Paris évite le trou normand

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Par Rémy de Souza , modifié à
Le PSG a digéré son élimination en Coupe de la Ligue en s'offrant samedi le scalp de Caen (4-2) à l'occasion de la 12e journée de Ligue 1. En supériorité numérique durant plus de 70 minutes, les Parisiens ont conforté dans la douleur leur première place au classement grâce au doublé sur pénalty réussi par Nenê et aux réalisations de Ménez et Pastore, obtenant ainsi leur 6e victoire de rang et leur 600e succès en championnat.

Le PSG a digéré son élimination en Coupe de la Ligue en s'offrant samedi le scalp de Caen (4-2) à l'occasion de la 12e journée de Ligue 1. En supériorité numérique durant plus de 70 minutes, les Parisiens ont conforté dans la douleur leur première place au classement grâce au doublé sur pénalty réussi par Nenê et aux réalisations de Ménez et Pastore, obtenant ainsi leur 6e victoire de rang et leur 600e succès en championnat. "On a la chance de rejouer très vite, trois jours après, et donc de rebondir. C'est ce que j'attends de mon équipe. Avoir une réaction d'orgueil." Tombé en milieu de semaine sur le terrain de Dijon (3-2) en 8e de finale de Coupe de la Ligue, le PSG d'Antoine Kombouaré n'aura pas vraiment eu le temps de tergiverser. Le club de la capitale a en effet profité de la 12e journée de Ligue 1 et de la réception du Stade Malherbe de Caen ce samedi pour reprendre sa marche en avant et donner satisfaction à son technicien kanak. Un entraîneur dont la composition d'équipe était attendue et son choix de laisser Diego Lugano, pourtant défendu en conférence de presse vendredi, sur le banc des remplaçants au profit de Zoumana Camara n'est pas passé inaperçu. L'ancien Stéphanois assiste donc de près au mauvais départ pris par sa formation, Heurtaux douchant dans son dos l'enthousiasme du public parisien en catapultant de la tête un corner de Bulot dans le but de Sirigu (0-1, 12e). Une réalisation contre le cours du jeu alors que les Parisiens imposent leur loi dans cette rencontre tout comme ils chassent le doute après cette ouverture du score adverse, c'est-à-dire rapidement. Six minutes suffisent aux locaux pour revenir à hauteur de leurs adversaires, réduits à dix après que Nivet fauche Nenê dans la zone de vérité. M. Turpin opte pour la double peine en expulsant le maître à jouer caennais et en permettant au Brésilien de se faire justice (1-1, 20e). A onze contre dix, le récital parisien est alors attendu mais le reste du premier acte ne respecte pas le scénario espéré par les amateurs des Rouge et Bleu. La faute notamment à Thébaux, qui prend un malin plaisir à repousser les tentatives de Nenê (23e, 26e) ou le tir croisé de Gameiro (40e). Efficaces en contre, les visiteurs manquent même de virer en tête à la pause, Sirigu devant s'employer pour repousser la lourde frappe de Frau (45e), avant d'être suppléé par sa transversale sur un missile signé de l'ancien Parisien (45-1e). Des frissons peu au goût d'un Parc des Princes qui accompagne le retour aux vestiaires des siens de sifflets nourris. Nenê: "Notre adversaire pour le titre ? C'est nous-mêmes" Le public ayant rempli l'enceinte située porte d'Auteuil est pourtant vite rassuré par le mordant affiché par ses favoris dans les premières minutes du deuxième acte. "On n'était pas au niveau en première période. Mais ensuite on était plus concentrés, plus collectifs en seconde période", estimera Nenê, tout sourire après coup devant les caméras de Foot+. C'est que le Brésilien a inscrit ses 3e et 4e buts en deux matches, transformant en force un nouveau penalty après une charge de Seube dans le dos de Gameiro (3-1, 76e). Avant cela, l'ancien Lorientais avait permis aux siens de faire le break en chipant le cuir à Leca avant de servir Ménez en retrait pour le deuxième but parisien (2-1, 55e), au grand dam de Caennais réclamant en vain une sortie de but. Avec deux longueurs d'avance à la marque et un joueur de plus sur le pré, le PSG trouve quand même le moyen de se faire peur, Vandam profitant de la sortie ratée de Sirigu sur le nouveau corner botté par Bulot pour réduire l'écart (3-2, 76e). Jusqu'à ce que Pastore, bien servi par Jallet, sorte de sa torpeur en plaçant un extérieur du pied droit au fond des filets (4-2, 88e) pour offrir au PSG sa sixième victoire de rang en Ligue 1, la 600e en championnat depuis la création du club. "Notre adversaire pour le titre ? C'est nous-mêmes. Mais si on continue, si on ne lâche rien, on sera sur le bon chemin", assure Nenê. Un Brésilien aux propos plein de sagesse au vu des tristes mines affichées par Ménez ou Pastore, visiblement frustrés malgré ce succès synonyme de première place confortée au classement.