Mombaerts: "On a un style"

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Damien Richy Br De Sports.fr , modifié à
Après trois victoires en autant de matches de qualifications à l'Euro 2013, l'équipe de France espoirs reprend son parcours jeudi à Nantes, face à la Roumanie. Un adversaire battu avec la manière (2-0), il y a un mois à Piatra Neamt. L'entraîneur des Bleuets, Erick Mombaerts, revient sur le début des éliminatoires convaincant, sur sa philosophie de jeu, ou encore sur ses relations avec les entraîneurs de club.

Après trois victoires en autant de matches de qualifications à l'Euro 2013, l'équipe de France espoirs reprend son parcours jeudi à Nantes, face à la Roumanie. Un adversaire battu avec la manière (2-0), il y a un mois à Piatra Neamt. L'entraîneur des Bleuets, Erick Mombaerts, revient sur le début des éliminatoires convaincant, sur sa philosophie de jeu, ou encore sur ses relations avec les entraîneurs de club. Comment abordez-vous ces matches face à la Roumanie puis la Slovaquie ? Ce sont des matches de qualification, des matches à enjeux, j'ai toujours considéré que ces matches, avec une certaine pression, on avait envie de les jouer. C'est un vrai privilège. Quels enseignements tirez-vous du premier match face à la Roumanie ? L'équipe roumaine va être assez bouleversée, donc on va surtout retenir ce que nous, nous sommes capables de faire. Avec cette promotion, on est parti sur des objectifs très clairs. On veut d'abord développer notre façon de voir le jeu, notre projet, quelque soit le match et l'adversaire. Notre plus grand défi c'est d'être nous-mêmes, de pouvoir imposer ce qu'on sait faire. Quel discours tenez-vous à vos joueurs ? Je leur rappelle que l'expérience du très haut niveau international s'obtient en étant constant dans les performances. On doit être capable d'avoir une marge de sécurité, d'élever son niveau. On s'attend à des matches où on devra peut-être faire encore mieux que ce qu'on a fait contre la Roumanie. Et pourtant, on déjà fait de très bonnes choses. On ne peut pas s'arrêter, se satisfaire de ce qu'on a fait. Il faut toujours chercher à faire plus, à faire mieux. Le message leur va bien. "J'ai confiance en la valeur de notre groupe." Comment imaginez-vous la suite des éliminatoires ? On est encore loin d'être qualifié pour Israël, il y a encore beaucoup de rencontres à jouer. On est projeté uniquement sur le premier match. C'est important de bien le négocier. Il ne faut pas faire d'anticipation trop lointaine. Beaucoup ont joué dimanche, il faut vite récupérer, essayer de retrouver les fondamentaux de notre jeu. Ce matin on a eu une longue séance vidéo pour se remobiliser sur ce qu'on sait faire. On aura peu de séances d'entraînement. L'idée c'est de s'appuyer sur une base d'équipe qui a montré qu'on pouvait lui faire confiance. On verra en fonction des matches si on doit bouger cette base. Il faut aussi le dire qu'à chaque fois il faut faire face à des blessures. Et donc, même sans le vouloir, on est parfois amené à modifier le 11 de départ qui a totalement donné satisfaction. Est-ce dû à l'accumulation de matches ? Oui, d'habitude c'est assez équilibré sur le week-end, au niveau des temps de jeu mais là, la majorité du groupe a joué dimanche pour cause de G20. En plus notre match, pour des raisons de télévision, est avancé au jeudi. Ça nous bouleverse un petit peu mais on en a parlé avec les joueurs. Le contexte est comme ça et il faut qu'on soit capable, aussi, de faire face à ce genre d'aléas. C'est l'exigence du haut niveau... Il faut se concentrer sur ce que nous pouvons contrôler. Essayons d'être positifs. Ils jouent, ils se blessent, mais au moins ils jouent. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Eliaquim Mangala a joué énormément de matches, il s'est blessé sur le dernier. Je ne me plains pas, c'est comme ça. J'ai confiance en la valeur de notre groupe. Certains joueurs son prêts à faire aussi bien que les titulaires habituels, il faut leur faire confiance. "Quand on voit, le Barça, le public est capable de payer très cher pour voir ça." Quelles sont vos relations avec les entraîneurs de club ? Ce dialogue est assez simple. Il y a du respect. Moi j'ai été entraîneur de club il n'y a pas longtemps (à Toulouse ndlr), donc on sait très bien comment ça se passe. Ça fait partie du métier de sélectionneur d'entretenir de bonnes relations avec ces entraîneurs. Que retenez-vous des trois premiers matches des éliminatoires ? Le fait d'avoir neuf points sur neuf possibles. Et puis aujourd'hui on a un certain style, les joueurs ont du plaisir. Quand on voit les buts, les occasions, la maîtrise... On n'a aucune prétention mais on a mis des choses en place et les joueurs font tout pour les appliquer. Quel type de jeu prônez-vous ? On essaie de gagner tout en instaurant notre philosophie de jeu. On a peu de temps pour la mettre en place. Certains clubs n'arrivent pas à le faire alors nous, en quelques jours... Si on est capable de reproduire la première mi-temps en Roumanie, avec des séquences de jeu qui déstabilisent l'adversaire, ça me va. On a fait plus de 600 passes ! Un dernier mot sur ce football offensif très à la mode, que vous semblez adopter. Certains tiennent le discours mais l'appliquent plus ou moins. Le problème, si vous prônez ce type de jeu, c'est lorsque vous ne gagnez pas. Aujourd'hui, le football s'organise d'abord par une stabilité défensive. Mais le public vient quand il y a une débauche d'énergie, du spectacle. Qu'est-ce qui fait lever les foules aujourd'hui ? C'est la dimension mentale, le rythme, les actions, les buts. Quand on voit, le Barça, le public est capable de payer très cher pour voir ça.