Petit PSG, beau Nenê

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Thomas SINIECKI , modifié à
Le PSG n'a pas livré le match du siècle face à Dijon, dimanche lors de la 11e journée de Ligue 1, mais s'est imposé (2-0) grâce à un doublé de Nenê (42e, 90e). Eclipsé depuis le début de la saison par Javier Pastore, le Brésilien s'est donc signalé, surtout sur son deuxième but inscrit d'une frappe lointaine. Très joueurs, les promus ont fait leur match, avant de retrouver Paris dans trois jours en Coupe de la Ligue.

Le PSG n'a pas livré le match du siècle face à Dijon, dimanche lors de la 11e journée de Ligue 1, mais s'est imposé (2-0) grâce à un doublé de Nenê (42e, 90e). Eclipsé depuis le début de la saison par Javier Pastore, le Brésilien s'est donc signalé, surtout sur son deuxième but inscrit d'une frappe lointaine. Très joueurs, les promus ont fait leur match, avant de retrouver Paris dans trois jours en Coupe de la Ligue. Aucune équipe au monde ne peut gagner tous ses matches 5-0 et enflammer les tribunes à chacune de ses sorties. Le PSG est candidat au titre de champion, c'est une évidence alors que le tiers de Ligue 1 est bientôt atteint, et sa victoire assez poussive face à Dijon (2-0), quelque part, en est une preuve. La délivrance est arrivée très tardivement, avec le deuxième but de Nenê juste avant le temps additionnel final, et Paris a peiné à offrir une copie chatoyante au public du Parc, pourtant venu en nombre dans une fraîche et belle après-midi automnale. Ce genre de matches prouve aussi à Antoine Kombouaré qu'il devra utiliser son banc, en dépit du standing haut de gamme de son équipe type. Mais l'essentiel est donc acquis pour les Parisiens, à savoir la quête du succès, et au final aucun but encaissé pour la première apparition de la charnière Sakho-Lugano. Certes, on était loin, très loin même, du PSG victorieux à Montpellier (3-0) ou contre Lyon (2-0). Toutefois, Javier Pastore et consorts continuent d'engranger. "L'important, c'est les trois points, déclarait sans surprise Nenê, le sauveur du jour, devant les caméras de Foot+. On voudrait jouer un peu mieux, mais l'essentiel c'est la victoire. Ça nous donne de la confiance et on reste devant." En d'autres termes, les leaders du championnat reprennent trois points d'avance sur Montpellier et infligent une pression considérable à Lille et Lyon, avant leur affrontement du soir. Nenê: "Grâce à Dieu, ça touche le poteau et ça rentre" Par contre, le quatuor offensif Ménez-Pastore-Nenê-Gameiro va quand même commencer par fatiguer. Kombouaré laisse reposer son attaquant de temps à autre, comme jeudi dernier à Bratislava (0-0), mais c'est nettement moins le cas pour les trois milieux offensifs, qui enchaînent les matches comme des perles. Ce qui commence à se ressentir sur leur état physique, à l'image d'un Pastore moins bien, ou d'un Gameiro - justement - peu incisif, pour une fois. Les Dijonnais sont arrivés au Parc sans complexe, confirmant leurs initiatives joueuses du début de saison, et ont bien failli profiter d'une espèce de mollesse générale dans les rangs adverses. Sirigu a dû s'employer assez rapidement sur une frappe de Cormier (5e), encore très près de la cible trois minutes plus tard sur une subtile frappe enveloppée. Guerbert, à deux reprises (13e, 40e), a lui aussi manqué de précision, obligeant également Sakho à intervenir d'extrême justesse dans la surface (36e). Quelques secondes auparavant, Pastore parvenait à sortir une frappe puissante de l'entrée de la surface, mais Reynet veillait au grain. Le portier bourguignon ne pouvait rien, en revanche, sur la reprise de Nenê à un mètre de la ligne suite à un bon centre rasant de Ménez (1-0, 42e). Moins dangereux après le repos, peut-être un peu assommés par l'ouverture du score, les hommes de Patrice Carteron ne se sont guère plus procurés qu'une seule occasion dangereuse, encore par Corgnet (63e). Mais un vrai parfum de danger a toujours flotté sur le Parc, entretenu par Reynet à la parade sur une tête à bout portant de Gameiro (69e). La dernière frappe du gauche de Nenê, lointaine et précise, a définitivement détendu l'atmosphère (2-0, 90e). "Je vise le but et grâce à Dieu, ça touche le poteau et ça rentre. Je suis content de pouvoir aider l'équipe." L'équipe doit être contente aussi, puisqu'elle enchaîne, mine de rien, sa cinquième victoire d'affilée en Ligue 1.