Montpellier plie mais ne rompt pas

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Par Yannick Sagorin , modifié à
Jamais le MAHB n'avait été autant malmené cette saison à l'échelon national. Invaincu en D1, le champion de France en titre a dû forcer ses talents pour dominer Saint-Raphaël, dimanche à Nantes, en finale de la Coupe de la Ligue (28-27). L'expérience des grands rendez-vous et la fraîcheur ont fait la différence face à de valeureux Varois.

Jamais le MAHB n'avait été autant malmené cette saison à l'échelon national. Invaincu en D1, le champion de France en titre a dû forcer ses talents pour dominer Saint-Raphaël, dimanche à Nantes, en finale de la Coupe de la Ligue (28-27). L'expérience des grands rendez-vous et la fraîcheur ont fait la différence face à de valeureux Varois. "Pour gagner, il faut faire le match de notre vie et espérer qu'ils ne soient pas bons..." Yohann Ploquin ne voyait pas d'autre scénario à une éventuelle victoire des siens, ce dimanche, en finale de la Coupe de la Ligue. Au moins peut-il se féliciter, comme ses coéquipiers, d'avoir rempli sa part du contrat. Las pour Saint-Raphaël, les Montpelliérains n'ont pas joué le jeu du portier varois. Les Héraultais ont été bons, pas toujours inspirés certes mais bons, suffisamment en tout cas pour inscrire une huitième fois le MAHB au palmarès de la compétition. En onze éditions... Finaliste ces dix dernières années, défait par les seuls clubs de Créteil (2002) et Istres (2008), le quadruple champion de France en titre a néanmoins souffert pour triompher sur le terrain du Palais des Sports de Beaulieu, à Nantes. Face à des Raphaëlois qu'ils avaient écrasés il y a un mois dans le cadre de la D1 (35-23), les hommes de Patrice Canayer ont dû s'employer comme ils avaient dû le faire 24 heures plus tôt pour écarter de leur route les Chambériens (29-26). Avec peut-être plus de difficultés encore... Emmenés par un Vid Kavticnik percutant et rapidement séché par Nicolas Moretti - histoire d'annoncer la couleur - les Montpelliérains ont d'abord pris la mesure de leurs adversaires, menant très vite 4-1, avant d'essuyer la réaction d'orgueil des Aurélien Abily et Heykel Megannem. Saint-Raphaël recolle alors à 7-7, tenant la dragée haute au détenteur du trophée jusqu'à la pause (13-13). Faute de fraîcheur, nantie d'un effectif moindre et déjà sérieusement éprouvé la veille contre Nantes (32-29), l'équipe varoise n'aura toutefois pu tenir le rythme plus d'un quart d'heure en seconde période. Megannem: "Fier de ne pas avoir lâché" A 20-20, malgré cette superbe parade de Yohann Ploquin devant William Accambray, le MAHB va accélérer la cadence, faisant le trou par Mladen Bojinovic notamment (24-21 puis 27-23). Le baroud d'honneur des troupes de Christian Gaudin, louable, reste vain, et les Raphaëlois n'échouent finalement qu'à un but des favoris (28-27). "On y a cru, même avant le match on y croyait, on a joué notre carte à fond et on n'est pas loin au final, soufflait Heykel Megannem à l'issue de la partie. On est fier de ne pas avoir lâché, on a tout donné donc on n'a pas vu trop de différences entre les deux équipes. Ce soir, on n'a pas de regrets à avoir." Sur l'antenne de Sport +, toujours à chaud, Patrice Canayer partageait cette première analyse: "Ce fut un match difficile, une belle finale, acharnée, avec beaucoup de temps forts et faibles pour les deux équipes. Le titre est mérité je pense, même si on a eu affaire à une très belle équipe de Saint-Raphaël. C'était parfois pénible sur le banc..." Et l'entraîneur héraultais de conclure: "Ça fait un titre en plus, on ne peut pas gagner tous nos matches facilement... Chaque victoire nécessite beaucoup d'efforts." Des efforts, il en faudra encore de la part de Montpellier avant la trêve. Szeged en Ligue des champions, Nîmes et surtout Chambéry en championnat, le programme à venir s'annonce copieux et déterminant pour le MAHB.