Poitiers-Tours, c'est cadeau

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Par M.R. , modifié à
Menacé de rétrogradation en Ligue B par la DNACG en raison de problèmes financiers, Poitiers va tenter d'en faire abstraction au moment d'affronter Tours ce vendredi, lors du choc de la 13e journée de Ligue A. Tourangeaux et Poitevins caracolant tous deux en tête du championnat, le vainqueur de la rencontre pourra partir en vacances avec le sentiment du devoir accompli et avec le titre honorifique de champion d'automne.

Menacé de rétrogradation en Ligue B par la DNACG en raison de problèmes financiers, Poitiers va tenter d'en faire abstraction au moment d'affronter Tours ce vendredi, lors du choc de la 13e journée de Ligue A. Tourangeaux et Poitevins caracolant tous deux en tête du championnat, le vainqueur de la rencontre pourra partir en vacances avec le sentiment du devoir accompli et avec le titre honorifique de champion d'automne. Drôle de soirée en perspective pour Poitiers. D'un côté, le choc de la 13e journée de Ligue A contre Tours, qui peut lui permettre d'achever la phase aller du championnat en tête du classement et de partir en vacances l'esprit serein. Sur le plan sportif seulement car le club poitevin vit depuis deux jours sous la menace d'une rétrogradation en Ligue B à la fin de la saison. La DNACG a en effet sanctionné Poitiers pour de graves problèmes financiers. Les comptes d'exploitation du Stade Poitevin sont dans le rouge, un boulet que le club traîne depuis deux ans sans parvenir à renflouer les caisses. Les joueurs ont appris la décision de l'organisme de contrôle mercredi dernier et espèrent l'arrivée d'un investisseur pour pérenniser la santé financière du club. C'est donc dans ce contexte particulier que les Poitevins reçoivent le TVB. Mais il ne faudrait pas pour autant bouder son plaisir. A l'instar d'un savoureux Montpellier-Chambéry en handball, la Ligue nationale de volley-ball a gâté les inconditionnels du volley-ball français en programmant le choc entre Poitiers et Tours deux jours avant Noël. Une affiche de prestige entre les deux cadors du championnat de France qui se livrent un alléchant mano a mano depuis quelques saisons. Après avoir tout raflé sur son passage il y a deux ans, le TVB a dû se résoudre à laisser échapper le championnat l'an passé au profit du meilleur ennemi poitevin. Et comme prévu, les deux écuries n'ont pas tardé à prendre la mainmise sur la Ligue A cette année, caracolant toutes deux en tête du classement général avec 30 points au compteur, soit dix de plus que le trio de poursuivants composé par Montpellier, Rennes et Cannes. Totalement remanié à l'intersaison, avec notamment le départ du clan Ngapeth, le TVB, s'il semble moins tranchant que lors du dernier exercice, a prouvé qu'il restait un redoutable compétiteur et qu'il faudrait compter avec lui en fin de saison. "Les nouveaux ont beaucoup d'envie, ils sont déterminés et ont envie de bien faire. Ils ont besoin d'un petit plus de temps mais ils ont tellement de qualités que je ne m'inquiète pas par rapport au jeu que l'on peut développer cette saison", assurait Rafael Redwitz il y a peu avant d'ajouter: "On a un autre style de jeu avec d'autres armes. En tout cas, on a les mêmes objectifs". Reconquérir la couronne hexagonale chipée par le Stade Poitevin, tel est sans aucun doute l'objectif majeur préconisé par les instances dirigeantes tourangelles avant l'exercice. La tâche ne s'annonce pourtant guère aisée, Poitiers ayant laissé entrevoir de belles promesses et de grandes certitudes depuis le début de saison. Reste que si la saison régulière a de grandes chances d'être promise à l'un des deux derniers champions de France, Rennes a prouvé que les co-leaders tourangeaux (3-1) et poitevins (3-2) n'étaient pas intouchables et que le temps d'un match, certaines équipes pouvaient mettre entre parenthèses leur hégémonie sur le championnat de France.