Pas de révolution en vue

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Yannick SAGORIN , modifié à
Il en faudra plus pour ébranler Red Bull dans ses certitudes et son leadership. La fin des diffuseurs soufflés ne semble pas devoir signifier l'équilibre des chances. Vendredi à Silverstone, Mark Webber a aisément dominé la première séance libre du Grand Prix de Grande-Bretagne, avant que la deuxième session ne tourne à la démonstration d'aquaplaning. Accouchant d'une hiérarchie anecdotique.

Il en faudra plus pour ébranler Red Bull dans ses certitudes et son leadership. La fin des diffuseurs soufflés ne semble pas devoir signifier l'équilibre des chances. Vendredi à Silverstone, Mark Webber a aisément dominé la première séance libre du Grand Prix de Grande-Bretagne, avant que la deuxième session ne tourne à la démonstration d'aquaplaning. Accouchant d'une hiérarchie anecdotique. Méconnaissable Silverstone ? Que nenni ! Malgré la petite touche moderne que lui confèrent désormais ses nouveaux paddocks et sa nouvelle voie des stands, l'antre britannique n'a rien perdu de son caractère. Le vent et la pluie restent au menu, même en plein été. Pas simple dans ces conditions de mettre à profit les essais libres de la première journée pour trouver ses marques, et poser les jalons du succès. Pourtant Red Bull, dans son élan, y est parvenu. Faisant fi de la nouvelle règle en vigueur - l'interdiction des diffuseurs soufflés - celle-là même qui lui promettait une nette perte de vitesse. "Tout le monde perdra quelque chose mais les gens s'attendent à ce qu'on perde plus que les autres. C'est là que je suis en désaccord", soufflait déjà Sebastian Vettel à Valence, en marge de sa victoire sur le Grand Prix d'Europe. Deux semaines plus tard, les circonstances et les faits donnent du relief à cette déclaration. Si le déficit lié à la proscription des diffuseurs soufflés est encore difficilement chiffrable - la météo exécrable subie ce vendredi sur Silverstone ayant brouillé les cartes - les monoplaces au taureau rouge ne semblent pas plus handicapées que leurs concurrentes. Mark Webber, vainqueur en Grande-Bretagne l'an passé, s'est attelé à en témoigner. Au volant de sa RB7, l'Australien a signé le chrono référence du jour, en 1'46"603. A titre de comparaison, Felipe Massa, qui a dominé la séance de l'après-midi quand l'Australien a survolé celle de la matinée, est alors à peine descendu sous 1'50 (1'49"967). La Red Bull est donc la seule monoplace à être passée sous 1'47 ce vendredi - la Mercedes de Michael Schumacher s'en étant approché (1'47"263). "Tabler sur un renversement des rapports de force vus jusqu'alors est irréaliste", jugeait-on du côté de Maranello, le fief de Ferrari, ces derniers jours. Si Sebastian Vettel, intouchable (ou presque) champion du monde depuis le début de la saison, est apparu discret aujourd'hui, relégué à 2"1 puis 4"5 du sommet, tout porte à croire que la Scuderia a vu juste. Sur un nouveau Silverstone encore plus rapide que le précédent, les RB7 devraient s'en donner à coeur-joie ce week-end. Reste à voir ce que le nouvel aileron arrière de McLaren peut apporter sous DRS. Les premières séances libres du Grand Prix de Grande-Bretagne n'ayant pu répondre à cette énigme...