Räikkönen fait parler de lui

  • Copié
Par Yannick Sagorin , modifié à
Après deux ans d'absence, Kimi Räikkönen s'apprête à reprendre le chemin des circuits de F1, au sein de l'équipe Lotus. Ce retour ne laisse pas les initiés indifférents, et notamment Gerhard Berger, lequel s'interroge sur les chances de réussite d'un pilote connu pour ne pas être des plus rigoureux. "Iceman", lui, reste sûr de son potentiel dans une monoplace.

Après deux ans d'absence, Kimi Räikkönen s'apprête à reprendre le chemin des circuits de F1, au sein de l'équipe Lotus. Ce retour ne laisse pas les initiés indifférents, et notamment Gerhard Berger, lequel s'interroge sur les chances de réussite d'un pilote connu pour ne pas être des plus rigoureux. "Iceman", lui, reste sûr de son potentiel dans une monoplace. Comme Michael Schumacher avant lui, Kimi Räikkönen suscite bien des questions et des doutes depuis qu'il a annoncé son retour en F1. Sitôt l'annonce faite de son embauche par Lotus, voilà trois semaines, son illustre aîné Mika Häkkinen n'avait pas franchement versé dans l'enthousiasme: "Revenir en Formule 1 sera très difficile. Il n'aura presque pas le temps de tester la nouvelle voiture, à peine cinq ou six jours si tout va bien..." Toujours en activité, Rubens Barrichello s'était quant à lui montré sceptique: "Après deux années d'absence, il va se rendre compte à quel point les choses ont changé, surtout les pneus." Même réflexion de la part du champion du monde, Sebastian Vettel: "Si je regarde la voiture avec laquelle je roulais il y a deux ans, tellement de choses ont changé... C'est incroyable. Même durant la saison, de nouveaux boutons apparaissent sur le volant. Je peux imaginer qu'il soit difficile de revenir directement au même niveau qu'avant." La palme de l'encouragement revient cependant à Gerhard Berger, ancien pilote et patron d'écurie, donc observateur avisé: "C'est quelqu'un de sympa, un oiseau rare qui apporte avec lui beaucoup de couleur. Pour la Formule 1, son retour n'est que positif. Mais est-il capable d'atteindre à nouveau le sommet ? Je dirais 50/50. Pour y parvenir, il a peut-être besoin de lever un peu le pied sur la vodka et de s'imposer une meilleure discipline", estimait l'intéressé ce week-end pour la chaine de télévision autrichienne ÖRF. "Je serais surpris s'il avait la force, l'ambition et la discipline nécessaires pour revenir au niveau où il était avant son départ. Ceci dit, il ne faut pas non plus le sous-estimer. C'est un pilote très rapide et j'espère qu'il réussira son come-back.""Je me sens chez moi en F1" Selon Berger, l'expérience du WRC ne peut avoir servi le Finlandais: "De toute évidence, je ne l'aurais pas repris, car il y a trop de différences entre le rallye et la F1 pour qu'il puisse revenir dans de bonnes conditions." David Coulthard, lui, veut croire le contraire: "Il est parti et s'est amusé en rallye. J'ai participé à une manifestation à ses côtés un peu plus tôt cette année, et il débordait de motivation. Je n'ai donc aucun doute sur le fait qu'il sera dans le coup." Räikkönen, en tout cas, se veut confiant, serein et sûr de son fait. "Disons les choses ainsi: avant mes deux années en rallye, j'ai disputé neuf saisons en F1, soit un total de 157 courses dont 18 remportées. Je connais bien ce sport. Quand j'ai débuté le rallye et que j'ai essayé le Nascar, il y avait beaucoup de nouvelles choses à apprendre, mais je me sens chez moi en F1. Il me tarde de reprendre le volant", soulignait-il la semaine passée, dans un communiqué de sa nouvelle équipe. "Je suis plus motivé que jamais, et je ne pense pas avoir perdu en vitesse pure. Avoir une parfaite compréhension des pneus sera l'aspect le plus difficile, mais je ne suis pas vraiment inquiet." Les premiers tests officiels, cet hiver, arriveront bien assez tôt pour mettre tout le monde d'accord.