Où va Paris ?

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Benoît CONTA , modifié à
LIGUE 1 - Après la défaite face à l'OM, le PSG paraît englué dans ses problèmes.

LIGUE 1 - Après la défaite face à l'OM, le PSG paraît englué dans ses problèmes. La goutte d'eau n'a même pas fait déborder le vase. Il fut un temps où subir une défaite au Parc face à l'OM déclenchait l'ire des supporters. Mais lundi matin, au lendemain de la correction subie face à l'ennemi intime (0-3), le Camp des Loges ne s'est pas départi d'une certaine quiétude, et seules quelques moqueries ont fusé ici et là. Le Paris Saint-Germain semble résigné, enclin à accepter de vivre une fin de saison sportive dans l'anonymat du ventre mou du classement, aux côtés de Lens, Nancy ou Sochaux. Pourtant, dimanche, la première période du clasico, durant laquelle les Parisiens se sont procurés une demi-douzaine d'occasions, a prouvé que le PSG n'était pas forcément à sa place. Mais sa faiblesse mentale, et sa friabilité défensive n'ont pas pardonné. "C'est de notre faute. Il n'y a que les victoires qui remettront la sérénité. On avait un peu relevé la tête et on reprend un coup dessus", remarquait ainsi Sammy Traoré, seul Parisien à s'être arrêté devant la presse après la rencontre. Néanmoins, l'effectif parisien semble trop court pour espérer mieux, et dimanche, les absences conjuguées de Sakho, Sessegnon (suspendus) et Luyindula (blessé) ont mis Kombouaré dans l'embarras pour former un onze de départ suffisamment compétitif. Alors qu'il ne possède que deux milieux offensifs de métier (Giuly et Sessegnon), le technicien a une nouvelle fois dû faire appel à Jallet, latéral droit de formation, pour jouer les pompiers de service. Les tribunes vont-elles imploser ? La liste des incohérences de l'effectif parisien pourrait être longue mais c'est surtout la situation dans les tribunes qui pourrait envenimer la fin de saison du club de la capitale. En premier lieu, la fracture avec l'équipe semble irrémédiable, en témoigne l'ambiance glaciale du Parc dimanche, après le deuxième but marseillais. Les supporters ont semblé résignés et ont encore entonné le désormais classique : "Une équipe à Paris", chambrant même leurs propres joueurs, comme après cette frappe déchirée de Sankharé. Et ce climat de défaite influe forcément sur l'entente entre les deux virages, surtout entre Auteuil et ses Supras et Boulogne et ses «indépendants», en guerre larvée depuis de longs mois, un conflit qui commence à rejaillir sur l'ensemble des deux tribunes. Les supporters marseillais absents, les deux camps se sont d'ailleurs affrontés avant la rencontre. Et alors que des membres présumés de Boulogne seraient venus chercher la confrontation, l'un d'eux aurait été roué de coups par des assaillants issus d'Auteuil. Ce dernier, âgé de 38 ans, serait plongé dans le coma, son pronostic vital étant engagé. Un incident qui pourrait définitivement enflammer le conflit.