Mystère autour de l'identité de Semenya

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au coeur de toutes les interrogations, Caster Semenya a survolé la finale du 800 mètres aux Mondiaux de Berlin, mercredi. Une performance sportive qui a relancé le doutes sur la féminité de l'athlète sud-africaine qui va devoir se plier à de nouveaux tests pour déterminer la nature de son sexe.

Au coeur de toutes les interrogations, Caster Semenya a survolé la finale du 800 mètres aux Mondiaux de Berlin, mercredi. Une performance sportive qui a relancé le doutes sur la féminité de l'athlète sud-africaine qui va devoir se plier à de nouveaux tests pour déterminer la nature de son sexe.Sacrée sur 800 mètres à seulement 18 ans, mercredi, lors des championnats du monde d'athlétisme de Berlin, Caster Semenya a écrasé la concurrence en reléguant sa poursuivante la Kenyane Janeth Jepkosgei à plus de deux secondes derrière.Une performance époustouflante qui a relancé les interrogations sur l'identité sexuelle de la sprinteuse, dotée d'une morphologie très masculine. Dès son arrivée à Berlin, les autorités de l'IAAF avaient d'ailleurs soumis l'athlète à des examens médicaux et un test salivaire après que Caster Semenya, pratiquement inconnue jusqu'alors, ait impressionné les observateurs lors des Mondiaux juniors à Bambous (à Maurice) début août.Une enquête confiée à des experts allemandsL'instance internationale a de nouveau ordonné, après la finale, à la jeune athlète de se soumettre à différents tests conduits par des experts allemands afin de déterminer son identité sexuelle tandis que la Fédération sud-africaine travaille également sur ce dossier de son côté. Les résultats de l'enquête ne seront pas connus avant deux à trois semaines.Lors des championnats du Monde Juniors 2009 à Bambous, fin juillet-début août, Caster Semenya s'est révélée au monde l'athlétisme en remportant le 1 500 mètres et le 800 mètres.Interview de Caster Semenya après les championnats d'Afrique juniors 2009"Ce n'est pas la première fois que Caster entend des rumeurs comme quoi elle serait un homme. Pratiquement chaque après-midi lorsque nous nous entraînons, les plus jeunes athlètes lui demandent si c'est un garçon après lui avoir parlé. Mais s'il y a bien quelqu'un qui doit savoir c'est moi parce que je suis son entraîneur et que je travaille avec elle chaque jour", a affirmé son entraîneur, Michael Seme."C'est ma petite fille. Je l'ai élevée et je n'ai jamais douté de sa féminité. C'est une femme et je peux le répéter un million de fois", a pour sa part déclaré son père au journal The Sowetan.Une sujet délicat qui évoque les cas de la Kényane Pamela Jelimo et la Mozambiquaine Maria Mutola, elles aussi sujettes à pareilles rumeurs en leur temps et qui, surtout, rappellent les tests de féminité instaurés dans les années 1970-1980 par l'IAAF confrontée au dopage et aux manipulations génétiques sur les athlètes des pays de l'ex bloc soviétique et finalement abandonnés en 1992.La finale du 800 mètres aux Mondiaux de Berlin