Rezaï, comme une ombre

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Yannick SAGORIN , modifié à
La journée a bien mal débuté pour les Français engagés ce lundi à Roland-Garros. En mal de confiance, Aravane Rezaï s'est inclinée 6-3, 6-3 face à la Roumaine Irina-Camelia Begu, une joueuse qui n'avait encore jamais atteint le tableau ultime d'un tournoi majeur.

La journée a bien mal débuté pour les Français engagés ce lundi à Roland-Garros. En mal de confiance, Aravane Rezaï s'est inclinée 6-3, 6-3 face à la Roumaine Irina-Camelia Begu, une joueuse qui n'avait encore jamais atteint le tableau ultime d'un tournoi majeur. Le contraste est saisissant. Entre la Madrilène triomphante de la saison dernière - sortie avec les honneurs et plus encore au troisième tour des Internationaux de France, après un combat mémorable face à la Russe Nadia Petrova - et la joueuse passée en coup de vent ce lundi par la Porte d'Auteuil, beaucoup de certitudes et d'illusions se sont envolées. Pour la troisième fois de sa carrière, après 2007 et 2008, Aravane Rezaï s'est inclinée dès le premier tour à Roland-Garros. Impuissante. Tombée au 41e rang mondial, la Stéphanoise n'en était pas moins favorite, pourtant, face à la 102e joueuse classée à la WTA: la Roumaine Irina Camelia Begu. Breakée d'entrée dans les deux sets qu'elle a eu à jouer, Aravane Rezaï n'a jamais pu refaire son retard, malgré quelques sursauts d'orgueil, cédant six fois son service en tout et réalisant pas moins de 44 fautes directes (deux fois plus, quasiment, que son adversaire). Après 1h26 de match, c'est donc tout logiquement que la Franco-Iranienne a cédé, sur le score sec de 6-3, 6-3. Finaliste sur la terre de Marbella cette année, Irina Camelia Begu, davantage habituée aux tournois de calibre ITF, signe là une réelle performance. Non contente de dominer une adversaire du Top 100 pour la sixième fois de sa carrière seulement, la Roumaine fait d'une pierre deux coups puisqu'elle disputait ce lundi son tout premier match dans le tableau final d'un tournoi du Grand Chelem. Une première gagnante qui tranche singulièrement avec la détresse d'une Aravane Rezaï qui n'a guère remporté que trois rencontres sur le circuit en 2011.