Montpellier, espoirs d'été...

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Régis AUMONT , modifié à
Depuis son retour dans l'élite, voilà deux ans, Montpellier cultive l'art de réussir ses débuts de saison. Fort de deux succès pour entamer le nouvel exercice, dont le dernier à Lille dimanche dernier, le club de Louis Nicollin s'est immédiatement placé dans le haut du classement. Reste à savoir si les Héraultais, qui accueillent Rennes pour le compte de la 3e journée de Ligue 1, ont les moyens d'y rester.

Depuis son retour dans l'élite, voilà deux ans, Montpellier cultive l'art de réussir ses débuts de saison. Fort de deux succès pour entamer le nouvel exercice, dont le dernier à Lille dimanche dernier, le club de Louis Nicollin s'est immédiatement placé dans le haut du classement. Reste à savoir si les Héraultais, qui accueillent Rennes pour le compte de la 3e journée de Ligue 1, ont les moyens d'y rester. Une victoire heureuse contre Auxerre (3-1) et un succès froid de réalisme à Lille (1-0). Pour ses deux premiers matches de Ligue 1 de la saison, Montpellier a fait le plein. Une (bonne) habitude pour le club héraultais qui n'a jamais perdu au mois d'août en championnat depuis son retour dans l'élite en 2009. S'il y a deux saisons la troupe de René Girard avait tenu jusqu'au bout (5e place), ce ne fut pas le cas lors de la dernière, achevée en queue de poisson (14e). Un mauvais souvenir pour les joueurs, mais plus encore pour les dirigeants, à commencer par Louis Nicollin qui n'a que très peu gouté aux «performances» d'avril et mai. Avec sa gouaille habituelle, le président du MHSC a fixé la barre haut cet été en annonçant viser la septième place. Puis la cinquième quelques jours plus tard... Avec un effectif plutôt stable, renforcé par les arrivées de Bédimo, Hilton et Tinhan et affaibli par le départ à Séville du talentueux mais rugueux Spahic, Montpellier a les moyens de finir dans la première moitié de tableau, même si René Girard rappelle souvent qu'il faut d'abord assurer le maintien. Une opération bien commencée avec ces six premiers points récoltés en deux sorties. Yanga-Mbiwa: "Nous ne devons pas trop penser aux autres" Deux rencontres durant lesquelles les Languedociens auront su magnifiquement faire fructifier leurs temps forts. Passés près de la correctionnelle en première période devant Auxerre lors de l'ouverture de la saison, les Montpelliérains ont fait preuve d'une réussite quasi optimale pour s'offrir un succès quelque peu trompeur. A Lille, dimanche dernier, c'est après avoir fait le dos rond la majeure partie du temps qu'ils ont surpris les champions de France grâce au deuxième but en deux matches d'Olivier Giroud. Deux performances probantes, pour lesquelles Laurent Pionnier, suppléant de Geoffrey Jourdren, est pour beaucoup. L'heure est désormais à la confirmation. La réception dimanche après-midi du Stade Rennais, lui aussi bien lancé dans ce championnat, sera une belle occasion de s'étalonner. "Je pense que nous devons avant tout nous consacrer à notre jeu et ne pas trop penser aux autres, explique Mapou Yanga-Mbiwa, capitaine d'un soir contre les Dogues, interrogé sur la force de percussion de l'attaque rennaise. Contre Lille aussi les attaquants allaient très vite et nous nous en sommes bien sortis. À nous de rester concentrés, de faire ce que nous avons à faire et je pense que ça ira." Les retours de suspension de Joris Marveaux et Cyril Jeunechamp, exclus lors de l'ultime journée la saison passée, donneront plus d'options à René Girard qui n'en manque pas, notamment au milieu de terrain. Contre l'attaque la plus prolifique de ce début d'exercice (6 buts inscrits), la nouvelle défense montpelliéraine remaniée à 50% avec les arrivées de Bédimo et Hilton passera un test probant. Car si elle n'a pris qu'un but jusque-là, c'est en grande partie grâce aux prouesses de Pionnier, remplaçant de luxe qui fait mieux que suppléer l'habituel titulaire. Après le passage de l'armada rennaise à La Mosson et le déplacement, six jours plus tard, à Lyon, il sera plus aisé de cerner le potentiel montpelliérain. Même si les vérités du mois d'août peuvent parfois être bien fugaces du côté de Montpellier.