Que de chantiers !

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Le premier tour de Coupe de la Ligue offre une confrontation intéressante vendredi entre des Manceaux qui doivent digérer une saison 2011 conclue en eau de boudin et une équipe d'Arles-Avignon qui demeurera l'un des plus grands fiascos de l'histoire de la Ligue 1. Les deux collectifs en construction ont en plus choisi deux voies opposées, Le Mans s'appuyant sur ses jeunes quand les Provençaux comptent sur des éléments expérimentés pour remonter.

Le premier tour de Coupe de la Ligue offre une confrontation intéressante vendredi entre des Manceaux qui doivent digérer une saison 2011 conclue en eau de boudin et une équipe d'Arles-Avignon qui demeurera l'un des plus grands fiascos de l'histoire de la Ligue 1. Les deux collectifs en construction ont en plus choisi deux voies opposées, Le Mans s'appuyant sur ses jeunes quand les Provençaux comptent sur des éléments expérimentés pour remonter. La Coupe comme apéritif. Depuis plusieurs saisons, le premier tour de la Coupe de la Ligue représente le premier match officiel des équipes de Ligue 2. Après plusieurs semaines de préparation, la compétition chère à Frédéric Thiriez offre l'occasion de se jauger et d'enfin savoir où l'on se situe. C'est vrai pour toutes les équipes mais encore plus pour Arles-Avignon et Le Mans, deux équipes qui lancent un tout nouveau projet. Si les Provençaux ont vécu un véritable chemin de croix pour leur première aventure dans l'élite en 2010/11, les Sarthois ont, eux, laissé filer une montée importante pour les finances du club et de l'avis de tous à leur portée. "Du passé, faisons table rase, ont assuré les deux présidents, contraints aussi de ravaler leurs ambitions à court terme pour tout reconstruire. Là s'arrêtent pourtant les ressemblances tant les deux équipes divergent aujourd'hui. Arles-Avignon a en effet opté pour l'expérience en enrôlant Christophe Landrin ou Luigi Pieroni, de vieilles connaissances de Ligue 1 accompagnés des revanchards Ludovic Butelle et Romain Rocchi. Diambobo Baldé, Fabien Laurenti ou encore Jamel Aït-Ben Idir sont, eux, restés avec l'espoir de faire remonter le club pour prendre une belle revanche. De nombreux joueurs sont toutefois en instance de départ, laissant Faruk Hadzibegic, lui aussi resté, dans l'incertitude: "Ce groupe est déjà relativement homogène, même si certains joueurs ne sont pas encore tout à fait prêts à ce stade", notait la semaine passée l'entraîneur de l'ACA dans les colonnes de La Marseillaise. "D'ailleurs je trouve que cet état de fait est dû aux dates incohérentes du mercato. Comment les équipes peuvent-elles être logiquement prêtes le premier jour du championnat alors que la période des transferts n'est même pas terminée ?" Les matches amicaux n'ont hélas pas vraiment permis aux supporters de croire que le cauchemar est terminé, la dernière confrontation s'achevant par une claque face à Saint-Etienne (3-1), nuancée dans le score par la maladresse des attaquants stéphanois. Pas idéal au moment de se déplacer au MMArena, une enceinte où les Manceaux demeurent invaincus depuis son inauguration en janvier dernier. Un Haïtien de 19 ans en meneur de jeu Orphelin de son buteur miracle Thorstein Helstad (21 buts l'an passé), parti à Monaco signer un dernier gros contrat à 34 ans, Arnaud Cormier a pourtant également du travail. L'entraîneur manceau doit reconstruire une équipe autour d'une jeune génération prometteuse, couvée depuis plusieurs saisons et désormais appelée à reprendre le flambeau. Les ainés n'ayant pu tenir le pari d'une remontée immédiate, les jeunes sont en effet appelés à la rescousse, chute du budget oblige (15 millions d'euros, 23 de moins qu'en 2009 !). Les internationaux français U18 et U19, Anthony Koura et Anthony Derouard, aspirent ainsi à gagner du temps de jeu au sein d'une attaque qui suscite encore des interrogations, alors que le non moins jeune Jeff Louis, prometteur meneur de jeu haïtien, est appelé à prendre les clés du milieu devant le taulier maison, Frédéric Thomas. Seule la défense affiche un peu plus de saisons au compteur malgré une entente à construire entre Adenon et Doumbia en charnière et des ailes également en chantier suite aux départs de Baal, Bouhours et Corchia. Il y a donc du boulot, beaucoup de boulot, des deux côtés, alors que chacun espère avoir fait le bon choix. Vendredi n'apportera qu'une réponse parcellaire alors que la patience sera sans doute de mise. Une attente et un travail collectif que les deux équipes espèrent payants au printemps prochain...