Nice au courage

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Par Laurent Duyck , modifié à
René Marsiglia tient sa première victoire sur le banc de l'OGC Nice. Après deux revers, contre Saint-Etienne (0-2) et à Lorient (0-1), le successeur d'Eric Roy a conduit son équipe à la victoire samedi face à Rennes (2-0). Ce succès ne suffit pas encore pour sortir de la zone rouge mais redonne espoir aux Aiglons qui ont perdu en début de match Pentecôte. Les Bretons ont eux raté une occasion de monter sur le podium.

René Marsiglia tient sa première victoire sur le banc de l'OGC Nice. Après deux revers, contre Saint-Etienne (0-2) et à Lorient (0-1), le successeur d'Eric Roy a conduit son équipe à la victoire samedi face à Rennes (2-0). Ce succès ne suffit pas encore pour sortir de la zone rouge mais redonne espoir aux Aiglons qui ont perdu en début de match Pentecôte. Les Bretons ont eux raté une occasion de monter sur le podium. Le Stade Rennais n'est peut-être pas encore suffisamment armé pour jouer les tout premiers rôles en Ligue 1. Et l'OGC Nice a certainement le potentiel pour s'éviter de passer la saison dans les profondeurs du classement. Voilà la photographie prise à l'issue du match entre les deux équipes samedi au stade du Ray. Après deux victoires de rang, dont la première obtenue sur la pelouse de Lyon (2-1), les Bretons avaient pourtant une belle occasion de monter, au moins provisoirement, sur le podium du championnat. Mais les hommes de Frédéric Antonetti, un entraîneur de retour dans un jardin qui fut le sien pendant quatre saisons (de 2005 à 2009), n'ont pas su appuyer sur la tête d'Aiglons au bord de la noyade. La prise de pouvoir de René Marsiglia, invité à remplacer Eric Roy désireux de prendre du recul, n'avait en effet pas encore offert le déclic psychologique espéré, le Gym étant toujours plongé dans une spirale de cinq matches sans victoire, dont quatre défaites. Il aura fallu attendre sa troisième sortie sur le banc niçois, après une première catastrophique à domicile sanctionnée par deux expulsions et une défaite face à Saint-Etienne (0-2), pour voir l'ancien capitaine des Aiglons au début des années 1990 décrocher sa première victoire dans son nouveau costume. Une première vécue sur le banc réservé jusqu'ici aux visiteurs. Un signe ? "Dans notre position on s'accroche à toutes les branches", confiera Marsiglia sur Orange Sport. Rennes ne voit pas le cadre Ce dernier peut surtout remercier les Rennais, rarement aussi peu concernés loin de leurs bases, eux qui affichaient pourtant l'un des meilleurs rendements à l'extérieur avec cinq victoires en huit matches. "On n'a pas existé. On ne mérite rien et on repart sans rien, c'est normal", ne se cachait pas Costil, le gardien des Rouge et Noir. Un chiffre résume à lui-seul cette absence bretonne: zéro, comme le nombre de tirs cadrés par Montano et ses coéquipiers. Les occasions rennaises sont à peine plus conséquentes: un ballon piqué de l'ancien Montpelliérain en première période (30e) et une lourde frappe de Brahimi pas loin du cadre d'Ospina en fin de match (83e). Ça fait peu pour une équipe dont la seconde période jouée en infériorité numérique suite à l'exclusion (sévère) de Boye (46e) ne peut même pas être une excuse à ce niveau-là. Car il y avait assurément moyen de faire mieux face à une formation azuréenne loin d'être guérie et une nouvelle fois touchée au moral en début de match, Pentecôte étant contraint de quitter ses coéquipiers après seulement cinq minutes de jeu, victime d'une blessure visiblement sérieuse au genou droit. Mais M'Vila et ses partenaires ont laissé les Niçois prendre le jeu à leur compte. A son avantage, Mounier aurait mérité d'ouvrir le score plutôt que de trouver la barre adverse sur une reprise de volée en pivot (13e). Ce dernier sera récompensé une minute plus tard en alertant dans la surface rennaise Dja Djedje, fauché par Costil. Le penalty est transformé en force par Monzon (15e, 1-0). "On a réussi notre entame, ça donne confiance, confiance qui nous faisait défaut depuis un certain temps", résumera l'entraîneur niçois. Traduction après la demi-heure de jeu avec ce but de la tête de Civelli sur corner (35e, 2-0). La différence faite, ne restait plus qu'à tenir. Avec moins de maîtrise, les Aiglons auront réussi à contenir une faible opposition bretonne. "Même si la deuxième mi-temps aurait pu être mieux, surtout en supériorité numérique, on avait dans un coin de la tête de gérer cet avantage", se félicitera Marsiglia que l'on ne prendra pas à s'enflammer: "Le chemin vers le maintien est encore long. On n'était pas en déprime quand on était en bas. On ne va pas être euphorique parce qu'on a gagné un match."