Orléans l'attendait tellement

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Thomas PISSELET, à Bercy , modifié à
BASKET - Orléans a battu Gravelines, en finale de la Coupe de France.

BASKET - Orléans a battu Gravelines, en finale de la Coupe de France.Ceux qui pensaient Orléans envoûté vont être déçus. Car oui, l'Entente a enfin remporté un titre. Cette Coupe de France, arrachée à Gravelines-Dunkerque ce dimanche après-midi à Bercy (73-69), n'efface sans doute pas les déceptions des trois dernières finales perdues, en championnat l'an passé ainsi qu'aux As 2009 et 2010. Mais elle arrive, à trois jours du début des play-offs de Pro A, comme un soulagement. Le si ambitieux club du Loiret n'est plus condamné à la deuxième place et, au vu de sa progression depuis son accession à l'élite du basket français, il y a fort à parier que la vitrine à trophées continuera de se remplir. Peut-être même plus vite que prévu. Du moins si les hommes de Philippe Hervé évitent le genre de spectacle qu'ils ont proposé dans le troisième quart-temps (9-22) et s'en tiennent à ce qu'ils ont montré dans le dernier, géré de mains de maître dès qu'ils sont repassés devant au score. Les Orléanais s'y sont d'abord mis à plusieurs pour tenter de décourager un Demetris Nichols bouillant en début de match (17-14, 10e). Il a fallu un trois points en coin de Cedrick Banks, un dunk d'Austin Nichols sur un rebond qui traînait et un nouveau tir primé cette fois oeuvre de Laurent Sciarra pour que l'Entente prenne un léger ascendant. La fierté de GravelinesUn avantage que Justin Doellman, d'un alley-oop puis de deux shoots longue distance, a fait enfler avant la pause (39-23, 18e). Suffisant, pensait-on alors, pour déboussoler cette équipe du BCM, très brouillonne en attaque avec, à ce moment-là de la rencontre, un problématique 9/30 aux tirs, réussite légèrement améliorée à la sirène par Cyril Akpomedah (41-27, 20e). Mais, portés par la marée orange de supporters venus les encourager, les hommes de Christian Monschau ont mis leurs complexes de côté pour n'opposer aux Orléanais que leur ferté. Et quelle fierté !Au retour des vestiaires, Nichols (19 points, 7 rebonds) et Akpomedah (14 points, 7 rebonds) ont sonné la révolte en revenant à un point en fin de troisième acte (47-46, 28e) avant de prendre les devants dans le dernier quart (56-51, 32e). Mais de l'orgueil, les joueurs de Philippe Hervé en avaient aussi à revendre. Et dans le sillage de Sciarra, élu MVP avec 9 points, 3 rebonds et 5 passes, puis Banks, qui ont tous les deux allumé les mèches derrière l'arc, l'EO45 s'est ressaisie pour l'emporter après avoir soufflé le chaud et le froid. Au premier tour des play-offs contre Nancy, Orléans devra garder le meilleur pour rester sur la lancée de ce premier titre majeur. Qu'il n'a même pas le temps de fêter...