Nalbandian, trop court pour Nadal

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Yannick SAGORIN , modifié à
S'il a su pousser le Majorquin dans ses retranchements dans le premier set, David Nalbandian n'a pas fait le poids face à Rafael Nadal, dimanche, au troisième tour de l'US Open. Vainqueur en trois manches 7-6, 6-1, 7-5, le n°2 mondial, exceptionnel défenseur, a confirmé sa montée en puissance dans le Majeur américain. La voie vers le dernier carré semble toute tracée pour l'Espagnol.

S'il a su pousser le Majorquin dans ses retranchements dans le premier set, David Nalbandian n'a pas fait le poids face à Rafael Nadal, dimanche, au troisième tour de l'US Open. Vainqueur en trois manches 7-6, 6-1, 7-5, le n°2 mondial, exceptionnel défenseur, a confirmé sa montée en puissance dans le Majeur américain. La voie vers le dernier carré semble toute tracée pour l'Espagnol. Il avait confié avant coup savoir comment battre Rafael Nadal, sans pour autant être sûr d'en avoir les moyens... Incontestablement, David Nalbandian avait son idée sur la question. Mais effectivement, ses moyens du moment n'ont pas suffi à inquiéter le n°2 mondial. Pas plus d'une heure en tout cas. Bien que relativement affûté pour cet US Open, l'Argentin n'a pu tenir sur la longueur, offrant une belle opposition au Majorquin dans la première manche avant de lâcher prise. Rafael Nadal, lui, a su faire le dos rond et attendre son heure, aux premiers signes de faiblesse de son adversaire. Incisif dans l'échange, David Nalbandian n'hésite pas en début de rencontre à jouer long, voire très long, pour déstabiliser l'Espagnol, ne négligeant pas pour autant un filet au contact duquel il cueillera pas moins de 14 points - en 20 tentatives - dans le premier set. Dominé dans les débats, malmené par les 18 coups gagnants du Sud-Américain dans cette seule manche initiale, Rafael Nadal concède son service à 2-2, avant de recoller au score dos au mur, à 4-5 contre lui, à la faveur d'une double-faute adverse bien malvenue. Les 23 fautes directes de l'Argentin font alors la différence en faveur du Taureau de Manacor, qui empoche le premier acte (7-6 [7-5]), contre le cours du jeu ou presque. Plus régulier néanmoins dans sa construction des points, fautif à 18 reprises seulement sur l'ensemble de la partie (contre un total de 60 fautes directes pour son opposant), Rafael Nadal prend dès lors l'ascendant. Un double-break le conforte d'entrée de deuxième set dans son jeu tout en défense mais de plus en plus audacieux. En 27 minutes, la manche est bouclée (6-1), avec plus de 80% de premières balles passées. L'issue du match ne fait alors guère plus de doutes. Et pourtant... Avec un break réalisé dès l'amorce du troisième acte, David Nalbandian s'offre un second souffle. Court dans un premier temps puis un peu plus prolongé. Immédiatement débreaké, l'Argentin craque à son tour à 3-2, laissant à l'Espagnol l'opportunité de conclure la rencontre sur sa mise en jeu, à 5-3. Le bras un peu plus raide qu'à l'accoutumée, Rafael Nadal ne saisit pas l'occasion, débreaké sur une double faute et de nouveau menacé sur son service à 5-5. David Nalbandian a toutefois tout donné pour recoller au score, et s'effondre physiquement dans les derniers échanges. Après 2h39 de jeu, le Majorquin clôt les débats (7-5), bientôt rejoint en huitièmes de finale par le Luxembourgeois Gilles Muller, bourreau en trois sets du Russe Igor Kusnitsyn. Avec en perspective un quart de finale très abordable face à David Ferrer, Florian Mayer, Julien Benneteau ou Andy Roddick.