Monfils: "Cette petite étincelle"

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Propos recueillis par A. SARKISSIAN , modifié à
Finaliste l'année dernière à Bercy, Gaël Monfils est toujours en course pour rééditer la même performance après s'être qualifié jeudi pour les quarts de finale devant Fernando Verdasco. Une victoire au forceps (6-7, 7-6, 7-5), après avoir écarté deux balles de match, que le Français tente d'expliquer par une force mentale qui lui permet de s'accrocher.

Finaliste l'année dernière à Bercy, Gaël Monfils est toujours en course pour rééditer la même performance après s'être qualifié jeudi pour les quarts de finale devant Fernando Verdasco. Une victoire au forceps (6-7, 7-6, 7-5), après avoir écarté deux balles de match, que le Français tente d'expliquer par une force mentale qui lui permet de s'accrocher. Où avez-vous trouvé les ressources pour forcer la décision ? J'en fais un peu plus en ce moment. Ce n'était pas super au niveau du tennis mais j'arrive à trouver une force mentale, à y croire sur deux ou trois échanges et ça fait boule de neige. Ces ressources, c'est peut-être un peu de ma personnalité, le public, tout ça, c'est cette petite étincelle qui fait que je m'accroche. Moi-même, je ne sais pas trop comment je m'en sors... Comment êtres-vous physiquement ? On sait que la fatigue est là en plus de douleurs aux jambes... Les douleurs, j'essaie de ne pas y penser. Quand je m'échauffe, ce n'est pas facile, mais avec le public, la salle, j'arrive à un peu tout oublier. Comment avez-vous vécu les deux balles de match contre vous ? Quand je demande le challenge (sur un coup dehors qui offre une balle de match à Verdasco, ndlr), je suis consterné car je la vois bonne. Je m'en sors bien. La première (sa première balle de service sur la balle de match sauvée, ndlr) est extérieure ligne, je voulais servir fort sur le revers, prendre un risque, et sur la deuxième, je fais un ace, je crois (un service gagnant, en fait). Ce n'était pas facile car le coeur bat fort à ce moment-là. "Je suis mort, mais j'arrive à oublier" Il y a très souvent des moments spéciaux avec vous à Paris, comment l'expliquez-vous ? Bonne question... Je ne sais pas trop. A Bercy, je n'arrive pas super bien, physiquement et dans ma tête aussi. A Paris, je trouve d'autres ressources, le public comme j'ai dit, mais aussi grâce à mon clan, mon équipe. Je suis mort, mais j'arrive à oublier. Quand je vois les yeux de ma mère qui me disent "Vas-y, bats-toi !". Quand je pense à tous les efforts qu'elle a faits pour moi, je sais pourquoi je me bats. Il faudrait que le je fasse sur tous les tournois (rires). Qui, selon vous, est le numéro 2 français derrière vous, au vu des résultats à Bercy ? Je suis numéro 1 ? Il n'y a pas de 1 ou 2, je dirais que tout le monde joue un peu mieux actuellement. Richie (Gasquet) et Gilou (Simon) ont eu un peu plus de mal mais Richard a joué Fed (Federer), il s'en n'est pas trop mal tiré, et Gilou se sent de mieux en mieux. Mika (Llodra), lui, il joue bien ici. Pas un ne sort du lot, on est au coude à coude. Guy Forget souhaite que vous ne vous livriez pas trop... C'est normal, c'est le capitaine. J'ai de grandes chances d'être sélectionné pour la Coupe Davis et il pense que je dois me ménager, mais ça reste un Masters 1000, c'est un endroit que j'adore, j'ai envie de briller. Maintenant, dans la tête, il y a légèrement de la retenue, mais ça ne dure pas longtemps, peut-être quand je me dis: "Je n'aurais pas dû plonger"...