible à domicile, que ce soit dans son antique Shakhtar Stadium ou dans son nouveau bijou du Dombass Arena, merveille construite dans l'optique de l'Euro 2012 organisé conjointement par l'Ukraine et la Pologne. Donetsk, invaincu à domicile depuis octobre 2008 Un écrin où Donetsk gagne souvent, concède rarement le nul et ne perd jamais. Invaincus sur leur pelouse en championnat et Coupe ces trois dernières saisons, les Ukrainiens font de même en Coupe d'Europe. Que ce soit en Coupe de l'UEFA puis en Ligue Europa ou en Ligue des Champions, les Mineurs n'ont plus perdu à domicile en compétition européenne depuis le 22 octobre 2008 face au Sporting Portugal (1-0, phase de poule de la Ligue des Champions). Depuis, Marseille, Toulouse, Tottenham, Kiev, Fulham ou encore Arsenal cette saison en phase de poules (2-1 le 3 novembre dernier) ont chuté sur la pelouse ukrainienne. Les Gunners ont d'ailleurs en grande partie laissé à Donetsk la première place du groupe et donc leurs espoirs d'éviter le Barça dès ces huitièmes de finale... Le défi semble ainsi immense pour Vincenzo Montella, arrivé le 21 février à la place de Claudio Ranieri. Performante dans le jeu ce week-end face à Lecce, sa Roma new look s'en est pourtant remis à un penalty tardif et très généreux pour l'emporter. Le convalescent romain parait donc bien fragile à l'heure de traverser l'Europe, même face à une équipe ukrainienne privée de match officiel trois mois durant puisque le championnat sort tout juste de sa longue trêve hivernale (victoire jeudi à Sevastopol, 1-0, lors de la 20e journée). Sans Menez ni Cassetti suspendus, la Louve n'a de toute façon guère le choix et peu de questions à se poser: il lui faut débloquer le coffre du Dombass Arena pour poursuivre sa rédemption. Sans grand espoir de liesse ou de joie collective dans la ville aux sept collines. A Rome, l'éventuel exploit serait sans doute vu comme une qualification logique. C'est en tout cas ainsi que les supporters avaient accueilli un tirage au sort jugé généreux en novembre. Pas sûr que le onze giallorosso pense de même ce mardi à l'heure de pénétrer sur la pelouse de Donetsk...