Paris lancé pour de bon ?

  • Copié
LAURENT DUYCK , modifié à
Première victoire à l'extérieur pour le PSG. Gêné par le pressing du TFC en première période et mené à la pause, le club de la capitale a réagi au retour des vestiaires pour s'imposer dans la Ville Rose (3-1), dimanche lors de la quatrième journée grâce notamment à deux passes décisives de Pastore. Suffisant pour permettre à Kombouaré de garder sa place sur le banc parisien pendant la mini-trêve internationale ?

Première victoire à l'extérieur pour le PSG. Gêné par le pressing du TFC en première période et mené à la pause, le club de la capitale a réagi au retour des vestiaires pour s'imposer dans la Ville Rose (3-1), dimanche lors de la quatrième journée grâce notamment à deux passes décisives de Pastore. Suffisant pour permettre à Kombouaré de garder sa place sur le banc parisien pendant la mini-trêve internationale ? A trois jours de la clôture du marché des transferts, les prochaines heures risquent d'être animées à Paris où Diego Lugano, le défenseur central uruguayen, ne devrait pas être la dernière recrue du PSG, un attaquant (Boriello, Amauri, Sow ?) étant toujours espéré pour remplacer Mevlut Erding attendu à Rennes. Le seront-elles aussi pour Antoine Kombouaré ? Leonardo, le nouvel homme fort de Paris, lui aurait posé pour condition à sa survie sur le banc parisien de conduire le PSG à la victoire contre Valenciennes et Toulouse. C'est fait. Après une victoire généreuse (un pénalty pour une faute de main peu évidente) contre les Nordistes au Parc (2-1), les Parisiens sont allés chercher dimanche un premier succès à l'extérieur mérité à Toulouse (3-1). Au vu de ce premier récital parisien de la saison, mais aussi de son passif sur le banc du PSG où il a su reconstruire une équipe et un état d'esprit ces deux dernières saisons, l'ancien défenseur du club de la capitale ne mériterait pas de perdre la parole de son nouveau boss. A vrai dire, ce serait même cruel de l'empêcher de tirer le meilleur de cette équipe enfin taillée pour jouer les premiers rôles après avoir longtemps fait contre mauvaise fortune bon coeur avec les moyens dont il disposait. Car même si l'effectif parisien est amené à être corrigé à la marge, c'est bien une Ferrari, pour reprendre une expression employée en son temps par Jean-Michel Aulas à Lyon, que Kombouaré a entre les mains. Et à l'exception d'un dérapage incontrôlé en ouverture de la saison contre Lorient dans un contexte peu favorable, l'entraîneur parisien tient jusqu'ici la route. Pastore, ça promet Son discours musclé à la mi-temps ce dimanche à Toulouse n'est ainsi pas étranger au sursaut d'orgueil de ses joueurs, contrariés en première période par le pressing haut du TFC et un peu absents, à l'image de Matuidi au marquage de Capoue, seul pour ouvrir le score de la tête sur sa deuxième tentative (39e, 1-0). Le tir du gauche de Ménez, repoussé par le montant gauche puis le droit d'Ahamada (25e), avait cependant laissé entrevoir quelques promesses confirmées au retour des vestiaires. Libérés par des Toulousains épuisés par leurs efforts du premier acte, les artistes parisiens, à commencer par Javier Pastore, aligné pour la première fois en championnat, ont fait l'étalage de leur potentiel. "On a joué comme une équipe qui peut être championne de France, on a les qualités pour l'être", ne se cachait pas le milieu argentin à l'issue de la rencontre devant les caméras de Foot+. « El Flaco » est venu pour ça. Et si le PSG ramène le titre au pied de la Tour Eiffel, ce dernier vaudra peut-être ses 42 millions d'euros. En attendant, il a montré qu'il était bien un fuoriclasse. Pas encore décisif devant le but, contré par M'Bengue (52e) puis Ahamada (62e), mais déjà précieux par la qualité de sa passe. Gameiro, avec lequel la relation technique est déjà évidente, ne dira pas le contraire, servi sur un plateau dans la profondeur pour l'égalisation (56e, 1-1). Erding, lancé lui aussi dans la profondeur, regrettera peut-être lui de ne pas profiter plus longtemps des caviars de l'Argentin (90e, 1-2). "Dans ma position, je suis dans l'obligation de donner des passes décisives", se justifiait, modeste, l'ancien milieu de Palerme, encore à l'origine du dernier but signé par Ménez dans les arrêts de jeu (93e, 1-3). Oui, au vu de ce premier frisson, le PSG peut être champion. Avec Pastore. Et avec Kombouaré. Ce serait dommage de tout chambouler dans les prochains jours...