Puel maintenu, mais...

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François TESSON , modifié à
Claude Puel sera bien sur le banc lyonnais à Brest, lundi prochain, pour la 36e journée de Ligue 1. Malgré la déroute subie par l'OL à Auxerre (4-0) mercredi soir, Jean-Michel Aulas a confirmé son entraîneur pour les trois dernières rencontres d'une saison qu'il semble pressé de voir se terminer. En espérant que son club assure son avenir en Ligue des champions via la troisième place.

Claude Puel sera bien sur le banc lyonnais à Brest, lundi prochain, pour la 36e journée de Ligue 1. Malgré la déroute subie par l'OL à Auxerre (4-0) mercredi soir, Jean-Michel Aulas a confirmé son entraîneur pour les trois dernières rencontres d'une saison qu'il semble pressé de voir se terminer. En espérant que son club assure son avenir en Ligue des champions via la troisième place. Comme un air de déjà-vu. Comme à Toulouse (2-0) lors de son précédent déplacement, l'Olympique Lyonnais a été indigne de son rang et corrigé (4-0) par une équipe en lutte pour sa survie, l'AJ Auxerre. Et comme il l'a déjà fait à maintes reprises depuis le début de la saison, Jean-Michel Aulas s'est retrouvé à devoir maintenir sa confiance à Claude Puel, dont la tête a une nouvelle fois été réclamée par les supporters de l'OL qui avaient fait le voyage à l'Abbé-Deschamps. Encore que, peut-on toujours parler de confiance pour qualifier la relation qui unit Jean-Michel Aulas et son entraîneur ? Interrogé par L'Equipe, lui-même semble en convenir. "Ce n'est pas une question de confiance, c'est une question de stratégie", a avoué le président rhodanien. Clairement, Aulas reste dans la ligne de conduite qu'il s'est lui-même dictée, à savoir maintenir Claude Puel sur le banc jusqu'à la fin du championnat, mais il paraît acquis que l'ancien entraîneur du Losc fera ses valises au mois de juin. "On ne change pas d'entraîneur à trois matches de la fin quand on est troisièmes du championnat, précise JMA. On peut le faire si on n'a rien à gagner ou si on prépare déjà l'année suivante. Là, on a tout à gagner ou éventuellement beaucoup à perdre. Aujourd'hui, je ne vois pas ce que ça apporterait de changer d'entraîneur à trois matches de la fin." Aulas: "Se concentrer sur la troisième place" Après l'avoir soutenu quand l'OL était relégable, Aulas ne peut plus se séparer de Puel alors que son équipe est toujours en position d'atteindre son objectif (minimal) alors qu'il ne reste que trois matches avant la fin du bal. D'autant que Puel ne peut pas être considéré que le seul responsable de la déroute bourguignonne. Dejan Lovren, expulsé tout aussi bêtement que Bastos et Cissokho à Toulouse, ou encore Cris, déposé par Oliech sur l'ouverture du score et symbole de cet OL incapable de défendre, le sont tout autant. "On est plutôt sur l'analyse de la maîtrise des nerfs que sur le système de jeu. Est-ce qu'il faut en tirer des analyses définitives sur l'entraîneur, sur la valeur morale des joueurs, sur le fait que les joueurs ont lâché ou non l'entraîneur ? En conscience, je vous réponds non", rappelle d'ailleurs Aulas. Et maintenant ? C'est une certitude mathématique, Lyon ne sera pas champion. Mais le match nul concédé par Paris contre Nancy (2-2) mardi soir permet aux Gones de conserver la main dans la course à la troisième place, car la deuxième semble promise à l'OM (ou à Lille). "Je pense effectivement qu'il faut se concentrer sur la troisième place, qui est essentielle pour le club. Il nous reste trois matches, dont deux à l'extérieur. J'espère qu'on va récupérer nos joueurs", estime Aulas, qui a mis le doigts sur deux détails importants. Lyon, qui reste sur trois revers à l'extérieur de suite, doit encore rendre visite à Brest, dès lundi prochain, et à Monaco. Mais surtout, Lyon se déplaçait mercredi soir à Auxerre sans Lisandro, Toulalan, Gourcuff et Ederson, tous blessés, mais aussi sans Källström et Diakhaté, suspendus. Trois jours après la grosse prestation livrée contre Marseille (3-2), la tâche était forcément compliquée, et elle continuera de l'être. Mais Lyon n'a plus le choix.