Mission impossible pour le Real ?

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
A l'image de l'autre demi-finale retour, Manchester United-Schalke 04, le clasico Barcelone-Real Madrid n'offre que très peu ou pas de suspense quant au nom du finaliste de la Ligue des champions. Vainqueurs à l'aller à Santiago-Bernabeu (0-2), les Catalans ont un boulevard devant eux. Les hommes de José Mourinho se croient tout de même capables de réaliser un énorme coup. Leur bonne volonté suffira-t-elle ?

A l'image de l'autre demi-finale retour, Manchester United-Schalke 04, le clasico Barcelone-Real Madrid n'offre que très peu ou pas de suspense quant au nom du finaliste de la Ligue des champions. Vainqueurs à l'aller à Santiago-Bernabeu (0-2), les Catalans ont un boulevard devant eux. Les hommes de José Mourinho se croient tout de même capables de réaliser un énorme coup. Leur bonne volonté suffira-t-elle ? L'art de faire bonne figure. Après avoir encaissé cinq buts à domicile lors de ses deux dernières sorties, le Real Madrid veut croire en sa rédemption loin de Santiago-Bernabeu, et plus particulièrement au Camp Nou. Voilà une mission assez prétentieuse quand, comme c'est le cas de la formation de José Mourinho, vous venez de vous incliner contre le FC Barcelone en demi-finales aller de la Ligue des champions (0-2), 72 heures avant de subir une nouvelle humiliation, par le Real Saragosse en championnat (2-3). Deux défaites qui contrastent avec un optimisme presque inconscient: "Le nom des deux finalistes n'est pas encore connu. On ne sait jamais ce qui peut se passer", affirme Iker Casillas. Les propos du gardien et capitaine madrilène, tirés du site officiel du club, ne pouvaient que tenter d'entretenir l'espoir, assurer aux fans de la Maison blanche que leurs favoris ne vont rien lâcher. "Nous avons une grande chance en Ligue des champions et nous lutterons jusqu'à la mort", confirme d'ailleurs Gonzalo Higuain. Nous devons faire preuve de fierté et d'humilité. Le fait que le Barça nous ait battus signifie que nous pouvons aussi les battre à Barcelone." L'attaquant né à Brest avance peut-être une théorie trop simpliste. Si les Blaugrana se sont imposés le 27 avril grâce au doublé de Lionel Messi, cela tend plus à prouver qu'ils remettront le couvert dans leur stade fétiche, poussés par quelques 100.000 socios et une force collective que l'on ne présente plus. Une chose est sûre, l'Argentin aimerait bien que José Mourinho lui donne sa chance mardi soir au contraire du match aller, quand il cira le banc tout comme Kaka et Karim Benzema, ce qui, en soi, est une aberration. Comment peut-on espérer marquer des buts en se privant de tels joueurs offensifs ? Pour voir la finale de la Ligue des champions, ce qui n'est pas arrivé au Real Madrid depuis 2002, l'entraîneur portugais va bien être contraint de prendre des risques et de jouer à fond la carte de l'attaque à tout va. En attendant, il a contribué à alimenter la braise de la polémique née de ses déclarations d'après-match devant la presse (lire /cmc/football/201117/mourinho-ne-sait-pas-perdre_348082.html), le Real ayant porté plainte pour l'attitude de certains joueurs barcelonais, taxés d'antisportive. Lundi, l'UEFA avait rejeté la plainte et celle, fait plus surprenant, des Catalans sur les dérapages en conférence de presse de José Mourinho. Un ami de Mourinho au sifflet Parmi les arbitres que le Portugais incriminait comme ayant favorisé le Barça par le passé, M. De Bleeckere (qui avait expulsé Thiago Motta en 2010 lors de Barcelone-Inter Milan) tiendra le sifflet mardi soir. L'art de mettre la pression sur l'arbitre, une donnée qui peut effectivement faire basculer un match en cas de mauvaise décision. Les Madrilènes estimaient d'ailleurs que le carton rouge reçu par Pepe à l'aller n'était pas justifié car le défenseur portugais, à leurs yeux, n'avait pas touché le pied de Daniel Alves. L'UEFA a également rejeté ce point. Pepe ne jouera donc pas au Camp Nou, à l'instar de Sergio Ramos suspendu. Ricardo Carvalho revient, lui, dans le groupe à point nommé pour combler ce déficit dans l'axe de la défense. Pep Guardiola, en revanche, connaît des problèmes défensifs peut-être plus préoccupants avec Daniel Alves comme seul latéral de métier sur pieds avec... Eric Abidal, réintégré plus vite que prévu un mois et demi après une intervention au foie. Outre les convalescents Maxwell et Adriano, Gabriel Milito (saison terminée) et le jeune Martin Montoya (clavicule) sont venus garnir à leur tour l'infirmerie le week-end dernier lors du match perdu contre la Real Sociedad (1-2). Puyol devrait donc évoluer à gauche avec Mascherano maintenu dans l'axe aux côtés de Gerard Piqué. Andrès Iniesta est de retour dans le groupe, son souci à un mollet n'étant plus d'actualité. On n'a pas occulté évidemment que comme le Real, le Barça avait chuté ce week-end en championnat, la première défaite depuis 31 matches ! On doute toutefois que ce revers déstabilise les coéquipiers de Carles Puyol mardi soir. Sauf si un but est encaissé rapidement... Le Real compte évidemment sur ce scenario pour remplir ce qui ressemble beaucoup à une mission impossible.