Plus de peps sans Pops ?

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Thomas PISSELET , modifié à
En l'absence de Pops Mensah-Bonsu, son pivot titulaire absent jusqu'à la fin de saison, l'Asvel a réalisé l'exploit en éliminant Chalon-sur-Saône en quarts de finale. Villeurbanne parviendra-t-il à refaire le coup samedi soir contre Nancy, son adversaire dans le dernier carré des playoffs ? Sur un match, les solutions existent. Sur le long terme, c'est moins évident.

En l'absence de Pops Mensah-Bonsu, son pivot titulaire absent jusqu'à la fin de saison, l'Asvel a réalisé l'exploit en éliminant Chalon-sur-Saône en quarts de finale. Villeurbanne parviendra-t-il à refaire le coup samedi soir contre Nancy, son adversaire dans le dernier carré des playoffs ? Sur un match, les solutions existent. Sur le long terme, c'est moins évident. Les temps changent. A Villeurbanne toujours plus vite qu'ailleurs. Il y a quelques jours à peine, Pops Mensah-Bonsu était encore l'incontournable pivot de l'Asvel, celui qui avait catalysé le jeu rhodanien depuis son arrivée au club en février dernier. Mais depuis mercredi soir, et la victoire inespérée contre Chalon-sur-Saône lors d'un match 3 maîtrisé au Colisée (94-80) en quarts de finale des playoffs, il est celui dont la Green Team, qui affronte Nancy dans le dernier carré, peut aisément se passer. "L'absence de Pops leur a fait du bien, cela leur a permis de se regrouper", a ainsi constaté sur Sport+ l'ailer fort bourguignon Ilian Evtimov après la rencontre. Ancienne pièce maîtresse, le longiligne intérieur britannique (27 ans, 2,06 m) ne serait donc devenu qu'un vulgaire pion, que ses remplaçants Kim Tillie et Bangaly Fofana pourraient suppléer sans rougir ? La vérité est plus complexe. Victime d'une luxation de l'épaule lors du deuxième match de la série contre l'Elan, et forfait jusqu'à la fin de la saison, "Pops" était un solide point de fixation dans la raquette et permettait de libérer un peu Davon Jefferson au poste quatre. Mieux, il ne se contentait pas de créer des espaces pour les autres puisqu'il terminait les actions avec dextérité et ne rechignait pas sous le cercle (16,9 points et 10 rebonds de moyenne en saison régulière). Ghrib: "Il n'y a rien de bidouillé..." Mais voilà, sans lui, le coach villeurbannais Nordine Ghrib a dû revoir sa copie, qui était très bonne sur la deuxième moitié de la saison, nettement moins lors du premier acte face à Chalon (74-98). Sa stratégie: jouer "small ball" en alignant Davon Jefferson en pivot et en décalant Mickaël Gelabale au poste quatre, Clifford Hammonds, Edwin Jackson et Matt Walsh s'occupant d'assurer les arrières. Du coup, "c'était difficile pour (les deux pivots chalonnais) JBAM et Aminu d'aller défendre sur la ligne des trois points, a expliqué dans Le Progrès l'entraîneur de l'Asvel. On en a joué et ça a fonctionné... Ce sont des situations qu'on travaille beaucoup à l'entraînement où on change souvent les postes. Il n'y a rien de bidouillé..." Quand l'adresse est au rendez-vous, comme ce fut le cas mercredi soir (58,9% à deux points, 52,6% à trois points), la tactique est payante. Mais la réussite est un paramètre des plus aléatoires. Et sur l'ensemble de la série à venir face au Sluc, rien ne dit qu'un cinq de petite taille fera l'affaire. "Sur un match, on peut compenser une absence telle que celle de Pops. A plus long terme, c'est moins sûr", a analysé le coach chalonnais Gregor Beugnot. Mais Nordine Ghrib, qui à ce moment-là de la saison ne pourra pas remplacer Pops Mensah-Bonsu par un pigiste, n'est pas inquiet. "Lors du match 2 (contre l'Elan), on a joué avec un gros Kim Tillie et la belle sans lui... Ce qui est bien, c'est qu'on a de la ressource", observe-t-il. Reste à voir si ce sera suffisant pour faire tomber Nancy, samedi soir à Gentilly.