Monaco se cherche un collectif

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FABIEN MULOT , modifié à
Notre Tour de France des clubs de Ligue 2 se termine ce mercredi, avec l'AS Monaco. Après 34 années consécutives parmi l'élite, le club de la Principauté a connu la relégation en Ligue 2, en mai dernier. Laurent Banide, maintenu à son poste d'entraîneur, espère réussir avec succès l'opération remontée immédiate. Cela passe, avant toute chose, par l'émergence au plus vite d'un collectif. La raclée subie à Sedan (1-4), vendredi dernier en coupe de la Ligue, est là pour le rappeler.

Notre Tour de France des clubs de Ligue 2 se termine ce mercredi, avec l'AS Monaco. Après 34 années consécutives parmi l'élite, le club de la Principauté a oonnu la relégation en Ligue 2 en mai dernier. Laurent Banide, maintenu à son poste d'entraîneur, espère réussir avec succès l'opération remontée immédiate. Cela passe, avant toute chose, par l'émergence au plus vite d'un collectif. La raclée subie à Sedan (1-4), vendredi dernier en coupe de la Ligue, est là pour le rappeler. La saison dernière L'AS Monaco a vécu une saison 2010-2011 noire, conclue par une descente en Ligue 2 le soir de son 2000e match parmi l'élite (défaite 0-2 contre Lyon le 29 mai). Pourtant, en janvier, le président du club, Etienne Franzi, décide de limoger un Guy Lacombe à bout de souffle et d'idées, coupé d'une grande partie de son vestiaire. Ses choix sportifs prêtent à discussion (Park sur un côté, Adriano titulaire, Coutadeur sur le banc). C'est Laurent Banide qui joue alors les pompiers de service, sans parvenir au final à permettre au club du Rocher de vivre une 35e saison consécutive en Ligue 1. Le but de Raphaël Varane (parti depuis au Real Madrid), permettant à Lens d'arracher le nul à la 94e minute lors de la 36e journée (1-1) constitue l'un des tournants tragiques de la saison monégasque. 18e au soir de la dernière journée avec 44 points (qui a dit que le maintien s'obtenait à 42 points ?), Monaco rejoint l'antichambre de l'élite à la surprise générale. La formation asémiste ne s'est pas rattrapée, loin de là, lors des matches de Coupe. Eliminés dès les 32es de finale en Coupe de France (défaite aux tirs au but contre Chambéry), les Rouge et Blanc ont chuté en ¼ de finale de la Coupe de la Ligue face à Marseille (1-2). Le recrutement Nombreux sont les joueurs qui se sont empressés de quitter le navire monégasque en perdition, à peine la descente en Ligue 2 officialisée. Laurent Bonnart (Lille), Nicolas Nkoulou (Marseille) ou encore Sébastien Puygrenier (Zénit Saint-Pétersbourg) ont ainsi déserté les rangs asémistes. Parmi les joueurs ayant plié bagages, on peut aussi évoquer Stéphane Ruffier (Saint-Etienne), patron du vestiaire monégasque et indispensable ces dernières années dans les cages monégasques. Distel Zola (Nancy), Igor Lolo (fin de contrat), Mathieu Coutadeur (Lorient), Lukman Haruna (Dynamo Kiev), Djimi Traoré (fin de contrat), Eduardo Costa (Vasco de Gama), Mahammadou Diarra (fin de contrat) ou encore Yohan Mollo (Grenade) sont également partis. Plusieurs joueurs (Park, Mbokani, Mongongu, Thuram, Dufau) composent un groupe de bannis qui s'entraîne à part. Au sein du groupe professionnel, on note les arrivées (en plus du nouveau responsable du recrutement, Jean-Luc Buisine) de joueurs expérimentés de Ligue 2 (Marester, Helstad) et de Ligue 1 (Dumont) mais aussi celles de jeunes pousses prometteuses (J. Carrasso, Salli et Mango). Plusieurs joueurs cadres (Hansson, Mangani, Moukandjo et Niculae) sont restés et constitueront des éléments clés dans chacune des trois lignes. Laurent Banide espère encore l'arrivée d'un joueur par ligne, et concède avoir l'embarras du choix, tant les joueurs désireux de rejoindre le Rocher se pressent au portillon. Surtout, il espère conserver Benjamin Moukandjo, international camerounais. Ce dernier souhaite rejoindre Nice, et s'est engagé dans un bras de fer avec le club de la Principauté. Le joueur à suivre Très en vue face à Sedan, vendredi en coupe de la Ligue (défaite 1-4), Valère Germain (fils de Bruno, célèbre défenseur de l'OM et du PSG dans les années 80-90) sera un Monégasque à suivre lors de la prochaine saison. Le natif de Marseille, formé à l'ASM, est un attaquant extrêmement vif et très technique, en passe d'obtenir une place de titulaire au sein de l'effectif asémiste. Il a déjà disputé deux rencontres avec l'équipe de France Espoirs en 2011, face à la Serbie et l'Ukraine. L'entraîneur Malgré la descente, Laurent Banide n'a pas été démis de son poste d'entraîneur en fin de saison dernière. Incapable d'enrayer la spirale négative perpétuée par Guy Lacombe jusqu'en janvier dernier, le natif d'Alès espère trouver la clé du succès en 2011-2012, et redonner à l'AS Monaco ses lettres de noblesse. Sa connaissance du club monégasque (membre du centre de Formation dès 1993, entraîneur d'octobre 2006 à juin 2007) lui confère une grande légitimité sur le Rocher. Il n'a cependant jamais dirigé une saison complète sur le banc d'un club et s'engage donc dans l'inconnu. L'objectif L'objectif est clair : remonter en Ligue 1. Laurent Banide est cependant conscient que Monaco n'est pas la seule formation de Ligue 2 à avoir cette ambition: "On n'est pas les seuls à vouloir monter, il y a dix équipes qui ont le même objectif." Néanmoins, l'entraîneur monégasque ne se cache pas derrière les difficultés rencontrées par l'ASM lors de la préparation: "Voulez-vous qu'on dise que l'on va rester en Ligue 2 ? Non, on va essayer de jouer la montée, en travaillant, en repartant sur d'autres bases et en essayant au fur et à mesure de monter une équipe forte. En espérant que cela soit le plus tôt possible." L'avis de la rédaction A la vue de son effectif, l'AS Monaco dispose largement des joueurs pour remonter dès cette saison en Ligue 1. Néanmoins, la piteuse prestation monégasque, face à Sedan vendredi dernier en coupe de la Ligue, laisse entrevoir un début de saison délicat, la faute à une préparation d'avant-saison largement tronquée par les multiples chamboulements au sein du club de la Principauté. L'inexpérience de Laurent Banide, dans la gestion des débuts de saison, pourrait également peser dans la balance. Ainsi, si le potentiel est bel et bien là, la première des nécessités sur le Rocher est de retrouver le rythme de la compétition et, surtout, de dégager un collectif qui s'est évaporé au fil des saisons...