OM-PSG, vu de l'Intérieur

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Par Y.S. , modifié à
Comme la saison passée, il n'y aura pas de supporters parisiens au Vélodrome le 27 novembre prochain pour la rencontre de championnat entre l'OM et le PSG. Pas plus qu'il n'y aura de supporters marseillais pour le match retour début avril. Ainsi en a décidé le ministère de l'Intérieur, dans un souci de "lutte contre le hooliganisme".

Comme la saison passée, il n'y aura pas de supporters parisiens au Vélodrome le 27 novembre prochain pour la rencontre de championnat entre l'OM et le PSG. Pas plus qu'il n'y aura de supporters marseillais pour le match retour début avril. Ainsi en a décidé le ministère de l'Intérieur, dans un souci de "lutte contre le hooliganisme". La sécurité avant tout. Tel est le credo du ministère de l'Intérieur, et le postulat qui a motivé l'arrêté suivant: "En accord avec les dirigeants de la Ligue de Football Professionnel et après concertation avec les dirigeants des clubs du Paris-Saint-Germain et de l'Olympique de Marseille, le ministre de l'Intérieur a décidé de ne pas autoriser le déplacement des supporters parisiens au Stade Vélodrome à Marseille le 27 novembre prochain et des supporters marseillais au Parc des Princes à Paris pour le match retour les 7 ou 8 avril 2012." Pour la deuxième saison consécutive, Marseillais et Parisiens joueront donc devant leur public et leur public seul lors de leurs réceptions respectives des 15e et 31e journées de championnat. "Cette décision est motivée par les risques réels de troubles à l'ordre public, les incidents dramatiques de fin 2009 et début 2010 qui avaient entouré les rencontres entre ces deux équipes étant encore très présents dans les esprits, justifie-t-on Place Beauvau via un communiqué diffusé jeudi soir. Le ministre de l'Intérieur poursuit donc ainsi, avec l'ensemble des acteurs du monde du football, son effort de prévention de la violence dans les stades et de lutte contre le hooliganisme." Le 28 février 2010, tandis que les supporters marseillais avaient décidé de boycotter le clasico en renonçant à monter sur la capitale, des affrontements violents entre supporters parisiens avaient entrainé la mort d'un homme de 37 ans, passé à tabac aux abords du Parc des Princes. Un drame qui avait bouleversé la politique du club en matière d'abonnements quelques mois plus tard, sous la présidence de Robin Leproux. Sur le site officiel de la LFP, Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, se rallie volontiers aujourd'hui à la cause ministérielle: "Le football professionnel et les pouvoirs publics sont engagés dans une action de long terme pour mettre fin à la violence et à l'insécurité dans et autour des stades. De réels progrès ont été enregistrés mais nous devons demeurer vigilants. La décision du Ministère de l'Intérieur traduit cette volonté partagée. La sécurité est l'affaire de tous."