Red Bull s'accroche à Alonso

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LAURENT DUYCK , modifié à
Tout se jouera à Abou Dhabi le week-end prochain. Si Lewis Hamilton a perdu à Interlagos tout espoir, sauf miracle, de succéder à Jenson Button, Fernando Alonso, Sebastian Vettel et Mark Webber sont toujours à la lutte pour le titre mondial à la sortie du Grand Prix du Brésil remporté dimanche par l'Allemand devant son coéquipier australien et l'Espagnol, toujours leader du championnat du monde.

Tout se jouera à Abou Dhabi le week-end prochain. Si Lewis Hamilton a perdu à Interlagos tout espoir, sauf miracle, de succéder à Jenson Button, Fernando Alonso, Sebastian Vettel et Mark Webber sont toujours à la lutte pour le titre mondial à la sortie du Grand Prix du Brésil remporté dimanche par l'Allemand devant son coéquipier australien et l'Espagnol, toujours leader du championnat du monde. Rendez-vous à Abou Dhabi ! Auteur à la surprise générale de la pole position samedi, Nico Hulkenberg a fait long feu à Interlagos rentrant rapidement dans le rang pour permettre aux hommes forts du championnat du monde de s'expliquer lors du Grand Prix du Brésil. Résultat : un doublé de Red Bull, Sebastian Vettel devant Mark Webber, et une troisième place de Fernando Alonso, devant Lewis Hamilton, pour un tableau final au goût de tous, sauf de l'Anglais qui, sauf miracle, n'a plus de chance de succéder à son coéquipier, Jenson Button, lequel a officiellement abandonné sa couronne au Brésil, là où il l'avait gagnée l'année dernière. A qui ? Ils ne sont plus que trois réellement dans la course avec l'avantage au double champion du monde espagnol qui se présentera au départ du dernier Grand Prix de l'année avec respectivement 8 et 15 points d'avance sur Webber et Vettel. Le Taureau des Asturies, titré en 2005 et 2006 sur une Renault, n'aura besoin, quoiqu'il arrive, que d'une deuxième place sur le circuit de Yas Marina pour s'offrir un troisième titre mondial pour sa première saison au sein de la Scuderia Ferrari. Une quatrième place pourrait même lui suffire si Vettel, le protégé de Red Bull, venait à remporter la dernière course de la saison. Les spéculations vont aller bon train toute la semaine alors que les acteurs se retrouveront dès vendredi à Abou Dhabi pour les premiers essais libres. La voiture de sécurité au secours de Vettel S'il est aujourd'hui à la fête, on n'aimerait pas être à la place de Christian Horner, le directeur sportif de Red Bull, qui pourrait être amené à demander à Vettel de s'effacer au profit de Webber le week-end prochain... L'Allemand accepterait-il un tel ordre ? L'intéressé fait tout pour n'avoir pas à répondre à une telle question. Surpris sous la pluie par Hülkenberg samedi en qualifications, Vettel, qui attaquait la course au troisième rang du championnat du monde, a rapidement pris le dessus sur son compatriote, imité trois virages plus loin par son coéquipier, pour mener les débats d'un bout à l'autre du Grand Prix du Brésil. Contraint à l'abandon en Corée du Sud, l'hériter de Michael Schumacher n'a connu aucune frayeur, emboîtant le pas d'Alonso, premier homme fort à changer de pneumatiques, dans l'allée des stands (25e), suivi dans la foulée par Webber (26e). "Durant la course, j'ai contrôlé mon rythme et surtout ma voiture en économisant notamment mes pneus", confiait-il. L'irruption de la voiture de sécurité dans le 51e tour suite à l'accident de Vitantonio Liuzzi lui aura tout de même permis de contrôler son coéquipier, qui revenait alors fort sur lui, mais surtout Alonso, déjà ralenti au départ par Hülkenberg. "Lorsque la voiture de sécurité est sortie, j'espérais vraiment me rapprocher, mais il y avait beaucoup trop de monoplaces retardataires entre nous pour que cela me soit profitable", regrettait l'Espagnol. "Et du coup, au lieu d'être juste derrière, j'étais à 6 ou 7 secondes." Le pilote Ferrari se contentera de la troisième place devant Lewis Hamilton, jamais dans le coup pour le podium. Un résultat qui fait aujourd'hui le bonheur de Red Bull, assurée du titre des constructeurs, une grande première pour l'écurie autrichienne. "Je voudrais adresser mes félicitations à l'équipe Red Bull pour le titre constructeur", déclarait beau joueur Alonson. "En revanche, pour le titre pilote, tout reste ouvert", ajoutait-il. Rendez-vous à Abou Dhabi...