Leader depuis vendredi dernier, Gildas Morvan fait toujours ce lundi la course en tête de la Transat BPE. Le skipper de Cercle Vert, qui devance Nicolas Troussel (Financo) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), espère rallier l'arrivée à Marie-Galante vendredi après 20 jours de mer depuis le départ de Belle-Ile. Toujours en gardant un oeil dans le rétro... A désormais moins de 1000 milles de Marie-Galante, Gildas Morvan, le leader de la Transat BPE depuis vendredi dernier, s'est déjà essayé ce week-end à une ETA, une heure d'arrivée approximative. Le skipper de Cercle Vert espère ainsi en terminer vendredi matin, après 20 jours de mer depuis le départ de Belle-Ile, soit établir un nouveau record détenu depuis 2007 par Nicolas Troussel qui avait bouclé cette transatlantique en solitaire en 21 jours, 9 heures et 11 minutes. Cet objectif, un poil ambitieux selon Jean Maurel, le directeur de course, qui n'attend pas le premier avant vendredi après-midi, en dit long sur la confiance du champion de France de course au large, très heureux de sa position actuelle. "Je suis effectivement très satisfait d'être devant pour le sprint final", avoue-t-il ce lundi. "Vous pouvez d'ailleurs dire aux autres que ce n'est pas la peine qu'ils s'énervent, je ne rendrai pas les commandes de la course ! Plus sérieusement, je sais que je n'ai pas le droit à l'erreur d'autant que je les connais assez pour savoir qu'aucun d'entre eux - que ce soit Nicolas Troussel, Gérald Veniard ou encore Thierry Chabagny - ne me fera de cadeau", ajoute celui qui écume le circuit Figaro depuis plus de 10 ans. Pointé à 24 milles du leader ce lundi, Troussel n'a en effet pas l'intention d'abandonner si facilement la partie. Gare à la bulleLa position de ce dernier, plus nord que le leader, pourrait cependant s'avérer problématique dans les prochaines heures à en croire Jean Maurel. "Nous allons observer un ralentissement en ce lundi", explique le directeur de course. "Les solitaires vont connaître 24 heures un peu difficiles et auront moins de vent jusqu'à ce que l'alizé reprenne au nord-est. La position plus au Sud de certains me semble toujours plus intéressante, notamment pour l'arrivée. Ça ne se voit pas encore sur le classement mais quelqu'un comme Erwan Tabarly (Athema) reste bien placé pour la fin de cette Transat BPE 2009.""Ça pourrait jouer en ma faveur, ça reste à voir", confiait dimanche l'intéressé qui en 24 heures a concédé 16 milles au leader. Un Gildas Morvan qui ne s'inquiète pas de ces prévisions. "J'ai l'avantage d'avoir un peu d'avance alors que nous avons des trajectoires suffisamment proches dorénavant pour continuer de jouer la course sur toutes ces petites choses comme barrer, border, choquer, brasser, débrasser au rythme des grains et des petites bascules qu'on va encore négocier, dit-il. Le rythme s'annonce très soutenu jusqu'au bout, mais ce n'est pas pour me déplaire. A moi de ne pas faire de bêtise jusqu'à l'arrivée, mais j'y travaille et ne m'ennuie pas une seconde !" Sûr qu'il n'est pas le seul à ne pas s'ennuyer dans ce sprint final.