Pas de médaille pour les Bleuets

  • Copié
T. P. , modifié à
Eliminée par le Portugal en demi-finales de la Coupe du monde des moins de vingt ans, l'équipe de France ne s'est pas consolée face au Mexique, cette nuit à Bogota, lors du match pour la troisième place. Les Bleuets se sont inclinés après avoir pourtant ouvert le score (1-3), terminant tête basse un Mondial remporté par le Brésil grâce à un triplé d'Oscar.

Eliminée par le Portugal en demi-finales de la Coupe du monde des moins de vingt ans, l'équipe de France ne s'est pas consolée face au Mexique, cette nuit à Bogota, lors du match pour la troisième place. Les Bleuets se sont inclinés après avoir pourtant ouvert le score (1-3), terminant tête basse un Mondial remporté par le Brésil grâce à un triplé d'Oscar. Ils auraient souhaité une autre fin. Plus en adéquation avec leur début de campagne, assez prometteur. Mais les Bleuets ne ramèneront rien de Colombie, où ils viennent de boucler leur Coupe du monde des moins de vingt ans. Rien, pas même une médaille de bronze qu'ils espéraient décrocher lors du match pour la troisième place face au Mexique, samedi à Bogota. Battus après avoir pourtant ouvert le score, les joueurs de Francis Smerecki terminent à la plus mauvaise place, le plus frustrante. Avec cette sensation qu'ils auraient pu, qu'ils auraient dû faire mieux. "Nous avons fait un bon parcours, mais lorsqu'on voit nos deux productions contre le Portugal et le Mexique, on peut avoir des regrets de ne pas accrocher au moins une troisième place, a d'ailleurs constaté le sélectionneur sur le site de la Fifa. Il nous manque toujours un certain nombre de choses. Dans une Coupe du monde, il faut être complet. Et ce soir, nous avons commis des erreurs, les mêmes que contre le Portugal. Nous faisons toujours ces fautes qui nous pénalisent lourdement, mais dans le jeu, nous avons rivalisé avec le Mexique." C'est leur naïveté, déjà coupable face au Portugal en demi-finales de ce Mondial (0-2), qui leur a encore joué des tours. Tout avait pourtant bien démarré dans cette rencontre pour l'équipe de France, qui a vite ouvert le score grâce à Lacazette, d'une tête puissante sur un centre côté gauche de Kolodziejczak (1-0, 8e). Une joie de courte durée puisque moins de cinq minutes plus tard, Ligali a offert aux Mexicains l'égalisation en deux temps, d'abord en ratant un dégagement qui a atterri dans les pieds d'un joueur adverse, puis, une passe plus tard, en laissant filer entre ses jambes une frappe lointaine et apparemment sans danger de Davila (1-1, 12e). La bourde de Ligali Pas encore abattus, les Bleuets ont ensuite bien failli reprendre l'avantage quand Lacazette s'est présenté face à Rodriguez, qui l'a fauché sans que l'arbitre ne bronche. Un penalty oublié, et un jaune récolté pour le jeune attaquant lyonnais, qui ont fait mal au moral des Tricolores. Le deuxième but mexicain, juste après le repos, les a punis davantage. Surtout qu'il aurait pu être évité sans une faute inutile de Fofana près de la ligne de touche qui a donné aux Aztèques un coup franc sur lequel la défense française est restée immobile, un coup franc qu'Enriquez, seul, est venu conclure après deux têtes de ses partenaires, eux aussi abandonnés de tout marquage (2-1, 49e). Si la génération 1991, championne d'Europe des moins de dix-neuf ans, a encore des progrès à faire, c'est là: dans la concentration. C'est d'ailleurs sur un nouveau coup de pied arrêté, un corner cette fois, que les Aztèques ont triplé la mise, Rivera passant devant tout le monde pour couper la trajectoire du ballon d'une tête imparable (3-1, 71e). Le bronze revient donc au Mexique. Et l'or au Brésil, les jeunes Auriverde ayant pris le meilleur sur les Portugais (3-2) grâce à un triplé d'Oscar. Trois réalisations qui ne lui permettent pas de terminer meilleur buteur de la compétition. Ce titre honorifique revient à... Lacazette. Une très, très maigre consolation.