Riner: "Paris, le top du top"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
Le tournoi de Paris est un passage obligatoire dans une saison pour Teddy Riner. Le quadruple champion du monde est chez lui à Bercy, il y aime l'ambiance très chaude d'un public qui le soutient parfaitement. Engagé dans une catégorie dont il est le patron incontesté, Teddy Riner compte profiter de cette échéance pour continuer de valider "quelques nouveautés" afin de continuer à surprendre ses adversaires.

Le tournoi de Paris est un passage obligatoire dans une saison pour Teddy Riner. Le quadruple champion du monde est chez lui à Bercy, il y aime l'ambiance très chaude d'un public qui le soutient parfaitement. Engagé dans une catégorie dont il est le patron incontesté, Teddy Riner compte profiter de cette échéance pour continuer de valider "quelques nouveautés" afin de continuer à surprendre ses adversaires. Vous avez remporté un premier tournoi à Bakou en janvier. Dans quel état de forme êtes-vous ? J'ai fait le Master pour voir où je me situais après la reprise. Depuis les « Monde » je n'ai pas arrêté, j'ai continué à travailler. Je me sens bien, j'ai mis des choses en place qui ont bien fonctionné à Bakou, il va falloir les mettre en place pour Paris et continuer à faire ces petits réglages pour arriver vers les grandes échéances vers les Mondiaux de Paris et les JO de Londres. Quelle est l'importance du tournoi de Paris dans votre saison ? C'est une étape. Cela ne veut pas dire que je vais prendre le tournoi à la légère mais il ne faut pas tout montrer, tout dévoiler car il y a de grosses échéances qu'il ne faudra pas louper avec les Mondiaux à Paris et les Jeux de Londres en 2012, ce sera très important pour moi. Après le tournoi de Paris, il faudra tourner la page et voir sur quelle compétition je vais m'aligner. Vous dites souvent aimer particulièrement ce tournoi... Oui, c'est notre tournoi, on est à la maison, on a un public qu'on n'a pas le droit de décevoir ! Est-ce quelque chose que vous ne retrouvez pas ailleurs ? Je l'ai retrouvé à Bakou, je ne suis pourtant pas quelqu'un de l'est mais j'ai senti le public derrière moi, ça m'a fait plaisir. Maintenant, Paris c'est autre chose, c'est le top du top ! "J'aimerai bien croiser El Shehaby " Avez-vous digéré votre colère des Mondiaux ? A froid, je dis que je suis content parce que j'ai rapporté deux médailles, quand je suis remonté sur le tapis, j'avais soif, j'avais les crocs, ça m'a permis de travailler et avec du recul je me dis que les deux défaites majeures dans ma jeune carrière m'ont permis de progresser deux fois plus. Au début, c'est dur mais ensuite il y a une grosse remise en question, un travail supplémentaire qui a été fait sur moi-même, sur mon judo, sur le mental, sur l'approche des compétitions et pour l'instant, je suis satisfait de mon après championnats du monde. Avez-vous revu Kamikawa ? Non, je ne lui ai pas parlé, je ne l'ai pas croisé, j'ai été sur des compétitions où il était, comme à Bakou je pensais le prendre en finale mais il n'est pas monté en finale. De toute façon je sais qu'on sera amené à se recroiser. Après à Paris, qu'il soit là ou que ce soit un autre, ce sera le même tarif pour tout le monde. Y a-t-il un judoka que vous aimeriez retrouver ? Avant les Mondiaux et les Jeux, j'aimerai bien croiser El Shehaby parce que la dernière fois que l'ai pris c'était aux Jeux Méditerranéens et je sais qu'il a bien progressé depuis. Et puis, il est deuxième à la ranking list. Ça a failli se faire à Bakou... (*) Oui, il était qualifié pour la finale mais il s'est blessé. Il y en aura d'autres, ça se fera de toute façon. Quelle partie de votre judo devez-vous travailler ? Tout. Le kumikata, je me sens à l'aise mais il faut toujours le travailler, je veux arriver sur les compétitions en étant imprévisible. Ensuite, je dois travailler les réactions, travailler d'autres façons d'amener les techniques, il y a tellement de façons... Et faire des choses qui me plaisent, trouver des techniques qui me font kiffer. Vous avez presque tout gagné, quelle est votre source de motivation ? J'aime le judo, j'en suis terriblement amoureux. J'aime mettre des ippons, j'adore me lever le matin en me disant que ça va être dur, que je vais m'entraîner dur, me mettre dans le rouge pour repousser mes limites. Tant qu'il y a ça, je continuerai. Je ne suis pas usé, j'aime ça. Céline Lebrun vient de prendre sa retraite, qu'est-ce que cela vous inspire ? J'étais tout petit quand je la regardais, j'ai encore un autographe d'elle que j'avais eu tout petit à Bercy, je l'ai toujours dans ma chambre. On en parlait la dernière fois dans l'avion à Bakou et je lui disais que c'était triste parce que j'aurai voulu qu'elle dise ses adieux au public français. Ça aurait été beau parce que c'est une championne et qu'elle a beaucoup fait pour le judo. (*) Blessé, El Shehaby a déclaré forfait avant la finale contre Teddy Riner